Récit de la course : Trail de Valloire Galibier - 55 km 2009, par bobchou

L'auteur : bobchou

La course : Trail de Valloire Galibier - 55 km

Date : 23/8/2009

Lieu : saint michel de maurienne (Savoie)

Affichage : 3160 vues

Distance : 55km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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23/08/2009 - Trail du Galibier - 58 km / 3800 m D+

rp1020324L’objectif pour moi au delà de tous les résultats est de courir en montagne l’été. Les courses en altitude sont rares, souvent dures, ce qui limite forcément le nombre de rendez vous. Après l’annulation du Trail Cenis Tour pour cause de mauvais temps et des vacances au bord de la mer parce que : « c’est tout le temps la montagne avec toi papa » un retour en montagne avait plus qu’aiguisé mon enthousiasme. Mais voila… Dans la dernière ligne droite de préparation je me trouvais pas bien en forme et même si le chrono ne faiblissait pas vraiment (43 min pour 800 de D+ une semaine avant) je sentais bien que ça n’allait pas et paf la grippe en pleine été. Cloué au lit la veille avec 40 ça change les objectifs. 55 km en apnée ça allait être long mais pas moyen de ne pas tenter le coup.

Arrivé le matin j’avais du mal à quitter la polaire alors que tout le monde était déjà sur le point de prendre le départ. Quand on pense aux mouchoirs plutôt qu’au parcours et que les jambes donnent l’impression d’avoir couru un marathon la veille, ce n’est pas parti pour donner grand chose. Mais heureux d’être là avec Luvy qui m’accompagnait et me réconfortait, d’échanger quelques mots avec Ludo, de lancer une vanne à Jean-Pierre et d’être au départ après quelques journées à me demandé si la grippe A n’était pas sorti du poste de radio pour venir me rendre visite. Et c’était partit, avec encore de plus gros doute que d’habitude pour savoir ce que ça allait donner.

 

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Après un départ prudent et un échauffement dans la première bosse, j’essayais de faire tourner un peu les jambes dans la monté du Col du Télégraphe. Malgré un retour sur Ludo qui devait s’être arrêté pour admirer le paysage,

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je sentais bien que ce n’était pas ça et je regardais passer inexorablement ceux qui ce jour là avaient des jambes. Mon objectif était de finir et le chemin était encore long. Passage dans le fort du Télégraphe avec plein de spectateurs sympas, relance sur la piste et finalement ça avançait doucement mais je revenais sur ceux du petit parcours partis trop vite. Nouvelle bosse sur les pistes assez raides, descente technique, la station est en vu et je sens que je n’abandonnerais pas. Petite erreur de parcours à suivre bêtement ceux de devant et passage sur la route goudronnée avant d’arrivé dans la station. Ouf ! Je ne suis pas trop mal. Luvy me fait le plein, on échange quelques mots et je lui dis que ça va, un bisou et c’est reparti.

La piste qui suit est plus que moyenne. Je n’arrête pas de chercher le balisage qui avec la poussière a disparu. Ce n’est pas assez plat pour avancer, pas assez raide pour se dire qu’on peut marcher et le passage des 4×4 qui te noient dans un nuage de poussière finissent d’achever le tableau. Heureusement que je conserve mon écart sur Gérard parti juste derrière moi au ravito et que je m’amuse à tester toute les techniques avec mes bâtons tout neufs que j’essaie pour la premier fois. La piste est interminable et le chemin de l’autre coté du vallon à l’air tellement plus joli au bord du ruisseau. Finalement on arrive au fond de la vallée et enfin on rejoint un sentier avec paysage de montagne et aiguilles et arrêtes en arrière plan. Le concurrent qui me précède est loin devant : je l’ai vu passer au milieu des vaches sous le col, un concurrent me rattrape pour couler une bielle quelques hectomètres plus loin et mon écart avec Gérard n’a pas bouger d’un mètre du début à la fin de la montée. Je rejoins mon amie au col qui me dit que je n’ai pas l’air mal ce qui est le cas. Finalement ça n’avance pas vite mais ça avance.

