L'auteur : Lou Gouyat
La course : La Grimpée du Semnoz
Date : 23/5/2010
Lieu : Quintal (Haute-Savoie)
Affichage : 1051 vues
Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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Avant la course
Donc voilà ma première course de montagne avec tous les doutes sur mes capacités à enquiller le dénivelé et les bornes.
Tous les CMIstes inscrits (21) se sont retrouvés pour l’échauffement. Je suis content de voir tout ce beau monde partir gaiement à l’attaque du Semnoz : ça me rassure. Il faut dire que je suis plutôt anxieux, je ne suis pas sur d’avoir le bon entraînement, le bon dénivelé, en gros d’avoir les jambes pour faire ça !
La grimpée
Le départ assez lent me convient et je me calle sur Ludo et Pat’jambes que j’espère pouvoir suivre.
Assez rapidement je me retrouve avec Ludo, et Genep est à quelques distances devant (déjà un peu trop loin pour espérer le suivre).
Ludo montre rapidement des signes de moins bien et me signale de ne pas trop l’attendre : je prend donc mon allure sur cette première portion de route qui grimpe pas mal. « Surtout ne pas se griller dès le début » est pour l’instant mon leitmotiv !
Les lacets s’enchaînent et on sort de la route pour emprunter un chemin large : une piste plutôt.
Les kilomètres se font plus « longs » et dès le 5ème les jambes sont très lourdes : la fin de la course sera un vrai chemin de croix.
Rapidement je dois laisser le rythme "course" pour marcher un peu : et là le moral prend une grosse claque : marcher dès les premiers kilomètres c’est pas très « course de montagne » ça !
Pat’jambes avec la cavalerie arrive rapidement sur moi et me motive à repartir. Sous ses encouragements et par orgueil je me remet à courir. Je reste devant Patrice un temps puis il me passe sur des portions plus roulantes. Je sens qu’il a la possibilité de raccrocher les coureurs de devant et je ne veux pas jouer le boulet : malgré ses réticences à me laisser (merci encore Pat’jambes ) un nouveau besoin de marcher met fin définitivement à notre duo.
Je passe rapidement sur les kilomètres de galère : quelques détails seulement.
Vers le 12ème kilomètre, alors que je crois encore que la course ne fait que 13,7 kms, Krissprollette est embusquée pour nous tirer le portrait. Alors qu’elle me demande gentiment un sourire pour la photo, je lui demande de façon un peu brutale : c’est loin le sommet ! Elle, évasive, semble vouloir me rassurer mais parvient juste à me dire qu’on est sur le plateau pour pas trop me décourager.
Là je gère vraiment comme je peux : j’alterne course et marche en essayant de perdre le moins de places possible. J’entraperçois encore Pat’jambes qui semble aller moins bien sur cette portion. Un coureur venu des Cévennes s’apprête à me dépasser et comme je l’encourage, il m’encourage à son tour : ça me redonne un peu de pêche et je repart devant lui. Pas très sympa de ma part d’autant plus que je vais refaire ça plusieurs fois : je marche, il me rattrape, je repars en courant devant lui. Un vrai salaud ! Dès les premières descentes dans la forêt j’envoie le pâté en pensant qu’on bascule enfin sur la descente finale : en vain, ça remonte encore et encore …
A la traversée de la route sur le final c’est Ludo (je comprend à la vitesse que peut encore me le permettre mon cerveau qu’il a abandonner miner par un mal de tête depuis le matin) qui m’encourage et me dis que toutes les places sont bonnes à prendre pour l’équipe. Sauf que mes jambes, elles, ne pensent pas comme Ludo
Je limite les dégâts sur la montée finale et je peux enfin me lâcher sur la descente. J’essaye de courir décontracté et je rattrape rapidement deux coureurs. La fin, je gère ce que je peux en voyant que je ne pourrai pas revenir sur d’autres concurrents. La dernière ligne droite arrive enfin. Je me retourne : ouf il ne faudra pas que je sprinte pour la 41 ème place. Ludo m’accueille en m’annonçant un 1h17. Que ce fut dur !
L’après course
Très mécontent de ma course, mon humeur se radoucit à l’écoute des résultats de l’équipe David et Genep termine respectivement 19 et 22ème et Patrice 38 ème : je suis vraiment content pour eux mais aussi pour Vivalp qui reçoit les premiers échos des résultats de l’équipe. Content aussi pour la plupart des CMiste qui font des belles courses.
L’ambiance d’après course avec le club a finit par me remettre du baume au cœur.
Je remettrai donc ça dans quinze jours à Murat en essayant de me battre un peu plus glorieusement pour rester en équipe 1 (mais ce sera encore plus dur).
3 commentaires
Commentaire de tortillas38 posté le 27-05-2010 à 10:47:00
1h17 en étant pas bien c'est vraiment pas mal et je pense plutot encourageant pour les France de Montagne. Si je pouvais en dire autant ...
Joli compte rendu !
Commentaire de Génep posté le 27-05-2010 à 17:59:00
Ça va venir, un jour sans, une première course de montagne, un poil de stress. On sait tous que tu peux aller plus vite !
Commentaire de Pat'jambes posté le 27-05-2010 à 21:25:00
Mais tu t'es battu "glorieusement" notre-loulou-à-nous-les-cmistes!!!
Tu as bien accroché quand je t'ai rattrapé, été capable de relancer en profitant des occasions (rien de salaud à ça hombre!).
Récupère bien, prends confiance et youplala, je veux bien que tu me double à Murat, mais pas question que je te rattrape... ton destin c'est l'équipe 1 ;^)
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