Marathon d'Albi 2015, explosion en vol de papy_marathonien!

Discussions sur des sujets "sérieux" en rapport avec la course à pied.
Entrainement, physiologie, nutrition, blessures, gestion de course, ...

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 08:55

Bonjour à tous,
J'avais fait mes débuts sur ce forum en racontant ma première Saintexpress, une course magnifique qui était mon premier grand trail, moi qui ne suis qu'un coureur de bitume. J'avais eu de très bon retour, de très bons contact et je reviens vers vous car je suis inquiet.
voir là http://www.kikourou.net/recits/recit-15450-saintexpress-2013-par-papy_marathonien.html
Mon profil rapidement .Papy_marathonien je suis mais neo-marathonien aussi, avec mes 55 ans, je n'ai fait "que" 10 marathons à raison de 2 par an, et j'ai gravi les marches prudemment depuis mes 50 ans (oui, à 50 ans on peut progresser. 4H20 puis 4H05 puis 4h00 puis 3.50 puis 3.45 puis, j'en suis à 3H38, et à 1H38 sur semi. Cette année, j'ai été meneur d'allure à 4H00 au marathon de Toulouse, une expérience unique, que je compte bien renouveler. Bref, je pense être marathonien, à mon niveau bien sûr, je pense me connaitre, je pensais être prudent, je pensais savoir gérer un marathon Mon entrainement est sérieux, ma nutrition aussi, pas de gras, pas de bide. Je fais du Pilate pour les muscles (tres efficace d'ailleurs, je conseille...)
Sur mon marathon de ce WE, je comptais me rapprocher des 3H30...Mon entrainement a été un plan que je connais bien il a duré 8 semaines, j'ai tenu les allures , fais un semi test à 1.38, bref tout allais bien.
Seul bémol le jour de la course, un grand soleil et 24 degrés, à part ça, aucune douleur, envie de courir, envie de claquer mon records. On part à 12, je reste avec le meneur des 3.30 mais je me met à l'avant car je n'aime pas courir dans un "tas". petit à petit, je le lâche un peu, je passe le semi à 1.43, c'est encore bon, le 3.30 est dans mon rétro, pas loin. Je l'entend dans les tunnels (oui, à Albi, il y a deux longs tunnels, très peu éclairés, un de 900m et un de 500m, intéressant, déroutant, plus de repère, on court dans le noir, plus de Garmin...). je suis en pleine forme, petit à petit j’accélère. au 25ème, je sens que je vais trop vite, je lève le pied et repasse à 12. Mais j'ai du mal à tenir cette vitesse, je vois que le 3.30 se rapproche de moi petit à petit, en fait je ralenti insensiblement. Cela va jusqu'au 32 et là : plus rien, je sais qu'on passe en fin de glycogène, je connais l'effet mur (je l'ai d'habitude un peu au 36) mais là, vraiment plus rien, ma vitesse s'effondre, 12, 11.5, 11, 10.5, 10....jusqu'à 0 ! je marche. Marcher pour un marathonien, c'est finir, c'est mourir. Le 3.30 me remonte, s’éloigne, le 3.45 me passe aussi. A un ravito, je suis dégoutté, je donne ma puce et je continue à marcher puis je prend une camionnette de l'organisation et je rejoins mon fils qui, à chacun de mes marathon, m'attend vers le 38-39 pour que nous terminions ensembles.
Je suis fatigué, mais je n'ai pas mal, bizarrement, je récupéré très vite, quand mon fils arrive au RDV (cette fois...j'étais avant lui, en fourgon, je suis plus rapide). Je décide de finir le tracé , les 3 km qui restent, pour voir. Nous partons, 1 km à 12.5 deuxième à 13.5, je fini à 14 et même plus, je n'ai pas le cœur de passer sous l'arche, même sans puce, je bifurque avant, les gens me prennent pour un fou.
Ma question est pourquoi, que s'est il passé pourquoi me restait-il de l’énergie alors que j'avais tout perdu, pourquoi ce Mur que je n'avais jamais connu. Quelqu'un as t-il eu une expérience similaire après une préparation et une gestion de course comme la mienne. Au top de sa forme. Je susi inquiet. Est qu'un malheureux petit 0.2 km/heure de trop peut provoquer de tels effets, des le 25ème alors que j'ai fait mon denier semi à presque 13K.
Voilà, en espérant que ceux que j'avais côtoyés sur le forum il y a deux ans liront mon message, ils étaient de bon conseil Timthacel, Arcluzar ,Truite69, Thioube etc etc , encore encore à eux.

