Récit de la course : Paris - Mantes la Jolie 2010, par laurent-trail

L'auteur : laurent-trail

La course : Paris - Mantes la Jolie

Date : 30/1/2010

Lieu : Paris 15 (Paris)

Affichage : 1686 vues

Distance : 54km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Une édition pas comme les autres

Résume de l'épisode précèdent (24/02 Ice Trail) "Il n'y a plus qu'a attendre samedi pour Paris-Mantes pedestre"

He bien nous y voilà, pour notre 3ème  participation !

En fin presque, le temps de nous rendre à Mantes pour déposer la voiture en prévision du retour.

Le temps de trouver un place pour celle-ci : un peu dur.

Le temps de revenir au ciné. De voir, en arrivant sur la place, deux bus (dont un vide) nous passer devant le nez, et d'apprendre... D'apprendre que ce sont les deux derniers qui retournent sur Boulogne ! Un peu de retard, une compréhension différente des consignes de départ ; bref nous voilà plante la ! Un peu pris en otage.

Un brin fâché, un brin désappointé et aussi déçu de ne pas retrouver nos copains/copines au départ de la "Royale* " De dépit nous avons faillit rentrer direct à la maison. D'espoir nous avons décidé d'attendre le bus pour le départ de la gare de Saint non la bretèche en se disant que nous remonterions le parcours à leur rencontre.

En attendant (1h environ) tour de quartier + tours de quartier pour ne pas attraper froid, puis le bus. Cette organisation est surprenante, sur place règne un désordre emprunt de bonhomie. Personne ne sait rien, faut il pointer les cartons, signer une feuille de départ ? A force de tendre le coup et d'examiner les mouvements de foule nous remarquons un agglomerat pouvant ressembler à une table de pointage. En se faufilant nous y voilà, un pied sur les voies l'autre sur le passage à niveau : échange carton d'assurance contre brassard fluo (bien que nous ayons les notres). Revenant en un lieu plus calme nous observons avec quelque étonnement tout ce beau monde bouger, s'agglomerer, se congratuler, se saluer, s'encourager, vivre son train-train au beau milieu des voies. Un petit monde squattant sans vergogne ces rails traditionnellement dédiées au RER ! ?

Il est 1h nos collègues sont partis de Boulogne depuis une heure, c'est notre tour. Stratégie : rejoindre le parcours officiel et reprendre le balisage à contre sens pour rejoindre les copains. Arrivé au Carrefour Royal : surprise il n'y a pas de balisage. Le premier, il fait comment pour suivre le parcours ? Il le connaît par coeur et les autres n'ont qu'a suivre, nous dit on. Prenant plus d'infos auprès d'un signaleur puis d'un accompagnateur nous nous retrouvons avec deux indications de chemin différentes. C'est pas le bon plan ! Il commence à faire froid à ne pas beaucoup bouger, on prend le parcours et on trottine pour rattraper les derniers du départ de Saint non. Tout en avançant une idée nouvelle nous vient nous allons progresser un certain temps et faire 1/2 tour, et cela devrait coller. Nième coup de tel, depuis le début de cette aventure, aux copains. Comme ils viennent de nous indiquer qu'ils progressent à 6,2 de moyenne le calcul est rapidement fait, il n'y a plus qu'a.

Au détour d'un virage nous sommes accueillis par de la musique. Tiens l'organisation a fait des frais ? Non, c'est simplement un groupe de jeunes qui s'éclate, le nez collé aux baffles et les oreilles dans le vent des décibels. Ils sont dans leur trip, s'occupent peu ou pas des marcheurs : RaS. L'endroit est d'ailleurs pas mal choisi, pratiquement au milieu de nul part, sous un pont d'autoroute qui fait autant de bruit qu'eux.

De pas en pas nous voici plus loin, les premiers (coureurs) du 54 nous rattrapent, il est à peut prêt 2h. Le temps de faire un rapide calcul, d'arriver au village de Saint Gemme / Feucherolles nous décidons de revenir sur nos pas, nous devrions retrouver les copains d'ici le Carrefour Royal.

Au fur et à mesure que l'on croise les autres du 54, mais pas nos copains, nous en rassurons un bon nombre "Si, vous êtes sur le bon chemin, on va chercher des copains". Zut nous voilà à la musique, on les aurait croisés sans les voir ? Vous êtes où ? On progresse mais... Aller on remonte encore un peu, on croise des gros paquets maintenant, c'est même délicat de progresser à contre sens. Tiens tu vois ce que je vois ? Attend un peu, cela ressemble à... Oui c'est bien les tentes blanches du premier contrôle, le Carrefour Royal. Mais vous etes ou les copains ? 

Les coups de fil s'échangent. Ils commencent seulement à voir les tentes, puis ils y sont et nous les attendons de l'autre coté. Il est 3h15 ; ça fait du 5,7 de moyenne ! Cette fois on repart ensemble, d'abord un peu vite pour se réchauffer et réveiller tout ce petit monde, et progressivement on revient au rythme normal. Re "musique", re village et après une première montée nous voilà sur le plateau. Le vent nous accueille, pas très fort cette année, mais il passe quand même allégrement là ou il ne faudrait pas. Au droit des installations de communication, pas d'aboiement de chien, peut être ont-ils une extinction de voix. Par contre, notre équipe est bancale. De nos trois compères, l'un est bien, le second semble grimacer, le troisième en difficulté. Les Flambertins avec une petite soupe chaude, mais ce n'est pas la tête des bons jours, pourtant ce sont des bons coureurs. Au bout d'un moment nos rythmes sont trop différents, eux forcent, nous on se gèle.  Chacun reprend sa progression, nous avons quand même fait un beau bout de chemin ensemble. Nous voilà filant vers Maule, puis Jumeauville.

Petit à petit nous retrouvons des groupes que nous avons côtoyés à notre départ et on sent que le jour est entrain de poindre donnant un autre relief à la campagne environnante. Au grès de cette atmosphère bucolique Christine engrange un autre souvenir : "Laurent s'étant absenté (racontera t'elle plus tard à sa copine) pour marquer son passage, un brave homme m'a ouvertement draguée : tout arrive sur Paris Mantes. Dommage c'était pas un perdreau de l'année".

Le jour est là maintenant, Senneville et bientôt Mantes à l'horizon.

Boisson chaude et biscuit à l'arrivée, il est 8h45

Encore un petit tour de quartier pour retrouver la voiture.

Un petit coup de fil aux copains pour prendre de leurs nouvelles et savoir qu'ils finissent tranquillement.

La Voiture est encore bien à sa place, je n'ai pas perdu les clefs. En route, retour à la maison.

Fin des péripéties.

 

*terme usité pour désigner le 54 km

1 commentaire

Commentaire de SGG78 posté le 04-02-2010 à 16:08:00

Bravo pour ce parcours plein de peripeties, qui s'est fait a une bonne allure !

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