L'auteur : zwiling
La course : Trail des Passe-Montagnes - 24 km
Date : 9/5/2010
Lieu : Albigny Sur Saone (Rhône)
Affichage : 1190 vues
Distance : 24km
Objectif : Pas d'objectif
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Date : 9/05/2010
Lieu : Albigny sur Saone
Il est 6h, Paris s’éveille … et Saint Pierre La Palud aussi.
Enfin, pour Paris je ne sais pas mais à Saint Pierre, ce sursaut matinal semble se limiter à ma maison car on est dimanche quand même ;o) Et le dimanche tout bon citoyen qui se respecte fait sa grasse matinée hebdomadaire. Tout le monde à part les dingos dans mon genre qui préfèrent se lever aux aurores pour aller courir 24km et s’enfiler 1200 m de dénivelé positif dans les Monts d’Or au lieu de faire des baisers langoureux à leur oreiller. En effet ce matin, je vais courir le Trail des Passe-Montagnes à Albigny sur SaôneCe sera ma première course depuis le Trail des Cabornis en Mars qui était lui aussi dans les Monts d’Or et je pense, à tord, que la difficulté sera la même. Ma collègue Roxanne a fait cette course l’an dernier et elle avait finit seconde féminine en 2h30. Je me dis donc que ça devrait être jouable de boucler les 24km en 2h20-2h30, ce qui ferait un peu plus de 9km/h de moyenne, vitesse que j’avais soutenue sans trop de soucis pendant 18,5km sur les Cabornis.
Cette course n’était absolument pas prévue à mon calendrier mais ayant finalement une ouverture ce weekend, je me dis que ça serait un bon moyen de tester ou j’en suis dans ma préparation pour le Marathon du Mont Blanc fin juin. Je ne me suis décidé à m’inscrire que Vendredi et j’ai donc fait une préinscription ‘à l’arrache’ sur le site web des organisateurs avant de quitter le bureau. J'ai préparé vite fait une enveloppe avec mon bulletin d’inscription et mon règlement (10 Euros seulement en préinscription, ce n’est vraiment pas cher) et j'ai filé chez Running Conseil, magasin de sport partenaire de la course et basé pas très loin de mon bureau pour y déposer mon inscription. Manque de pot, je suis arrivé après la fermeture et j'ai donc laissé donc mon enveloppe dans la boite aux lettres sans me faire beaucoup d’illusions. A mon avis ma préinscription ne sera pas prise en compte.
Vu que ce n’était pas dans mon programme, je n’ai pas non plus préparé spécifiquement cette course, au contraire. Cette semaine j’ai même fait deux séances de renforcement musculaire sur les mollets et une sortie bien soutenue de 12,5km mercredi, bref que des choses déconseillées dans les jours qui précèdent une course. On verra, de toute façon, si je ne me présentais qu’aux courses pour lesquelles je m’estime parfaitement préparé je crois que mon palmarès serait encore parfaitement vierge. Quand je parle de palmarès, je parle uniquement des participations bien sur, pour les victoires il faudra attendre de passer vétéran 4 ;o)
Il est donc 6h et me voila debout. Je mange mon gâteau-sport maison en buvant mon café et je saute dans la papamobile, direction Albigny sur Saône. Papamobile, c’est le nom que mes enfants ont donné à ma nouvelle petite Peugeot 107 … bon d’accord c’est moi qui leur a suggéré l’appellation vu que je suis le principal utilisateur de cette voiture mais ils ont toute de suite adhérer ;o). Depuis que j’ai cette voiture je fais de plus en plus d’infidélités ma vespa et c’est encore le cas ce matin.
Albigny c’est juste après Chasselay, d’où partait le Trail des Cabornis donc je connais la route. J’arrive avec une bonne heure d’avance, c’est suffisamment rare pour être mentionné. Je file au retrait des dossards et comme je le craignais ma pré inscription n’est pas passée. Tant pis je m’inscris sur place. Même majoré de 5 euros le prix reste très raisonnable. Ce Trail offre un excellent rapport qualité-prix. Le cadeau est un buff est ça c’est cool, car avec ma tignasse de padre grec fan de reggae j’en fais une grosse consommation hiver comme été. Du coup je décide de le porter pour la course à la place du buff noir que j’avais prévu de mettre. De plus, c’est une jolie jeune fille qui a pris mon inscription et c’est une jeune fille encore plus jolie qui me sert un petit déjeuner au stand suivant, décidément, l’organisation est au top ! ;o)
Je file aux toilettes avant que la foule arrive car les départs de course à pieds, c’est le seul endroit que je connaisse ou la file d’attente pour les toilettes des hommes est 10 fois plus longue que pour celle des femmes.