Messagepar montevideo » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 09:29

il y a toujours plusieurs explications qui se cumulent pour expliquer une contre performance, dans ton cas, je pense qu'il faut surtout chercher les raisons dans

1- la chaleur
2- le parcours d'Albi (que j'ai fait l'année dernière) qui n'est pas évident sur les 12 derniers kms : des petites montées
3- une jour sans ?

bon courage en tout cas pour la suite et c'est aussi ce genre de déception (que je connais bien :mrgreen: ) qui fait qu'un marathon est une course unique

Messagepar Pieromarseille » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 13:49

Autre hypothèse possible, physiquement, tu avais l'entrainement qu'il faut (sinon tu ne serais pas reparti avec ton fils), mais pour une raison ou pour une autre (manque de sommeil, trop de boulot...) tu t'es mis dans un état de fatigue mental, et c'est le cerveau qui s'est débranché et t'as fait lâcher. Cela peut également s'expliquer par un manque de sucre... tu ne nous a pas parlé de ton alimentation :?:
J'ai vécu presque la même chose ce we au semi de Nice, je suis fatigué pour des raisons extra CAP en ce moment, et dès le 12ème km, j'avais envie de tout envoyer péter et d'arrêter de me rentrer dedans. Bon, j'ai à peu près tenu (en ralentissant un peu sur la fin), mais ça n'a tenu qu'à un fil, tiré par un jolie dos féminin qui n'avait pas l'intention de s'arrêter et que j'ai vaille que vaille suivi (sans jamais la dépasser) jusqu'à la ligne (l'orgueil masculin est plus fort que son cerveau, c'est bien connu :mrgreen: ).
Un signe : ce ne sont pas vraiment les jambes ni le cœur, c'est l'envie qui lâche.

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 15:15

Oui, merci pour les réponses,
Le tracé d'Albi, je le connais bien, c'est là que je fais mes meilleurs temps, dimanche il faisait très chaud, certes, mais bon je suis du sud, j'aime aussi la chaleur, cette ennemie de toujours en CAP.
Mon alimentation est vraiment OK, je mange vraiment comme il faut, que du complet, pas de sucre rapide pas de mauvais gras, jamais de viande rouge etc, etc, je n'ai vraiment pas de gras (à 55 ans). La semaine des marathon c'est coupure du sucre pour la carence, puis Malto 3 jours, pendant la course, je mange, je bois. Bref je met tout de mon côté. J'aime courir, j'aimer tenter des chronos et ce n'est pas de l'hypo. Ce qui m'a paniqué c’est ce manque d' envie de repartir, et le retrait de ma puce et le retour au 39 en camionnette, que j'ai fait comme un zombie. jamais jamais je n'avais vecu cela. J'ai biensûr dejà vecu des fins de course difficile, tout le monde fait ça un jour. Ce n'est pas un abandon classique, j'ai déjà abandonné, il y a qqs années, mal préparé, hernie discale etc etc, on a tous fait ça (pas forcément avec hernie) .
Mais là, je penche bien pour la réponse de Piero, c'est mon cerveau qui a debranché et tout coupé ! Mais pourquoi, j'ai fait bien plus dur que ça;Je en suis pas très jeune. L'année dernière j'ai explosé mon record à la saintexpress, la "petite" saintelyon, c'est quand même 45 km, 1000 D+ 1500D- en decembre la nuit dans les bois et le froid. A la fin ce sont les neurone s qui courrent pas les jambes.
Bref, j'avais envie de raconter cela à des coureurs que je ne connais pas, car mes amis me disent..."tu feras mieux à la prochaine, tu l'aura ton 3.25" Mais ils n'y étaient pas et maintenant, pour la prochaine...je flippe un peu, car comment me préparer mieux ? difficile.
Merci encore pour vos deux messages
DZ

Messagepar montevideo » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 15:19

