L'auteur : BOUK honte-du-sport
La course : Trail des Hauts Forts
Date : 15/8/2009
Lieu : Avoriaz (Haute-Savoie)
Affichage : 4740 vues
Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
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C’est bien la première fois que je reviens d’un trail avec un tel sentiment… mais bon autant faire partager ma journée et mon sentiment qui, je crois, a été partagé par plusieurs concurrents…
J – 1 Mois
Reprenons dès le départ : un bon pote à moi travaillant désormais tous les weekends, il me parle de ce trail Avoriaz-Morzine sachant que ce serait notre unique trail ensemble cette saison. Ca démarrait mal, j’ai eu du mal à trouver des informations concernant cette course… cf d’ailleurs un premier post sur le forum kikourou, puis un message de l’OT d’Avoriaz sur kikourou la veille du jour J !!
L’AVANT-COURSE
Bref, départ très matinal de Grenoble à 5h30, je passe prendre JM à Cluses à 7h15 et nous voilà en route pour Avoriaz. Première surprise en arrivant (je connais les Gets et Morzine, mais pas tellement la station d’Avoriaz en elle-même), il nous faut se garer à l’entrée d’Avoriaz, qui plus est dans un parking payant !! On croise deux trailers qui nous disent qu’ils se sont poser d’abord vers le dépose-minute de Pierre et Vacances le temps de prendre le dossard mais se sont fait vilipender !! Je ne prends pas le risque de me garer à côté du parking, la fourrière ne doit pas être loin…
Bon, on ne sera pas à côté du départ, on prend direct nos affaires et croisons plusieurs concurrents en train de courir en sens inverse déposer des derniers trucs dans leurs voitures, timing serré ! On voit la banderole de départ et le ravitaillement d’arrivée en train de se mettre en place. Mais les inscriptions n’ont aps l’air de se faire en extérieur, on nous dit que c’est à l’office de tourisme… Et là horreur : dans un petit hall sont parqués environ 30 personnes qui font la queue, avec 4 pauvres employés dont je ne mettrai pas la bonne volonté en doute, mais apparemment stressés… Toujours est-il que vue la lenteur de l’avance de la file d’attente, je présume rapidement que le départ va être décalé d’une ½ heure facile…
Enfin c’est le bordel, on n’avance pas, quand enfin nous arrivons on nous demande si on s’est inscrit sur le net, ben ce n’est pas le cas, ah ben voyez avec untel, qui ne nous regarde même pas, et finalement une personne nous dit « ah ben ca va pas être possible, désolé »…
AAARRRGGGHHH. Certes, on a été naïf, et pour une fois on ne s’est pas inscrit à l’avance. Mais quelle organisation n-u-l-l-e : aucune file d’attente, pas de tri entre les pré-inscrits et les non-inscrits, cette organisation dans un petit hall au lieu de faire ça sans stress dehors, la solution proposée pour notre inscription…
Sur le coup je suis dégouté d’avoir roulé 2h30 pour ça, et la motivation est très, très basse. Nous ressortons et nous asseyons sur un banc, le speaker nous hèle « venez pour la photo » « ben oui mais on n’a pas de dossard », réponse : « dommage pour vous » !!! Je n’ai jamais vu ça sur aucun autre trail… BREF passons sur ce premier épisode.
Mieux en effet, la fameuse photo, quelle ambiance. Personne ne se place sur la ligne de départ, malgré les appels du speaker. Finalement, les gens se bougent peu à peu, waouh quelle ambiance… Je me dis que le départ doit se faire dans l’autre sens, car des barrières forment un entonnoir 30m derrière la ligne… Ah ah ah, je me trompe, ça promet. On se place en tant que nus-dossards à l’arrière, et discutons avec d’autres laissés-pour-compte dont l’un était bien inscrit mais il y a eu omission apparemment concernant son dossard…
Je continue, le départ est donné, bouchon à l’entonnoir (ça alors), puis 200m après nous passons sous un tunnel où :1-une voiture est garée en plein milieu !!!! 2-la sortie du-dit tunnel se fait concurrent par concurrent à cause d’un grillage !!! Inutile de dire combien ça m’énerve, pour reprendre Helmut Fritz… Toutes ces péripéties je veux bien, mais là c’est leur deuxième trail bordel…
LA COURSE
Ben oui passons au moment plus intéressant du jour. Nous descendons Avoriaz, je remonte facilement déjà les premiers descendeurs « prudents » et attaquons la montée au Col du Fornet. Le début se passe sur un chemin de 4x4 donc je courre toujours, et le reste du dénivelée se fait en mono-sentier, tout le monde à la marche, tous au même rythme. Je finis la montée avec un nu-dossard du début, qui me dit que le plus dur est à venir… Alors que je n’ai plus de jambes !! Effectivement, on a fait à peine 500m de dénivelée sur 1200m…
Je saute le ravitaillement, d’une part pour le temps et puis théoriquement je n’y ai pas droit n’est-ce pas ? On bascule, et là je suis pris d’un doute, je me crois dans le vallon de Morzine mais n’est-ce pas le suivant ? Si c’est le cas, vue le col d’en face je suis mort !!! Heureusement ce ne sera pas le cas. J’entame la descente sur un bon rythme, mais les glissades un peu partout me retiennent, et la descente dans un chemin de 4x4 avec des rigoles tous les 200m c’est bof bof !
