Récit de la course : Marathon de Bruxelles 2005, par Lucho
Marathon de Bruxelles
Bon, je commence tout d'abord par remercier du fond du coeur (vous sauvez pas, on n'est pas à Rolland-Garros) ma famille, particulièrement Chriggel pour sa patience et son soutient dans toute la préparation de mon premier marathon. Elle m'a laissé faire mon plan comme je le désirais. Merci mille fois, ma chérie.
Arrivée ce matin à Bruxelles après une très courte nuit. Je vais chercher mon dossard et me prépare. On se rend au rendez-vous sur les escaliers du cinquantenaire vers 8h20. Personne du forum ne s'est manisfesté. Un peu dommage tout de même.
Scéance photos avec les enfants, chasse aux cadeaux. Je m'échauffe un peu 10 minutes histoire de pas partir à froid.
9h le départ, ça se bouscule pas du tout par rapport aux 20km de Bruxelles, n'est-ce pas Nico !
Les 2 premiers km vraiment très tranquilles en 12', j'avais peur de partir trop vite. J'ai vraiment plaisir à déambuler dans un Bruxelles encore endormi. Les hélicoptères de la télé sont déjà loin.
Je me chauffe bien jusqu'au 6-7ème km, 5'30 au km. Super sensations, le cardio oscille entre 150 et 155. Je ne néglige aucun ravi, lesquels sont très bien organisés (de l'eau, des éponges, de la boisson énergétique, des bananes).
Je déroule très bien. Je suis au km16 en 1h26, je suis en avance de 1' sur mon plan mais je n'ai pas l'impression de courir trop vite.
Je commence la montée vers le semi où je croise (déjà) le futur vainqueur. Il ne lui reste que 12-13km à parcourir...
Je sens d'un seul coup ce fourmillement malheureusement bien connu du genou droit externe. Je pense sur le moment à un peu de stress, ça m'ai déjà arrivé en courant, le genou me titille 1-2km puis disparaît. Je ralentis un peu, mais ça perdure. J'arrive au semi un peu perturbé quand même. Je suis un peu en retard sur mon horaire prévu, je mets ça sur la belle côte qu'on vient de se farcir et sur le genou qui va passer, j'en suis sûr.
Le morceau qui nous fait arriver au village de Tervuren est assez ennuyant, une longue ligne droite sur un semblant d'autoroute. Tervuren est par contre un joli village à traverser. On y franchi le 25ème km. J'ai toujours le genou qui coince un peu, mais ça va encore. J'ai repris un peu du poil de la bête et recolle à mon horaire.
Nous faisons le tour d'un super parc. J'irai bien pîquer une tête dans l'étang, quoique l'eau est assez verte tout de même.
J'arrive vers le 30ème km, et là le genou coince carrément. Je marche 60-70m, m'étire un peu, repars, remarche. Bref, ça merdouille. Je dis adieu au chrono espéré, oublie d'ailleurs carrément le chrono et essaye tant bien que mal de continuer.
J'arrive quand même à garder un petit rythme en mordant sur les dents (expression luxembourgeoise qui signifie qu'on en bave).
Les km ne défilent pas du tout assez vite à mon goût. Encore 5, la montée vers le Cinquantenaire finit de me sâper le moral, je commence à avoir mal partout, les quadriceps, l'épaule gauche ???
Je marche de nouveau, bouffe encore un sucre. Merde (en français dans le texte) Lucho, tu vas pas craquer là. T'as l'ait fin maintenant avec ton entraînement qui s'est super bien passé, tes longues sorties et tout et tout. Moi qui pensait que passé le 37ème km, la tête ne pourrait qu'aller mieux...
J'arrive enfin sous les arches du Cinquantenaire. Encore 3km, 3h40 de passées. Allez mon gars, essaye encore un peu, mais les jambes refusent. C'est plus un mur que je prends, c'est la grande Muraille de Chine.
Encore 2km, le groupe des 4 heures me passe. Putain, tu les a dépassé fièrement tout à l'heure au km 12. Allez, plus que 12'.
Je mords ma chique, je pleure presque. Les derniers 500m sont un calvaire. Ca descend raide, et le genou hurle au scandale. Il va me le faire payer, ça s'est sûr.
J'arrive tout de même, je sais pas comment, au tapis jaune déroulé sur les pavés. J'entends au fond de l'oreille, allez Lucho, allez Lucho, je descends de mes vaps et j'aperçois ma femme et les enfants. Même pas envie d'esquisser un sourire. J'ai MAL. Ca se voit sur les photos.
Encore 50m, encore Lucho acclamé, je réagis pas tout de suite puis me retourne quand même intrigué et j'aperçois furtivement NicolasAsm qui me fait signe. Sacré Nico, tu me la mise cette pâté bien méritée, depuis le temps que je t'asticote... Vraiment dommage qu'on ai pas bu un coup ensemble.
Enfin la ligne, je suis au bord des larmes. De douleur ou d'émotion, un peu des 2 sans doute.
3h58'53
On me refile me médaille, je retourne dans la foule retrouver ma famille. Je suis HS. J'essaye de trouver Nicolas mais sans succès.
Je m'affale à une terrasse, boit de l'eau, mais j'ai pas faim du tout. J'essaye d'avaler une gauffre mais ça passe pas.
J'ai quand même le courage de m'étirer, bizarrement je n'ai pas eu une crampe.
Retour à la case départ, Christophe est heureux avec ma médaille autour du cou. Les escaliers du métro sont inbuvables. Les 2 heures de voiture du retour se passent quand même bien. J'ai même conduit 1/2 heure.
A la maison, douche (j'ai eu la flemme à Bruxelles) puis glaçage intégral du bonhomme, 2 anti-inflammatoire, une sousoupe, ça va déjà mieux.
Je tirerai les conclusions demain. Je ne suis pas déçu, un premier marathon ça se mérite. J'en quand même une impression mi-figue, mi-raisin. J'avais plus mal au genou depuis près d'un an, et aujourd'hui il remet ça. C'est la vie.
Maintenant coupûre totale de 10 jours, puis reprise en douceur. En attendant, ce sera glacage du genou tous les jours et application de voltaren. Maudite TFL.
1 commentaire
Commentaire de js_opdebeeck posté le 29-08-2005 à 09:44:00
Cool ;-)
Je poste le miens dans qq. jours .
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