Récit de la course : Ecotrail de Sommand - 45 km 2009, par EricOla

L'auteur : EricOla

La course : Ecotrail de Sommand - 45 km

Date : 20/9/2009

Lieu : Sommand (Haute-Savoie)

Affichage : 1901 vues

Distance : 45km

Objectif : Terminer

1 commentaire

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Ecotrail 2009

6h45 sur le parking de Sommand, il fait encore nuit ou presque. Je vais prendre mon dossard. A la voiture j’hésite : long ou court, chaud ou froid, pluie ou sec… Finalement j’opte pour les manches longues et le short.
Au briefing on nous annonce une « tempêtes de soleil » ;-) aussitôt rectifié en ciel bas et nuage mais à peu près sec.

Départ rigolard derrière le vélo pour le tour du parking, je me laisse glisser en queue de peloton, j’ai décidé de partir prudemment… et zou c’est parti. Le premier col (cordon) est grimpé tranquilou, en profitant du levé de soleil derrière les crêtes.

Par contre je me lache dans la courte descente, je prends mon pied et les quelques uns que je double doivent me prendre pour un barge du genre « va pas aller loin lui ». Je monte jusqu’à la crête des Follys calmement, je rattrape un gars qui me demande si je veux passer. Pour l’instant je préfère garder mes forces et je reste derrière lui. Peu après une demoiselle nous rattrape, je m’écarte à mon tour, mais j’ai l’impression que tout le monde est prudent pour ce départ et elle aussi préfère rester derrière : c’est Chalune qui fait peur ou quoi ?

Dans la descente, mon poisson pilote fait une légère sortie de route sur une racine humide, mais il est OK. Après une partie assez technique, c’est roulant jusqu’au 1er ravito de la Chèvrerie. J’en profite pour dérouler et rattraper un petit groupe. Je suis les conseils lu dans divers magazines : Il est plus facile d’aller vite sans perdre de force en descente qu’en montée. Je ne m’éternise pas au ravito (atteins après 1h25) : 2 gobelets (1 eau + 1 énergétique) , j’emportes 2 abricots sec et go dans la pente.

 Je connais cette partie jusqu’au lac de Pététoz et franchement nuage bas, brouillard, et humidité gâchent un peu la fête. D’ailleurs ce sera le cas jusqu’à la fin, je voulais me gaver de paysage et finalement à part quelques passage ou l’ambiance vaudra le coup, je n’aurais pas vraiment mon compte…
Par contre pour le physique j’ai plus que mon compte, le raidillon pour attendre le lac fait monter le cardio dans les tours ;-) Pour l’instant tout est encore sous contrôle : je m’alimente régulièrement, je bois fréquemment. Au chalet le pointeur m’annonce 69ème. En arrivant au col (Jorat), je me fais piquer derrière la cuisse par je ne sais quoi (guêpe, taon ?)… et aïe donc ! Ca me démange encore 5 jours après ! Sur le coup, ça me déconcentre un peu, mais ça me met la rage pour avaler la transition jusqu’au pied de Chalune. Bon là, ça calme directe, mais je suis bien, je monte à mon rythme, et à part une ou deux fusées, je grignote quelques places. J’estime être dans les 60 en haut de Chalunes (env. 3h20). Une petite pause et j’attaque la descente, prudemment dans la partie technique rocheuse du haut, puis je me fais plaisirs jusqu’à la 1ere bergerie de Foron. Le reste de la descente sur le chemin est plus roulante mais moins funny. Arrivé au ravito (3h50), je prend le temps de récupérer un peu. Je mange une demi-banane, quelques fruits sec, le plein de la poche d’eau. 2 gars que j’avais doublé dans la descente sont repartis devant moi et discute 60m devant, il est temps de repartir. Un peu plus loin un ravito improvisé par des enfants confirme le coté super sympa de l’épreuve, y’a du monde un peu partout, l’organisation est tip-top, le balisage est bien fait, vraiment y’a rien à dire.

Bon, voila la montagne d’Uble, le début de montée en foret se passe bien, mais en arrivant sur les alpages je prend vraiment un méchant coup de mou, alors que c’est plutôt moins raide, je n’avance plus… en plus je ne vois plus personne devant alors que la file de gars derrière se rapproche, le moral en prend aussi un coup. Dans la descente, j’essaie de récupérer, mais je râle contre quelques passages vraiment « bourbier » et je me rate sur quelques racines preuve que j’ai perdue en lucidité. Sur la partie plate après la crotte, je n’arrive pas à prendre une allure correcte. J’avale un gel avant d’attaquer la remontée sur le Praz-de-lys, mais je n’ai pas l’impression que ça change grand-chose, et je suis scotché. Petit à petit l’idée d’arrêter au ravito commence à me trotter dans la tête. Enfin, des encouragements annonce la fin de la montée. Un dernier raidar, jusqu’au gars qui fait le pointage, et c’est le plat jusqu’au ravito. Physiquement j’arrive à courir sur cette portion plate, et je n’ai pas de crampe, mais le moral a lâché. En arrivant au ravito je bois, et je m’assois sur un banc. Je regarde plusieurs fois ma montre. Ca fait 5h30 d’effort, et une rapide estimation me donne encore 1000m de dénivelé à faire… pfou… pas envie. Finalement, après un quart d’heure de pause, et voyant tout le monde repartir, je me laisse entrainer par le dossard 040 (merci Jérome) avec qui on repart tranquillement en discutant. On se trompe de chemin quelques dizaines de mètre avant d’attaquer la descente pavé, mais on est vite remis sur droit chemin par l’organisation. Dès le début de la montée un vétéran nous rattrape, il me bluf en racontant sa traversé de la réunion alors que je suis sec comme un raisin de Corinthe ;-) J’écoute et je m’accroche à la foulée de mes deux compagnons. Enfin on passe sous la croix du Marcelly. Bizarrement, ça va un peu mieux sur ces crêtes… l’odeur de l’écurie peut-être… Je laisse mes compagnons en haut d’un des derniers coup de cul et j’attaque seul la descente dans le brouillard. Je rattraperais encore un gars dans la descente, ou j’arrive à me faire plaisir en prenant de la vitesse. Bon parfois ça tape un peu fort et les genoux demandent grâce.

Enfin, le portique d’arrivée se profil… Il me reste un quart d’heure avant la remise des prix !!

Yes, man tu l’as fait !!!

Au bilan : 8h05, j’avais un peu sous-estimé la difficulté (je visais 7h) , un peu de regret sur les paysages gâché par la météo, mais la satisfaction d’avoir été au bout malgré tout. Bravo à l’organisation vraiment impeccable, bravo à tous les concurrents, les trailers ont vraiment un super esprit, et bravo et merci à tous ceux qui nous ont encouragés.

1 commentaire

Commentaire de intuitiv posté le 10-10-2009 à 11:36:00

c'est rigolo, j'ai l'impression que l'on s'est croisé sur ce parcours mais plus au début. on ne devais pas etre loin au chalet de petetoz , apres j'ai craqué. bravo pour les 8h , c'etait costaud.

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