La Corrida d’Heillecourt est mon deuxième gros objectif de l’année, huit semaines après le semi-marathon d’Hyères. La préparation s’est très bien déroulée même si il y a eu beaucoup de relâchement les 15 derniers jours (plus d’apéro et moins d’entraînement…).

 

Le départ de ma course est à 16h35 mais je me rends sur les lieux le matin pour :

-          retirer mon dossard

-          constater que cet évènement attire beaucoup de monde

-          accompagner mon fils de 2 ans sur sa première course (600 m avec le sourire sans être pris « à bras ») et le voir ravi d’avoir couru et d’avoir eu une médaille, des bonbons, une plante…

 

De retour à Heillecourt un peu avant ma course (je suis arrivé trop tard pour voir celle des femmes. Dommage, ça m’aurait plu), je m’échauffe comme beaucoup dans le parc jouxtant la course. Sur la ligne de départ, nous sommes environ 300 (tous séniors puisque chaque catégorie a sa course). Sur ces 300, les dossards 1 à 50 ont tous un record sur 10 bornes inférieur à 30 minutes : l’organisateur n’est pas loin de la vérité lorsqu’il parle de « plus grande course d’Europe ». Quelques mètres à peine devant moi, on trouve ainsi le champion du monde de cross en titre, le champion de France, une bonne trentaine d’africains (Maghreb et surtout Kenya) et 5 ou 6 des meilleurs Français sur 10 km. Ensuite, on trouve quelques très bons coureurs régionaux et puis environ 200 types qui, comme moi, vont simplement essayer de faire une bonne course, loin derrière les cadors. L’ambiance est excellente.

 

Le parcours fait 8800m (1 boucle de 600m puis 2 boucles identiques de 4100m). Il fait très chaud pour un mois d’Avril, ce qui risque de rendre la course difficile. La stratégie est donc simple : partir prudemment (à un bon 15 à l’heure quand même) et voir ce que ça donne à mi-course. Je n’ai aucune idée d’un classement final à envisager (sûr de ne pas être dans les 50 premiers en tout cas !) et je me dis qu’un temps final de 35 min (soit 15 à l’heure environ) serait déjà bien, compte tenu de la chaleur, du parcours plein de relances et des 2 dernières semaines d’entraînement un peu bâclées.

 

Comme convenu, je pars à environ 15 à l’heure et je dois être aux environs de la 200^ème place, en tout cas il y en a plus devant que derrière ! Passé le premier tour de 600 m en 2’15 environ, les choses sérieuses commencent puisque le 2^ème kilo est sur route mais en net faux plat montant et déjà certains grimacent (aspirés par un départ rapide et/ou calmés par la chaleur et un vent non négligeable). Lors du 3^ème km on pénètre dans un parc cet on quitte donc la route pour un chemin pas technique du tout, assez large pour doubler mais nécessitant de nombreuses relances. Je remonte régulièrement des coureurs et garde une allure régulière en prenant bien soin de ne pas me mettre dans le rouge. Le dernier kilomètre de la boucle est sur route mais comporte une montée assez raide de 250 m qui précède les 400 derniers mètres de descente et plat. Je suis toujours à un bon rythme mais pas dans le rouge et j’ai déjà doublé une bonne cinquantaine de coureurs. Je passe la ligne en 18min 23s (soit 16min 08s pour la première boucle de 4100m).

 

Dès le début de la deuxième boucle, un ravitaillement est proposé et je ne le saute pas car la chaleur est vraiment de mise (certains coureurs devant moi s’arrêtent même, visiblement écoeurés par une perf qui s’annonce en deça de leurs espérances). Je garde toujours la même allure mais rattrape de moins en moins de concurrents. Je pense quand même avoir intégré la première moitié du classement. Il y a un bon groupe 15-20 secondes devant moi et j’ai bien l’intention qu’ils finissent derrière ! Je reviens lentement mais sûrement et je suis avec eux au pied de la dernière bosse. Je l’aborde en tête et accélère régulièrement pour m’éviter un sprint aléatoire. Je fais la différence et contrôle un éventuel retour sur la dernière descente. Devant, ils sont trop loin, c’est injouable.

 

Je passe la ligne 124^ème sur 298 en 34min 11s (deuxième boucle de 4100m en 15min 48s soit un léger négative split). Je reçois avec plaisir tous les lots (médaille, plante, ravitaillement, sac de sport) et rejoins rapidement ma petite famille venue m’encourager.

 

Bilan de la course : Le top. L’organisation est impeccable. Tous les coureurs (de 2 à 102 ans…) y trouvent leur compte. Il y a du monde pour encourager partout sur le parcours. Ce parcours est exigeant et nécessite une bonne gestion malgré une distance assez courte.

 

Bilan personnel : Je suis très content d’avoir participé à cette fête de la course. Le résultat est très honorable. Après 10 ans de course, je prends toujours autant de plaisir, du cross à l’ultratrail, de la course de village au marathon massif. Je progresse lentement mais régulièrement et j’ai l’impression de me connaître de mieux en mieux et de maîtriser progressivement tous les paramètres d’une course.

 

Prochain objectif : le Marathon des Burons le 20 juin (changement de terrain et de distance !)

 

Prochaine course : La Ronde Stéphanoise à St Esteve (66) le 13 mai.