Je retourne me préparer dans la papamobile et je me ‘déguise’ en traileur : buff, cardio fréquence mètre, manchons de compression pour les mollets, manchons pour les quadriceps, … Je prends également mon sac pour pouvoir boire abondamment car j’ai toujours ce problème récurrent de crampes. Je prends aussi quelques gels et mon coup vent car le temps en ce mois de mai 2010 est carrément automnal !
Ceci dit, il n’a étonnamment pas plu la veille donc les sentiers devraient être secs et du coup je ne mets pas les guêtres.
Je reviens ensuite vers la salle en trottinant, le départ est dans 15min et mon échauffement va donc encore une fois passer à la trappe. Pourtant cette fois ci j’étais en avance…
En arrivant à hauteur de la salle des fêtes je me rends compte que l’Arche que j’avais repérée à côté de la Salle est en fait celle de l’arrivée et non pas du départ. Le départ se trouve un peu plus haut, au bout d’un chemin super raide : et bien le voici finalement mon échauffement !
En haut, tout le monde est là. Il y a pas mal de clubs qui sont plutôt là pour le 12 je pense. Des distances si courtes ça doit attirer pas mal de spécialistes de cross ou de course en montagne. C’est une bonne idée de la part des organisateurs de Trail en général de proposer des formats autour de 10km car ça attire à la fois le néophyte et les « routards ». Ce Trail a donc attiré un bon gros peloton : 500 personnes. Je ne m’attendais pas à tant de monde. Il y a LA star du Trail en région Rhône Alpes : Cathy Dubois. Je m’installe dans la foule en essayant de ne pas me mettre trop loin pour ne pas trop avoir à doubler au début.
3, 2, 1 , c’est parti !
Et c’est parti vite ! (ça c’est le 2ème effet kisskool quand 2 course de distances différentes partent en même temps)
Je double quand même un peu mais pas tant que ça. Le parcours est toujours sur du bitume mais il commence néanmoins à bien monter.
Nous somme partis depuis 10 min et je suis déjà en mode « loco » : ca va clairement trop vite pour moi.
Je paie direct la non préparation de cette course. D’habitude je pars trop vite mais les jambes sont en formes mais là je pars trop vite et en plus je galère.
Il me faudra bien une demi-heure pour me calmer, temps nécessaire pour atteindre les premières montées trop raides pour être courues : ça me fait du bien quand on commence à marcher.
Cette première montée nous emmène mont Thou, j’y arrive après 50min de course environ et c’est là que les trajets se séparent. Il y a le premier ravitaillement du parcours. Même si je porte un sac, je m’arrête quand même car j’en ai besoin de faire une petite pause. Je prends donc un verre et des bricoles à manger, je marche un peu le temps de boire et manger et je repars ensuite dans la descente. Cette Descente est bien technique.
Je ne fais pas le malin et j’arrive juste à aller aussi vite que les gens qui m’entourent
Dans notre ‘peloton’ on a des niveaux équivalents sauf un coureur plus petit et plus fin qui fuse littéralement en descente, il m’impressionne. Je le reprends dans les montées mais il me redépose à chaque fois dans la descente. Il n’y a pas de boue mais à cause de la pente ça glisse quand même et pas mal de cailloux.
Nous sommes sur des Single tracks bien sympas et je souffle toujours comme un bœuf.
Pendant longtemps je suis un coureur qui finit par me demander si j’ai un souffle au cœur ? J’en ai effectivement un mais normalement ce n’est pas ça qui me fait souffler. C’est juste que si je ne me force pas à bien respirer je fais un point de côté direct.
Il faudrait quand même que j’essaie de faire moins de bruit, je vais essayer de travailler ça ;o)
Ravitaillement en eau vers le 13 ou 14ème Kilomètre. Je m’arrête encore et du coup laisse filer mon compagnon, je ne le rattraperais jamais, il a pu finir tranquille.
