7 ans que je n’étais pas venu courir ce semi. A l’époque en 2002 je l’avais couru en 1h24 mais aujourd’hui les années ont passé et mon objectif du jour est de me rapprocher des 1h30.

 Après un bel été et la Via Romana (http://www.kikourou.net/recits/recit-8484-via_romana_-_56_km-2009-par-eric41.html), qui m’a demandé 3 semaines de récup, le semi de la mi septembre à Beaugency (1h35), qui arrivait un peu tôt car j’avais tout juste redémarrer le fractionné long à l’entrainement, m’avait quand même laissé dubitatif. Arriverais-je à recourir un semi  en moins d’1h30 ?

 Il ne fait pas bien chaud ce dimanche (2°) et le brouillard est de la partie. Mais pas de vent et sur ce parcours plat et rapide, les conditions sont vraiment bonnes. 

Ce semi est le cadre d’une rencontre internationale espoir France-Italie. Autant dire que cela va aller vite. D’ailleurs le premier, un italien, gagne en 1h06 et les 8 participants sont en moins de 1h11. Chez les féminines une italienne gagne en 1h18 et toutes ces jeunes filles sont en moins de 1h25. 

Pas de kikous en vue. Comme d’habitude dans ma région. Point de duel mémorable comme en Normandie. 

C’est parti pour une grande boucle en grande partie en forêt. J’adopte le bon rythme dès le départ, à savoir 4’15 au kilo et tout va bien jusqu’au 7iéme. A ce moment là je me retrouve devant quelques coureurs qui ne relaient pas et je m’endors inexorablement.

Pendant 5 kilomètres çà va tourner autour de 4’20 et je n’arrive pas à relancer. Les jambes tournent bien mais la tête ne veut pas suivre. 

Je commence à me dire que l’objectif est foutu quand 2 furieux déboulent de l’arrière avec à leur basque 3 autres coureurs dont 1 féminine. Je saute dans leur foulée et le rythme s’intensifie passant à 4’10 au kilo. 

Pour ne pas casser ce rythme je zappe le dernier ravito du 16^ième et on se retrouve à 4 au 18^ième ou je commence à faiblir. La féminine qui veut aussi passer sous les 1h30 me distance et me prends 10 mètres. 

Mais au 20^ième c’est elle qui flanche, je la reprends et l’invite dans ma foulée. Elle me suit avec difficulté mais s’accroche bien et nous sprintons avec allégresse vers son record pour elle. 1h29’50 

Mon égo est rassuré, l’objectif est atteint. 

 C’est passé juste car il m’a fallu un coup de pied au cul pour me transcender. Je mets cela sur le passage aux trails et aux 100 km. Je courre sur un rythme bien inférieur et comme la perf compte moins je n’ai pas à relancer la mécanique.

 Pour La Rochelle les moins de 3h15 sont à ma portée. Il reste 6 semaines et je suis confiant.

 Merci aux organisateurs car ce n’était pas évidents pour eux avec la rencontre international. Mais tout c’est bien passé.