Papy_marathonien a écrit:Bref, j'avais envie de raconter cela à des coureurs que je ne connais pas, car mes amis me disent..."tu feras mieux à la prochaine, tu l'aura ton 3.25" Mais ils n'y étaient pas et maintenant, pour la prochaine...je flippe un peu, car comment me préparer mieux ? difficile.
Merci encore pour vos deux messages
DZ


les conseilleurs ne sont pas les payeurs :mrgreen:

pour ma part je n'arrive pas à passer sous les 3h24 en 9 marathons alors qu'avec mes temps sur 10 et semi les "prédictions" me voient vers 3h15 et pourtant je bosse mon endurance

je pense que pour le marathon il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu et je suis de l'avis de pierro concernant l'aspect psychologique il faut avoir envie 8)

Messagepar Japhy » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 15:23

Papy_marathonien a écrit:Marcher pour un marathonien, c'est finir, c'est mourir.


Peut-être, déjà, t'enlever cette idée de la tête. On peut parfois (souvent ?) repartir après avoir marché, et à part toi, tout le monde se fiche que tu aies marché un peu, ça n'enlèvera rien à la valeur de ta course (à part quelques secondes).

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 15:39

Japhy a écrit:
Papy_marathonien a écrit:Marcher pour un marathonien, c'est finir, c'est mourir.


Peut-être, déjà, t'enlever cette idée de la tête. On peut parfois (souvent ?) repartir après avoir marché, et à part toi, tout le monde se fiche que tu aies marché un peu, ça n'enlèvera rien à la valeur de ta course (à part quelques secondes).


c'est vrai aussi, j'ai déjà marché et je suis reparti, c'est sur, je me prend trop la tete mais franchement, quand on est en pleine forme et qu'on explose, ça fait bizarre. Quand on a l'habitude de souffrir et de résister, là, tout lâcher d'un coup, ça fait bizarre. Perdre aussi tous ses neurones, car, j'étais au 32 en 2.33, bcp trop vite puisque je voulais 3.30, il me restait 10K, en course marche en 1 heure, c'était plié et j’étais à un record perso 3.33 alors pourquoi prendre cette p... de camionnette c'est terrible !!! Je voulais eter à l'heure pour le RDV avec mon fils....
Bon c'est pour ça qu'on aime ça aussi, mais c'est dur.
Merci Japhy

Messagepar Pieromarseille » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 17:26

Papy_marathonien a écrit:Mon alimentation est vraiment OK, je mange vraiment comme il faut, que du complet, pas de sucre rapide pas de mauvais gras, jamais de viande rouge etc, etc, je n'ai vraiment pas de gras (à 55 ans). La semaine des marathon c'est coupure du sucre pour la carence, puis Malto 3 jours, pendant la course, je mange, je bois.


Papy_marathonien a écrit:Cela va jusqu'au 32 et là : plus rien, je sais qu'on passe en fin de glycogène, je connais l'effet mur (je l'ai d'habitude un peu au 36) mais là, vraiment plus rien, ma vitesse s'effondre, 12, 11.5, 11, 10.5, 10....jusqu'à 0 !


Je ne sais pas ce que tu as mangé pendant ton marathon, mais pour alimenter le cerveau pendant la course, il faut du sucre rapide, surtout vers la fin. Normalement, avec une bonne alimentation pendant la course, tu n'aurais pas du arriver en panne de glyco.

Mais il n'y a peut-être pas que ça et quoi qu'il en soit, tu as raison de chercher à comprendre, c'est quand même étrange cet arrêt brutal. Qu'est-ce que tu as ressenti exactement ? As-tu des hypothèses explicatives ?

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 17:33

Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul. Sur les bases de 3h30, j'ai explosé à Paris en 2008 à 52 ans sans explication vraiment rationnelle...
Voir ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-49 ... ouves.html

Ça arrive à tout le monde...

Messagepar Pieromarseille » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 17:37

Dans la série des explosions en plein vol sur marathon, mon premier : http://www.kikourou.net/recits/recit-14 ... eille.html

Messagepar Pieromarseille » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 18:46

Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul. Sur les bases de 3h30, j'ai explosé à Paris en 2008 à 52 ans sangardé lication vraiment rationnelle...
Voir ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-49 ... ouves.html

Ça arrive à tout le monde...


