grostoto28 a écrit:j'ai toujours lu qu'il faut eviter les chgt rapide de drop, et si j'ai bien compris, tu changes souvent...
par chgt rapide, j'entends rapide en terme de temps, et en terme de gap: passer de 8 à 4 dans la même semaine, ça fait beaucoup..
si tu utilises de drop de 8 et de 4, alors met la talonnette de 4 uniquement dans le drop de 4, ce qui te donnera 8, mais par contre n'utilise pas la drop de 12..: tu auras ainsi un drop stable.
la stabilité et la progressivité me parait importante.
et si tu veux diminuer pour revenir sur du 4, alors fait corriger la talonnette petit à petit, et à terme utilise des chaussures aillant toutes le même drop.
En fait je suis passée de 12 à 4 en 5 ans....
Avant ma blessure, je courais exclusivement en 4, sauf pour les récup en minimalistes.
Depuis l'opération, je travaille en 12mm (piétinement en garde de12h), marche et cours en 8mm.
giloubee a écrit:En résumé, à ce jour le repos complet et l'immobilisme (d'un membre, d'une articulation, d'un muscle, etc.) sont contre productifs à la guérison d'une lésion sauf rares cas. Il est au contraire recommandé de maintenir un stress mécanique quantifié (c'est le rôle du soigneur) afin de provoquer les conditions au renforcement d'un tissu lésé et fragilisé, sans aller à la blessure, et également de lui redonner sa souplesse et son élasticité.
D'accord avec toi sur le principe, mais après l'opération mon pied a été immobilisé 1 mois dans une botte...
D'où la longueur de la récupération... C'est pourrquoi aussi je prenprend très prudemment la càp et suis scrupuleusement le protocole de reprise de la clinique du coureur. La seule fois de mon parcours où je suis raisonnable.
Franch a écrit:Personne ne va se substituer aux professionnels de santés qui sont les plus à même de t'accompagner.
Cela étant dit, de mon expérience le drop a une incidence toute relative :
- sur un terrain régulier (route ou stabilisé) chaque appui est identique au précédent, l'accumulation des tensions sur le tendon est donc bien plus importante
- sur un terrain irrégulier (avec ou sans dénivelé) chaque appui est unique et s'adapte au sol, une transition brutale de drop est donc moins source de problème. En introduisant du dénivelé la marche en côte va aussi induire une sollicitation différente
La talonnette est une solution mais qui ne peut qu'être temporaire, c'est une prothèse qui va te soulager mais pas te permettre de faire progresser tes muscles et tendons.
De ce que j'ai compris (et comme tous j'ai une vision biaisée car je vais privilégier les sources qui vont dans le sens qui m'arrange) le problème des tendinites est l'atrophie durant les phases de repos nécessaires à la cicatrisation. En bref ton tendon est blessé, tu te repose pour qu'il cicatrise mais il va alors se consolider dans les conditions du repos et donc en se raidissant.
Une solution est alors de soliciter les tendons durant les phases de repos pour lui faire des rappels.
Il existe un protocole de soin qui va dans ce sens : c'est le protocole de stanish.
Il s'agit de faire des sollicitations excentriques en conditions maitrisées pour assouplir les tendons.
Le détail ici :
http://nantes-mpr.com/cheville/tri_exo.htmEn tant que coureur minimaliste j'ai régulièrement des douleurs aux tendons d'achille et quand c'est le cas j'essaye de pratiquer ces exercices quotidiennement (en se brossant les dents, 3 séries de 15 rép par jambe, une normale, une très lente, une rapide). ça marche parfaitement chez moi mais on est tous différents, tu peux essayer d'en parler à ton kiné.
Merci pour ton avis, je n'avais jamais réfléchi à ce point de sol irrégulier.
Malheureusement j'habite en plaine et les chemins de terre sont peu à peu macadamisés. Mais je vais effectivement essayer de les privilégier au maximum.
Le protocole de Stanish fait partie de ma rééducation
giloubee a écrit:cloclo a écrit:Qui t'as opéré, ton kiné, ou ton chir ?
Le chirurgien fait un one shoot (en tous cas on peut souhaiter qu'il ne va pas ré_intervenir).
Il donne des préconisations pour pas que ça "lâche", et c'est très bien. Après il passe la main et devient consultant une ou deux fois par la suite. Le kiné va faire le suivi, connaitre le ressenti du patient, l'accompagner de près et mesurer les améliorations tout au long processus de rééducation.
Le chirurgien bénéficie souvent d'une bonne aura de par son cursus et par les prouesses techniques qu'il accomplit mais son avis n'est pas forcément à suivre à la lettre sur le moyen et long terme. Sinon on ne compterait pas le nombre de patient qui ont repoussé les limites d'un "et si vous remarchez normalement ça sera déjà bien !"
C'est exactement cela, d'autant plus que l'été dernier j'ai passé 3,5 mois chez le kiné pour tenter de soigner la tendinite (avant que j'ai le diagnostic de Haglund), donc il me connais beaucoup mieux que le chir, et surtout mes attentes pour le futur. C'est effectivemement déjà formidable de ne plus avoir mal dans la vie dans la vie quotidienne et au travail, mais je veux aussi recourir.
Un grand merci à tous pour vos avis éclairés et vos présentations de vos points de vues personnels, cela permet d'aborder les choses avec un angle neuf.
Je vais donc assayer de varier les terrains pour varier les appuis, et me fier à mon ressenti de douleur et de confort pour le choix de chaussures et du drop.