L'auteur : marmotte_parano
La course : Saintélyon - Relais à deux
Date : 6/12/2009
Lieu : St étienne (Loire)
Affichage : 4699 vues
Distance : 69km
Objectif : Se dépenser
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Saintélyon2009
Après les Templiers, j’étais inscrit sur les Templiers avec ma belle. Je savais que c’était juste-juste point de vue de la récupération, d’autant plus cette période de repos a été l’occasion d’avoir des petites douleurs à la cheville et au genou gauches.
Mais l’objectif était de se faire plaisir et de retrouver les membres du CIA : Club INSA Athlétisme dont je suis le vice-président pour un événement devenu incontournable pour nous.
Etant donné mon état de forme et mes incertitudes sur ma jambe gauche, on a décidé que je ferais la première partie, moins roulante avec moins de bitume et moins de km. Je connais les 16 premiers km car j’ai fait le 1er relais l’an passé.
Départ en train de Lyon Part-Dieu, on reconnait les futurs coureurs dans le train avec leur camelback et leurs tenues sportives.
Le voyage en train est l’occasion de manger une petite salade de pâtes.
On récupère les dossards, notre équipe CIA : Couple d’Inséparables Amoureux aura le numéro 2148. Et c’est parti pour une longue, longue, longue attente dans Parcexpo où il y a trop de monde, trop de bruit, trop chaud. Rapidement, j’en ai assez, je ne supporte plus le speaker. Ça m’énerve ! J’apprécie quand même de recevoir du stand Nike un t-shirt (de la même marque) pour un questionnaire rempli !
Dehors, il fait bon et dans le hall ravito, c’est plus calme.
Les fiers membres du CIA avant le départ !
00h00, ça y est, les individuels sont partis, la ribambelle de frontales semble éternelle ! 5000 coureurs, c’est long. Le Parcexpo se vide, c’est l’occasion de faire une micro-sieste et de faire le con avant de partir !
C’est parti pour un échauffement vraiment léger (trop léger en réalité…). Un baiser à ma belle qui va devoir m’attendre et on se place avec Cédric (relais 4 des Insalummés) et Mehdi avec sa bonne crève (relais 2 : Les Raideurs de l’INSA) dans les premières lignes.
Le décompte est lancé et c’est parti pour 28km. Depuis un moment, je me dis que ça va être court, je ne sais pas pourquoi mais ça ne me fait pas peur, pourtant ce n’est pas anodin non plus comme distance. Qu’importe ! Les premières centaines de mètres, je pars vite pour me placer et je sens rapidement que mon corps me dit qu’à cette heure, il aurait dû être dans une autre position. Je regrette de ne pas m’être échauffé plus sérieusement. Je ralentis donc. J’ai l’impression de ne pas être en course. Je ne suis pas dans l’esprit. J’entends quelqu’un qui me dit derrière : « J’aurais cru que ce serait parti plus vite » J’ignore la réflexion car je ne pensais pas qu’elle m’était destinée. J’apprendrai à l’arrivée que c’était Cédric qui me doublait. Désolé petit trésorier !
Mehdi et sa toux me rattrape, ça fait plaisir d’être avec lui. Ça fait passer le temps car pour le moment, je me sens rouillé et scotché. J’ai trop chaud avec mon collant qui descend et j’ai trop d’affaires dans mon sac… Dans ma tête, je me dis que je me mettrais dans la course quand on quittera la ville. Mais ça n’en finit pas de ces trop longues avenues. Au bout d’une demi-heure, je m’arrête contre un platane, histoire de m’alléger un peu.
Mehdi est parti devant. J’allonge pour le rattraper. Ça fait du bien ! Je reviens à sa hauteur, le temps de reprendre son souffle et on quitte les lumières de la ville. Allez maintenant, fini de dormir, j’y vais. L’accélération m’a fait du bien, et j’allonge. Les premiers marcheurs !
A partir de là commence mon travail de mental, je me force à croire que le passage au premier relais à St Christo, ce sera une bonne chose de faite, il ne me restera que 12km. Décidemment il me manque de la foulée sur les parties roulantes et bitumées car en montée et en passages techniques, je ramène des gens à la pelle.
J’ai conscience que je n’en profite pas. J’ai les yeux rivés sur mon halo de lumière, sur les gens à doubler, sur le chrono. Et je ne vois pas autour de moi la lune, le serpent lumineux. Je ne sens pas l’air frais de la nuit. Je ne cours que pour finir car c’est là ma seule motivation cette nuit. Emilie est au bout et c’est ce qui compte. Je sens mon genou qui rouspète dès que ça devient trop roulant. Et la cheville qui lui répond !
