Récit de la course : La Ria-Sirach Nohèdes 2005, par jobaco
L'auteur : jobaco
La course : La Ria-Sirach Nohèdes
Date : 15/8/2005
Lieu : Ria Sirach (Pyrénées-Orientales)
Affichage : 944 vues
Distance : 15km
Matos : 15 août Seb (Papa/StS DS) 98,57 23,28 La Ria-Sirach-Nohèdes (CLM en côte : les 13,7 km en 33'50 - 5è scratch - 1er en 3è caté) puis Serdinya-Fontrabiouse par le col de la Llose (d=2012) Oui Beau 4:14:03
Objectif : Pas d'objectif
1 commentaire
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GP_Jacques_Bosco.Doc
Résultats : http://roussillonvelo.chez.tiscali.fr/rianohede.htm
Ce 15 août se courrait le Grand Prix Jacques Bosco, organisé par le BC des Escaldes, un club historique du département. Le départ est donné à Ria (commune de Ria-Sirach, près de Prades) et l’arrivée à Nohèdes, petit village perché 500 mètres plus haut.
J’arrive tôt, de Perpignan. Seb doit me rejoindre de Thuir et Stéphane et mon père arriveront de Maisons, dans les Corbières. Corbières où j’ai fait un stage intensif d’une semaine, dans des paysages magnifiques, sur les terres cathares, à gravir et descendre des routes jamais plates. C’est un terrain de jeu magnifique, que l’Enfer du Mont Tauch emprunte largement. Et c’est un terrain de jeu très bénéfique, puisque des repas de ma mère aux siestes pieds au mur, en passant par 3 heures quotidiennes de vélo, j’y ai acquis un niveau de forme optimal. Un repos actif qui va payer ce matin, je n’en doute pas.
Je me prépare longuement, seul et concentré. Je pars tôt dans ce contre-la-montre en côte. L’année dernière, j’avais reconnu le parcours avec Seb, mais nous n’avions pas fait la course. Cela étant, une reconnaissance « à blanc » ne vaut pas l’épreuve de… l’épreuve : entre une montée, même dynamique, sans chrono, et une montée avec un dossard dans le dos, il y a un monde.
Quelques tours de roues sur les pentes, pour tester les braquets et chauffer la machine. La route est très gravillonnée. Cela ne sera délicat que dans la courte descente. Je roule tranquille jusqu’à l’amorce des 5 derniers km, qui sont les plus durs. Là, j’attaque un peu plus fort, sans aller jusqu’en haut pour ne pas laisser de forces.
Je redescends, me change, m’alimente (boisson énergétique et banane). C’est alors que Seb arrive. Nous nous saluons, mais chacun est déjà un peu dans sa course. Il part s’échauffer à son tour sur le parcours, et je vais faire quelques sprints en côte.
Puis vient le moment de s’installer sur la ligne de départ. Les concurrents partent de minute en minute, et il y a encore une demi-douzaine de coureurs avant moi. Cela laisse le temps de discuter un peu sur la ligne.
Puis vient mon tour. Il reste une minute. Le dernier concurrent qui me préside part. Là c’est la bulle qui se referme. 30 secondes. Je pose ma roue avant sur la ligne de départ, une main sur la barrière. 15 secondes. J’enclenche ma cale. 10. Une grande inspiration. 5,4, 3, 2, 1…
C’est parti. Les premiers mètres, mains en bas, bien posé sur la roue arrière car le sol est gravilloneux. Arriver le plus rapidement possible à la vitesse maxi tout en gardant la motricité idéale. Au bout de 500 mètres je suis déjà en détresse respiratoire, mais je sais que les premiers 8 km sont faits pour moi : les pourcentages restent raisonnables et je dois gagner du temps sur cette portion. Tant pis pour la prudence. Je garderai la plaque le plus longtemps possible. Les quelques spectateurs et leurs encouragements accentuent l’effet tunnel : une route, une trajectoire, et faire corps avec la machine en s’engouffrant dans un tube dont les parois sont un peu floues.
L’effort de contre la montre est un effort très particulier. Solitaire, absolu. Sans concession. Quand on aime ce sport, c’est agréable de se donner à fond. J’ai l’expérience des gentlemen de l’automne dernier, avec Benoît. Je sais qu’on n’est jamais vraiment à la limite, et que souffrir est une science.
Un panneau posé sur le bord de la route en mon honneur, par Stéphane, me fait appuyer encore plus. Appuyer, tirer. J’emmène un gros braquet, la puissance passe bien.
Je négocie la première partie à bloc, car je sais qu’une petite descente la conclut. Dans cette descente, mon père, Jean, et Stéphane, m’attendent avec la voiture. Je traverse le hameau à fond la caisse, au milieu des cris des villageois.
Ensuite, une route dont les pourcentages restent là aussi assez souple nous emmènent vers les 5 derniers km, les plus durs. J’ai la voiture dans le dos, ce qui me motive encore plus. Je passe, les uns après les autres, des concurrents plus prudents.
Un petit pont, un autre hameau, un virage à droite et c’est l’entame du gros de l’ascension. Je passe le petit plateau tout en veillant à ne pas trop mouliner. Ces 5 derniers km me sont moins favorables, je finis à l’énergie, franchement dans le dur sur la fin.
Meilleur temps provisoire en haut, je finirai finalement 5ème au scratch, devant des ténors du département, et 1er en 3ème catégorie (voir le classement par ailleurs).
Ne pas dire que monter sur l’estrade, coupe en main, devant mon père (et devant mon président), fut une grande fierté, serait mentir par omission. Ce fut un grand moment pour moi : le premier bouquet de ma modeste carrière, et le premier du Cyclo Sport Catalan, qui en verra bien d’autres !
Pour goûter encore plus longtemps ce plaisir, je finirai la journée an enchaînant par le col de la Llose, juste pour le plaisir de rouler…
1 commentaire
Commentaire de joy posté le 27-09-2005 à 15:33:00
Tout simplement felicitation et je te souhaite un bon futur sur ta petite reine.
Joy un fou de velo
Sportivement
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