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Petite descente, encore une hésitation à un carrefour (moyen le balisage par endroit) et arrivé au ravito. Je vide le reste de mon Camel plein de boisson énergétique et je bois des tonnes d’eau. J’en peux plus du sucre, j’ai fait le choix de tourner aux gels pour la première fois et c’est dure d’avoir la bouche toute collante en permanence. Finalement ça me réussi bien car je n’ai pas eut un seul coup de pompe de la course et les jambes tournent comme des horloges mais avec la chaleur qui monte je me jetterais bien sous un des innombrables torrents qui bordent la route. Après une jolie descente où je fais un petit écart sur ceux qui me suivent, j’aperçois le début de la dernière montée en lacet vers le col qui à l’air superbe.

Je monte bien au début mais je déchante vite car la fin de la montée est nettement moins jolie et le jeu de zig zag à la recherche de la prochaine rubalise dans les pierriers avec aucun chemin n’est pas très drôle. Au début ça va encore mais monter sur toutes les buttes les plus raides pour redescendre derrière ça va bien un moment mais ça fatigue. Surtout que le jeu est beaucoup plus facile pour mes deux suiveurs qui m’ont en ligne de mire et finissent par me rattraper sans avoir tous ces détours à faire. Nous finissons ensemble et tous bien fatigués cette dernière montée vers le col du Galibier.

 

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Luvy est au col et est rassurée car je suis bien. Dernier ravito et je pars à fond dans la descente pour faire l’écart avec mes poursuivants. Je pensais être dans les 10 à ce moment là et je me dis que je peux essayer de rattraper celui de devant dans les 17 derniers kilomètres et puis un bénévole me casse le moral en me disant que je suis à la 13ème place. Ca descend super bien au début et le vallon est très chouette mais rapidement la pente s’adoucie et je me dis que les derniers kilomètres vont être longs. La grosse piste en galet au bord de la rivière puis de la route est interminable et plus que la fatigue c’est la lassitude qui me fait m’arrêter de temps en temps. Les concurrents derrières sont maintenant loin et je n’ai vu personne devant depuis des heures. Alors je flâne et je me marre même quand je vois la dernière montée sévère que j’avale à un bon train mais qui ne va pas faire plaisir à tout le monde. Dernière descente et c’est l’arrivée. Je me sens pas trop fatigué mais je m’assois un moment le temps d’enlever mon dossard et de dire deux mots au micro.

Je finis 12ème en 8h15 ce qui n’est pas si mal conte tenu de mon état de santé au départ. J’ai 58,5 km et 3850 m de D+ au GPS après correction ce qui est un peu plus qu’annoncé. On file vite à la douche car il n’y a plus grand-chose à boire et on arrive pour la remise des prix qui consistera en deux podiums dont celui des femmes avec seulement la gagnante qui a été impressionnante (les organisateurs ayant décidés de ne pas faire de podium pour les catégories ce qui ne fera pas plaisir à Jean Pierre qui s’est forcé à finir car il était 3ème Vétéran). Je gagne un pot de boisson énergétique au tirage au sort mais c’est de la bière du Galibier dont j’ai envie à ce moment là.

Une belle course avec quelques points à améliorer malgré tout.

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2 commentaires

Commentaire de bluesboy posté le 26-08-2009 à 23:06:00

Bravo pour ta course malgré cette grippe (pas mexicaine j'espère)
Du galibier je ne connais que la montée en vélo ou en voiture ,j'aimerais bien faire ce trail un jour ,mais(sur la photo) il semble qu'il y avait peu de monde au départ
Bonne récup

Commentaire de yanshkov posté le 05-09-2009 à 19:53:00

8h15 avec la grippe A, c'est pas mal quand même !!

C'est vrai que l'histoire des podiums, il aurait pu le dire au départ alors que c'était inscrit sur le réglement (je dois être 3ème SE et monter sur un podium ca fait tjs plaisir) mais ce n'est pas l'essentiel ...
Sinon c'est vrai que nous n'étions pas nombreux mais ca n'enlève rien à la beauté du décor ...

a+
ps : Templiers ou UltraTempliers avec le paternel ??

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