yo les zanimos,

je profite que tous les semi-marathoniens soient en pleine AAB pour vous envoyer ce petit Cr, car demain les Crs du 1/2 de Paris vont pleuvoir !


ce matin, à 5h15, je quittais mon doux foyer, situé au centre de nantes, technopole moderne où naquit Jules Vernes, pour m'élancer pour un périple le long de la Loire (dernier grand fleuve sauvage d'europe ?!) afin d'atteindre, via le GR3, le pays poétique et calme de Ronsard (Ancenis), situé 45 km plus à l'est. objectif, participer off et de façon symbolique à "franchir l'horizon" car mes impératifs professionnels m'empêchaient de faire l'arrivée sur Tours.

un poil à court d'entrainement, je ne faisais pas trop le malin au départ. les 20 premières minutes me permettent de sortir du centre et d'atteindre les bords de la Loire. je traverse le camp de manouches à pas feutrés, pas trop rassuré, en essayant de ne pas troubler le sommeil de ces braves gens.
au bout de 45', je passe sous le pont du périf.

au bout de 45', comme toujours depuis 1 mois, je commence à avoir le mollet droit qui me tire.

les 13 premiers km sont avalés en 1h30 environ et me permettent en fait de sortir complètement de l'agglo. un parcours peu enchanteur, rectiligne et sur une petite route goudronnée, mais j'atteins ainsi tranquillement le village de Thouaré . une petite pause casse-croutte et un bon massage et ça repart.

le parcours devient plus sympa, toujours au bord de la Loire mais dans un paysage plus champêtre et en laissant derrière moi la "civilisation". la lune éclaire parfaitement le parcours et je n'allume qu'en de rares occasions ma frontale.

2h10 (km18 environ) plus tard, j'arrive à Mauves/Loire, j'ai une pensée pour la None. le jour se lève. un soleil magnifique illumine le fleuve. c'est beau , tout simplement ! les quelques "plates" (barques de Loire) encore en état de marche, sont sagement alignées dans le port, attendant d'hypothétiques pêcheurs...c'est le bonheur (à part mon mollet droit qui me taquine de plus en plus).

toujours longeant la Loire, je découvre des paysages que je n'avaient jamais pris le temps d'observer en TGV (j'y passe pourtant tous les mardis pour "monter" à Paname). Juste avant d'arrivée au Cellier, le GR fait une boucle dans les terres, j'hésite à suivre la boucle, mais largement en avance sur mon horaire, et désireux de suivre le GR "à la lettre", je monte donc sur le coteau. bonne pioche !!! le spectacle est magnifique, je domine maintenant toute la vallée de la Loire. magnifique ! Cette boucle m'a pris beaucoup de temps et c'est après 3 h de course que j'atteins l'église du Cellier. c'est à ce moment que je reçois plusieurs message en même temps : catala, antilope, empereur, canari... du coup, à écouter ces messages tout en trottinant, j'oublie de regarder le parcours et je quitte le GR. je perds 20' à retrouver mon chemin dans le bled. je n'oublierais jamais la tête de la boulangère qui m'a vu passer 4 fois devant sa boutique en 1/4 d'heure, avec mon bonnet et mon sac à dos ! elle a du me prendre pour un Marsien !

une fois sur la bonne route, j'appelle la tarine car, vue l'heure , je me dis que le grand rassemblement zanimalesque doit s'opérer à Paris. en fait, elle est encore toute seule avec la tarinette apparemment déguisée de façon "voyante" ;-)

le parcours est toujours génial. le mollet est définitivement HS mais bon, on s'en fout !!! une nouvelle boucle sur le coteau me fait à nouveau contempler le spectacle "d'en haut". c'est à ce moment que le blueb me bigophone. il tombe bien le lieutenant, je commençais à avoir un ch'tit coup de barre. on papotte quelques minutes et sans m'en rendre compte j'arrive à Oudon (4h de course...)

c'est là que m'attends ma copine charlotte, qui a fait un peu la fête hier soir et qui ne préférait pas faire tout le parcours, surtout qu'elle fait le MdP dans 3 semaines avec un objectif chrono de descendre sous les 4 heures ! je crois que je vais vous l'envoyer pour que le bourrin lui serve de pace-maker.

15' de pause et ça repart à 2 pour les 10 derniers km. heureusement qu'on est 2, car je suis mal au niveau des papattes. on trotinne tranquillou, charlotte qui est toute fraiche a la délicatesse de ne pas trop allumer car elle voit bien que j'ai du mal à lever les genoux. la fin du parcours est un peu moins sympa, plus rectiligne mais le temps passe vite avec charlotte qui me raconte ses impressions après son premier trail couru la semaine dernière. elle y a découvert les joies d'une autre façon de courir !!!

au bout de 5h30, nous arrivons sous le pont d'Ancenis, le soleil se voile malheureusement et ce sont même quelques gouttes de pluies qui viennent arroser notre "victoire" sur le fleuve. qu'importe, ce fleuve sauvage montre de nouvelles couleurs, plus sombres et plus inquiétantes (à mon avis, c'est pas le bon coin pour la baignade ;-) )

on se réfugie au PMU du coin. on fait un peu tache avec nos chocolats chauds parmi les Ricard et les verres de Muscadet. on prend le TER pour retourner à la voiture de Charlotte qui nous pilote jusqu'à tortue's home.

chardonnay et st julien accompagnent notre AAB, un peu bruyante, car le repas dominical avec toute la famille tortue est en général un moment assez festif. charlotte, célibataire, découvre les "joies" des repas mouvementés : "à moi, la cuisse, l'autre fois j'ai eu le blanc". "bah quoi, je l'ai demandé avant toi !" il faudrait quand même, que les généticiens se penchent sérieusement sur le problème et qu'ils nous fabriquent des poulets à 6 pattes :-)

un ch'tite sieste devant un match de rugby soporifique et me voilà à vous narrer ma jolie journée. les pattes sont dures. je vais les laisser souffler quelques temps et quand même aller voir un kiné pour ce mollet qui me titille de façon récurrente depuis le raid normand.

je voulais remercier tous ceux qui m'ont laissé des messages d'encouragement : catala, l'antilope, l'empereur, le canari, l'blueb, le siamois, le bourrin, je pense n'oublier personne (?).

la ballade a été superbe. un seul regret, j'ai pas pensé à prendre l'appareil photo :-(. il y avait vraiment des images magnifiques à immortaliser... ça va m'obliger à y revenir !!!


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bien amicalement.
La tortue...