Un gros coup de cul ! Je m’en rappelle de celui-là. Je sais qu’on arrive à St Christo. J’allonge avec les relais 3 et 4 qui savent que c’est fini.
Et hop 16km en 1h22min. (classement général 45ème / en équipe mixte : 4ème)
Je ne m’arrête pas au ravitaillement. De toute manière, c’est le bordel, un monde pas possible avec ce système de gobelet à transporter soi-même. J’ai suffisamment sur moi pour continuer. Les coureurs sont à l’arrêt après ce ravitaillement. J’allonge bien même si c’est dur. Allez 12 bornes. Théoriquement, je devrais arriver à m’en sortir en une grosse heure. C’est bientôt fini.
Je pense que c’est une partie où je me suis fait plaisir même si je ne m’en souviens pas.
Ravitaillement km 22 en 2h00min (classement général 37ème / en équipe mixte : 4ème)
Toujours autant le bordel au ravitaillement. Même si on ne veut pas s’arrêter, la foule est tellement dense qu’on est obligé de se frayer un chemin parmi les coureurs. Allez 6 bornes !
J’ai toujours le mental gonflé à bloc et j’attaque la descente à un rythme de fou. Je crie gauche, gauche, gauche. Le chemin est blindé de solo. Et même s’ils se poussent de bon gré, c’est usant car on ne peut pas anticiper.
Ça ne pouvait pas durer, je sens mes jambes devenir de plus en plus lourdes. C’est pas grave, on est bientôt arrivé, non ? Non, ça remonte. Damned ! J’avais pas prévu ça ! Les jambes refusent de continuer à ce rythme. Le gavage en sucre que j’avais entrepris depuis le départ ne fonctionne plus. Les adducteurs sont douloureux et je suis condamné à suivre le rythme des solos sur la descente finale sur St Catherine. Ça n’en finit pas. Je veux arriver.
Enfin les lumières de la ville ! Enfin la zone de relais ! J’entends une voix familière. « ça va ? –Non ! » Je passe ma puce à ma belle qui part au quart de tour et je me pousse sur un côté pour me changer et récupérer.
Km 28 : 2h34min (classement général 36ème / en équipe mixte : 3ème)
Chloé du relais 4 arrive 20s derrière moi. Elle aura fait une belle remontée ! Et Mehdi avec son rhume finit 10min après. Impressionnant ! Il aura finalement une belle course.
C’est fini pour moi et je souffre, j’ai mal partout.
Après un ravitaillement sous tente, on rentre tous les 3 en bus à Lyon. La douche est tiédasse mais elle fait quand même du bien. Une longue attente commence.
Ce sera finalement le relais 4 qui franchira la ligne en moins de 6h avec une belle 3ème place mixte !
Puis Raphael du relais 2 finira en 06h26.
Enfin Emilie franchit la ligne en 6h35min. Elle aura bouclé ses 41km en 4h01min. Je suis fier de son résultat ! On finit 53ème équipe sur 342 et 10ème équipe mixte sur 80.
On peut être content de notre résultat même si je ne garderai pas un bon souvenir de cette édition, trop souffert, pas pris vraiment de plaisir à courir. Et je me souviendrais qu’un entrainement de VMA et vitesse au seuil est nécessaire pour aborder sereinement cette course.
Chapeau quand même aux organisateurs qui comprendront, je l’espère, qui ne peuvent pas accueillir plus de monde sur cette compétition.
3 commentaires
Commentaire de Schtroumpfette74 posté le 08-12-2009 à 08:44:00
Allez frérot, t'as quand même fait une belle course ! Prends le temps de te reposer un peu. La saison de ski de fond attaque et tu vas pouvoir varier les plaisirs.
Je suis fière d'Emilie et toi, vous êtes un sacré duo.
Commentaire de vial posté le 08-12-2009 à 23:25:00
et les jeunots de l'INSA
vous avez mis le feu au chrono bravo
michel
Commentaire de Davidou le minou posté le 10-12-2009 à 16:09:00
Elle a raison la schtroumpfette : la saison de ski attaque !!! :-D
Au plaisir de vous croiser tous les deux sur une course cet hiver :-)
PS : Bravo quand même pour votre course à toi et à ta chérie ! Beau classement !
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