De mon côté, je n’ai toujours pas retrouvé une belle foulée, pire, au bout de seulement 15km je commence à sentir un début de crampe dans le mollet droit. Pourtant j’ai mes bas de compression et j’ai pris de la sportenine avant le départ…. Je pensais également m’être suffisamment hydraté mais avec le recul je peux dire que ce n’était pas le cas.
Heureusement les montées sont bien raides pour revenir vers le mont Thou et je n’ai donc pas à utiliser mes mollets en extension complète. Dans les descentes ça passe, le souci ce sont les passages un peu plus roulants ou je suis obligé de courir uniquement avec les cuisses en soulageant les mollets au maximum. Le mollet gauche s’en mêle aussi à partir du km 20 : la plaie !
Du coup je perds mal de place dans cette deuxième partie, comme d’habitude me direz vous, et ce n’est pas faux !
Je pense que j’étais autour de la 65ème place à mi course.
C’est rageant car dans les montées, en marchant je sens que les cuisses fonctionnent bien, j’avance plutôt mieux que mes compagnons mais dans les descentes j’ai un peu plus le frein à main et dès que c’est roulant je vais nettement moins vite que les autres.
Je réalise peu à peu qu’il est illusoire de penser finir en 2h20 et que j’en aurai pour beaucoup plus, Je reviens en haut du mont Thou après 2h00 de courses environ. Ce coup ci je saute le ravito et attaque directement la longue descente finale ou je vais pas mal souffrir car il faut que je reste aux aguets. Je me dis que c’est peut-être jouable en 2h40. Des enfants nous donne des indications au sommet c’est sympa.
A 1km de l’arrivée un coureur devant moi file à gauche au lieu d’aller à droit, je l’appelle pour le remettre dans le droit chemin. La fin est interminable car il y a une succession de toutes petites côtes qu’on n’imagine pas devoir affronter vu qu’on descend vers le village. Je vois l’objectif des 2h40 d’éloigner petit à petit, me voici dans la dernière descente que j’ai monté à pied ce matin pour aller au départ. On m’applaudit, sympa. Je passe la ligne finalement en 2h42h47 sec.
Content d’arrivé mais pas satisfait de ma course à cause de cette histoire de crampes. Je m’en veux de ne pas avoir réussi à éviter des crampes sur une distance si courte. Après la Saintélyon je croyais avoir fini avec ces soucis mais apparemment je n’ai pas encore trouvé la bonne formule.
Il y a un repas d’après course, je mange tout puant en regardant le podium du 12km dont tous les participants sont douchés et puis je retourne à la voiture et je rentre chez moi
En conclusion, c’est un très bon Trail, avec un beau parcours. La vue est belle depuis le mont Thou malgré le sale temps, elle doit être vraiment bien quand il fait beau. Temps correct finalement, même idéal pour courir.
Je crois que je vais devenir un habitué et l’an prochain je reviendrai correctement préparé.
J’ai couru ce Trail 1km/h moins vite que les cabornis qui étaient pourtant sur des chamins comparables (mais plus court de 5 à 6km).
Objectif pour l'an prochain : Revenir et Courir à plus de 9km/h
Bonne journée
Zwiling
3 commentaires
Commentaire de gilou01 posté le 17-05-2010 à 20:33:00
salut
belle course et beau recit on a du surement se croiser a la prochaine
Commentaire de Matov posté le 24-05-2010 à 12:19:00
salut. merci pour ce récit sympathique! Très belle course, et c'est vrai que le temps était idéal pour courir.
pour tes crampes, peut-être faudrait-il insister davantage sur les étirements?
a bientôt sur d'autres courses peut-être
Commentaire de zwiling posté le 24-05-2010 à 16:22:00
Merci beaucoup, c'est vrai que niveau étirements j'ai pas mal baissé la garde depuis plusieurs mois. Je cours surtout pendant la pause de midi alors une fois ma séance bouclé je retourne le plus vite possible à mon bureau en zappant les étirements. Je viens de faire une sortie longue en me forcant bien à boire un peu toutes les 10 min et j'ai pas eu de souci malgré la chaleur donc je pense que le souci est principallement du à ma mauvaise manière me m'hydrater. Prochain test grandeur nature : le trail du pilat dans 2 semaines.
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