Fin de la descente, ravitaillement puis descente de nouveau dans des sous-bois, aaaah, ça j’aime !! Mais ce ne sera pas long, et le deuxième gros morceau arrive. Je marche direct comme tout le monde d’ailleurs, exceptées deux féminines qui a priori se tirent la bourre pour la seconde place. Cette seconde montée est longue et dure, je revois mon objectif initial de 2h30 à la hausse…
Quand enfin on en termine, ravitaillement, et les mecs sur place nous disent le plus dur est fait, et effectivement, on voit Morzine au loin. Sauf que dire « le plus dur est fait » ne signifie pas « ça ne monte plus » !!! Re-descente, je remonte 6/7 concurrents mais me fait repasser dès que ça remonte. Au bout de 2h de course on hèle des locaux « y’en a encore pour combien de temps ? », réponse 1h15-1h30 – QUOI ??? Heureusement un concurrent en rigole, en me disant qu’ils n’y connaissent rien…
Puis enfin une descente se profile en mono-sentier en forêt… très agréable… qui se prolonge d’un sentier de l’énergie in-ter-mi-na-ble. On court sur un mono-sentier à flanc de montagne, mais dénivelée zéro. Je m’accroche à un concurrent, mais au détour d’une rivière je me vautre et tape le genou contre une pierre. Aïe aïe aïe, j’ai mal sur le coup, et boîte trente mètres. Puis ça passe, c’est bon, a priori ce n’était qu’un choc. Mais je suis crevé et j’en ai marre de ce chemin interminable.
Un groupe de trois concurrents me reprend, « plus de cuisses ? » « non non, j’en ai marre !!! » et finalement je m’accroche à eux. Une formule 1 de l’arrière nous rattrape, nous voilà 5… avant une bifurcation à gauche dans une PISTE DE SKI !
Aaaargh, comme je les maudis !! Je me fais vite fait le film que je vais lâcher le premier mais finalement c’est un autre qui craque (bon, il avait fait un trail de 36 kms dimanche dernier…). Une fusée venant de l’arrière me dépose, marchant d’une façon étrange (à moitié cambré), je ne l’ai pas vu de la course ce type mais quel finish. Il dépose tout le monde.
Finalement une fois cette ultime difficulté passée, je relance dans la descente et reprends le premier des trois qui restent du peloton. Il a l’air cuit et j’ai en point de mire les deux autres. Sauf que 300m après j’entends des pas derrière moi, tiens il revient ?? Et non c’est pas lui c’est une autre fusée ! « Quel finish » lui lance-je, « ah non c’est pas un finish j’ai encore une montée », et là il m’a fallu 15 secondes avant de comprendre qu’il s’agit d’un concurrent du 44 kms… qui vient donc de me prendre 11 kms dans la vue !!
Et je fais le rapprochement avec le droïde cambré d’avant ! Quand enfin j’entends le speaker et vois la banderole d’arrivée ! Ca me galvanise, je reprends l’ultra-trailer et double les deux derniers concurrents avant de finir en 2°44’15 ‘’. « Ah, monsieur n’a pas de dossard »-« oui, on est dix comme ça » réponds-je.
Bilan (de la course) : Dure, et longue. Mais balisage parfait, beau temps et beaux paysages. Et comme à l’accoutumée j’ai réussi à faire le meilleur finish du dernier peloton (les cinq qu’on était) avec qui j’ai couru, donc ravi. Mais vraiment fatigué. J’attends JM puis le voit arriver… du côté arrivée ! Lui n’a pas eu la motivation, sans dossard il l’a fait en mode randonnée et a coupé à la fin.
L’APRES-COURSE
Cerise sur le gâteau : je suis peut-être naïf, mais le plus simple serait qu’une navette nous conduise de Morzine à Avoriaz… Que nenni !!! Il faut prendre une première navette, prendre les télécabines puis une seconde navette !!! Sachant que les télécabines ferment le midi… C’est le ponpon !