Tres sympa ton récit ! Mais si le Lutin ne se souvient plus des raisons de cette explosion, il semble bien que Docteur Thierry en ait gardé la mémoire... :lol:

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 20:50

Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul. Sur les bases de 3h30, j'ai explosé à Paris en 2008 à 52 ans sans explication vraiment rationnelle...
Voir ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-49 ... ouves.html

Ça arrive à tout le monde...


Si j ai ecrit, c est pour voir si je n etais pas seul effectivement et je vous remercie pour vos messages, je suis un peu rassure, ce n etais pas ausdi simple qu un mur du a la fatigue. Comme expliqué en haut, je me pose des suestions car c etait brutal violent, alors que j avais tout de mon coté, comme deja dit, je sais qu on explose si on va trop vite, j ai deja arrete sur un 10, creve mais ce n etait pas du tout pareil.
oui ce doit etre une panne de cerveau ! Plus d electricite, l alimentation des muscles est stoppée on voit une camionette blanche, on monte... Bref, je repete, c est flippant. Un truc de ouf dirait mon fils de 14 ans....
pour repondre au mail precedent, je carbure depuis mongtemps aux gels, tous les 5 a 10, surtout sur des petits marathons comme albi tres sympa mais ou on a qu une pauvre orange ou une figue. Les gels liquides sont pratiques efficaces et on est autonome (je n ai pas d action chez les vendeurs). L ennui, c est qu on les transporte, meme vides' Enfin, moi, je le fais, ce n est as le cas de tout le monde et meme en trail, en pleine montagne!
c est vrai qu en amateur, normal, pas superman, pas surhomme, juste un V2 qui s entretient, on joue avec le feu des qu on joue vers les 3.30. Mais je ne savais pas que l on pouvait se bruler si fort.
Dans un peu plus de 1 semaine je vais au semi du cap feret, et promis juré je ne tente pas de chrono, je vais faire le meneur perso d un ami qui veut le faire a 11, ca me fait 2kilo de marge, et ...peut etre que je n exploserai pas cette fois.mais j ai la trouille quand même.

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 21:04

Pieromarseille a écrit:
Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul. Sur les bases de 3h30, j'ai explosé à Paris en 2008 à 52 ans sangardé lication vraiment rationnelle...
Voir ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-49 ... ouves.html

Ça arrive à tout le monde...


Tres sympa ton récit ! Mais si le Lutin ne se souvient plus des raisons de cette explosion, il semble bien que Docteur Thierry en ait gardé la mémoire... :lol:


Oui sympa le recit, mais on court aussi pour des moments de grace, j ai fait 2 saintexpress, ma premiere en 6h10 c etait mon premier long trail, avec de longs arrets et la deuxieme en 5h20, comme cite plus haut , j ai raconte la premiere, un souvenir magnifique, une course hors du temps inoubliable. C est vrai que le chrono, ce n est pas le plus important mais le marathon est dangereux, on veut tenter le diable mais c edt une course usante difficile a chaque fois.

Voir la si cela vous interesse
http://www.kikourou.net/recits/recit-15450-saintexpress-2013-par-papy_marathonien.html

Messagepar Papy_marathonien » sa fiche K
» 28 Avr 2015, 21:28

Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul. Sur les bases de 3h30, j'ai explosé à Paris en 2008 à 52 ans sans explication vraiment rationnelle...
Voir ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-49 ... ouves.html

Ça arrive à tout le monde...


Oui, tu aw raison, le lutin, ton histoire est comme la mienne sauf que j ai ete bcp moins humble , je n ai pas daigne fini en 4.30. Peche d orgeuil, oui tu as raison, il ne faut pas se prendre pour plus que nous sommes o. Il faut se rappeler de la joie de son premier, pour moi c etait 4.20, ou de tout ces gens que nous avons amene a 4 comme meneur ou de son premier long trail, lent et difficile. Ou des gens sui souffrent en 5h30, de ceux sui poussent un enfant en chariot, des gens malades qui se depassent, de gens en surpoids qui se bougent, de ces hommes femmesvet monsieur tout le monde qui ont la force d aller au bout quelque soit le chrono. Pour une blessure d orgueil je n abandonnerai plus jamais.
devanrt la curse, il faut rester humble.
c est pour ça sue nous courons, mais quelquefois, nous l oublions et le marathon, lui, s en souvient.

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