Heureusement pour nous l’oncle de JM nous remonte, tandis qu’on peut croiser plusieurs concurrents faire du stop (hélas on est complet). Pfff…
Mais je finirai sur une bonne note ("la" bonne note ?), en sortant du parking PAYANT, une charmante brune me demande si j’ai fait le trail, oui réponds-je les mains pleines de boue, alors c’est gratuit on vous ouvre. Ouf !!
5 commentaires
Commentaire de Théophile posté le 16-08-2009 à 12:37:00
Oh, c'est marrant je l'avais fait l'année dernière et l'organisation été irréprochable, j'avais adoré cette course, malgré le déluge.
Désolé pour toi c'est toujours pénible quand on prévoit une course, et qu'au final on rentre deçu, ça m'est deja arrivé.
Bon courage pour la suite !
Commentaire de the dude posté le 16-08-2009 à 14:44:00
Ah ben dis donc quand ça veut pas ça veut pas.
C'est sur que faire le trajet de Grenoble et pas pouvoir s'inscrire, ça énerve un peu...
Je comprend ton pote qui n'a pas eu la motivation pour la faire a fond sans dossard.
Commentaire de djadjej posté le 16-08-2009 à 23:32:00
felicitations a toi car sans dossard cest pas facile
j etais sur le grand parcours cest sur tout n etait pas parfait mais bon on a le beau temps cetait bien :-)
par contre si t avais prevu de venir depuis un mois tu aurais pu t inscrire avant plutot que le matin de la course bon cest juste une remarque ne le prend pas mal; si l organistaion avait ete mieux ca n aurait pas posé de probleme je suis d accord !
Commentaire de l ignoble posté le 17-08-2009 à 15:29:00
mais qu'est ce qui tu vas foutre chez les hauts savoyards aussi?
y a pas assez de joli course vers notre grand Grenoble?
a plus
Commentaire de chrisM posté le 17-08-2009 à 15:29:00
Une douloureuse expérience…
Notre objectif pour ce trail des Hauts forts : effectuer un 42 kms et obtenir un point utmb. Nous sommes habituées au 32 kms sans être des pros mais plutôt du style à finir dans un état correct ;=)
Le retrait des dossards est assez sport comme indiqué par plusieurs traileurs, pas le temps de reposer le tee-shirt donné (il restera donc toute la course dans le sac…)
Juste le temps d’entendre la fin du briefing et de prendre connaissance qu’il y a des barrières horaires, on croit comprendre 12h les Mines d’or et 13h30 Morzine! Le speaker module le propos en indiquant que ce sera certainement plus pour Morzine car estimation un peu courte.
Bref on ne se stresse pas il fait super beau et il semble que l’organisation soit souple et consciente des conditions caniculaires.
Nous prenons le départ, à mon avis avec seulement 5 autres femmes.
Nous sommes étonnées que beaucoup de coureur n’aient pas de camelbag, ni gourde alors que la canicule est bien installée. Il est vrai qu’il n’y avait pas non plus de consigne de ce type comme pour les barrières horaires sur le site et le bulletin d’inscription.
La première partie est assez vallonnée et nous préférons ne pas nous mettre dans le rouge du coup on met 15 minutes de plus que ce que je prévoyais. La montée au col de Fornet est sans problème, la descente aux Mines d’or aussi, nous y sommes à 12h . J’interroge une des bénévoles sur les barrières horaires mais celles-ci qui ne semblent pas être connues.
Nous continuons tout en gérant hydratation et nourriture, deuxième montée puis longue longue descente vers Morzine. Nous dépassons quelques abandons. Nous arrivons à Morzine à 14h25 ce qui représente 5h50 de course pour environ 33kms de course et là incroyable c’est fini la course est levée ! Un concurrent anglais arrive derrière nous avec le gars qui ferme la course.
Nous sommes soufflées, le comité d’organisation à ajouter 20 minutes à la barrière d’origine en comptant les 10minutes de retard au départ mais à décidé d’empêcher les trois derniers concurrents qui n’étaient pas du tout dans le rouge à terminer leur parcours !!!
A titre de comparaison sur un trail équivalent gap en cime le premier effectue le parcours en 4h19 et le dernier en 9h07. Notre road book prévoyait 14h à Morzine (nous y étions à 14h25) et entre 7h30 et 8 h au total. Une arrivée probable vers 16h30 -17h. Si nous avions été informées des barrières à l’inscription nous aurions revus notre parcours ou nous ne serions pas venues.
Bref, une barrière horaire de 5 heures pour 33 kms implique un trail réservé à une certaine élite qui plus est pour les catégories féminines !
C’est dommage car malgré un parcours pas forcément terrible (beaucoup de chemin 4*4), les bénévoles et les repas étaient très bien.
Christine
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