Récit de la course : La Revermontagne - 22 km 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Revermontagne - 22 km

Date : 12/7/2009

Lieu : Cousance (Jura)

Affichage : 1642 vues

Distance : 22km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Revers à Cousance - Jura

Quatre semaines de passées dont trois à effectuer 4 sorties hebdomadaires de près de 20 kms en moyenne avec une sur deux assorties de dénivellé légers dans les sentiers ou chemins.

Puis une course se présente dont la distance et le dénivellé me conviennent actuellement. J'ai encore faim de ce genre là. Aucune raison de m'en priver.

A Cousanse est organisée La Revermontagne. Je choisis la distance de 22 kms - 750+.

Quelques dizaines de kms séparent cette petite ville de la capitale jurassienne. L'endroit est agréable. Le site de l'organisation dont l'arrivée est situé dans les espaces sportifs et de loisirs reste un peu à l'écart. Le départ se fait au coeur du bourg.

Lorsque nous nous y rendons il y a déjà un bon moment que les coureurs longue distance sont partis. Nous sommes quelques dizaines à nous présenter au début de cette journée qui s'annonce très chaude. Je prévois d'être de retour vers 10h 30. Je ne souffrirai pas trop de la chaleur lourde qui commencera à se fair sentir à partir de ces instants.

 

La forme est bien là. Durant les dernières semaines suivies d'une de repos j'ai eu l'occasion de la renforcer.  

 

Je n'ai pas choisi la course longue car je ne me sens pas encore prêt ou plutôt je n'ai pas trop envie. J'avoue que je me présente ce matin là en toute décontraction. A vrai dire j'ai maintenant l'habitude de ce genre de course nature et ai décidé de m'offrir un bon moment.

 

Elle ne me décevra pas bien que quelque mésaventure me soit arrivée.

 

Elle ressemble à ce que l'on peut attendre de ce genre de course et tous les ingrédients étaient là pour qu'elle soit réussie tant au niveau de l'organisation, du profil, des chemins et sentiers parcourus ainsi que du terrain foulé tout du long.

Une course garante d'un bon degré d'intensité et de technicité sans qu'elle paraisse trop dure et difficile.

Un bon défoulement où j'ai pu me dépenser fort mais sans plus mais avec beaucoup de satisfaction.

Une belle sortie en guise d'entraînement intensif court.

 

Un départ normal pas très nerveux et en attente. Tout fonctionne normalement et petit à petit je m'installe dans la course que je commence à affronter alors sérieusement. Les montées sont bien négociées et l'objectif et de parvenir au sommet du dénivelé à 12 kms dans une bonne forme afin d'aborder parfaitement la deuxième moitié du parcours sur les 10 restants au profil généralement descendant.

 

Tout va bien et c'est avec une bonne tonicité que le 2ième tiers du montant se négocie.

Les places sont prises. J'ai la chance de courir accompagné en permanence de 2 ou 3 coureurs ce qui augmente l'intérêt de la course. On se prend au jeu et maintenant notre virée ne ressemble plus à une balade. La relance au sommet des montées s'effectuent sans relâche et les descentes sont vraiment "speedées".

Une véritable stimulation s'effectuent avec le ou les coureurs qui se trouvent alors à mes côtés.

J'ai le sentiment que la course va s'intensifier jusqu'à la fin.

La performance s'annonce sans aucun doute.

Pas de moment de faiblesse, de ralentissement. Un bonne maîtrise de tous les instants. La concentration est sûre qui permet d'avancer au mieux lorsqu'il faut négocier les accidents de terrain.

 

J'ai dépassé depuis quelques temps un collègue qui se tient maintenant pas loin derrière et au loin la vue de deux s'imposent. J'ai la bonne sensation de m'en voir rapprocher.

Une voix derrière moi. Je la perçois mais sans plus. Je reste fixé sur ceux devant qui bifurquent sur la droite. Je fonce derrière eux. Un autre coureur me suit, nous sommes ainsi quatre qui se tiennent dans un mouchoir de poche.

Les doubles marques de couleurs différentes sur le sol m'ont guidées jusqu'à présent et je suis, seulement par moments, vigilent à bien repéré la bifurcation où verra se séparer les deux circuits. Je pense aussi au ravito qui marquera la fin du positif.

 

Ainsi nous fonçons véritablement sur ce chemin qui nous canalise et nous évite de nous poser des questions quant au marquage indiquant que nous sommes sur la bonne sente.

C'est peut-etre dans cette zone que sur le bord, un autochtone qui me semble couvert de son chapeau, se tient debout et nous regarde mais pas seulement. En ce faisant, arrivé à son niveau je constate qu'il range bien délicatement les derniers fruits cueillis dans son panier rempli... de magnifiques framboises de couleur, euh ?... rouge framboise pardi. Un plein panier rempli et inévitablement je remarque que nous sommes, les coureurs (revenons à nos moutons) en train de longer des haies de .... je vous le donne en mille, framboisiers. J'imagine alors mille moyens de m'arrêter afin de profiter de cette manne mais sans stopper ma course celà est impossible et c'est bien obligé que je dois faire l'impasse sur cette possibilité de récolter moi aussi un panier rempli. Terrible moment où je ressens une grande impuissance. Je dois prendre sur moi. Personne pour me consoler, me dire que je ne dois pas être triste, que je pourrai peut-être revenir après la course. Aussi je repars en avant et ai vite fait d'être repris par l'occupation qui me prenait toute. Moment aussi magique que la rencontre avec des cervidés lors d'une sortie entraînement précédent la course de .... j'ai oublié (voir récit ....).

 

Et c'est le tournant du match. A une intersection des signaleurs nous indiquent que nous nous sommes trompés, que nous ne devrions pas arriver par ce sentier.

A partir de cet instant ce n'est que questionnement mais curieusement celà ne me pertube pas et puis je ne suis pas totalement convaincu. Dans un premier long temps et n'ayant jamais eu l'impression d'avoir quitté la bonne piste je continue à faire bonne figure et espère voir venir le ravito. Rien ne m'indique à ces instants que je ne suis plus dans la course. Mes collègues ne semblent pas penser différemment de moi, bien que... L'ambiance reste cependant bonne et nous continueons à prendre de plaisir à courir.

Mais au loin le clocher du village d'arrivée se précise sérieusement et il est alors temps de se rendre à l'évidence. Pas de ravito rencontré et le 3ième tiers du dénivelé n'a pas été gravi.

 

Nous nous sommes bien trompés de piste mais avons fini par rejoindre la bonne à l'endroit où notre bévue nous a été signalée. 

Maintenant le souvenir de l'appel du coureur derrière moi prend toute sa signification. Il m'indiquait simplement que je me trompais. Malgré ça j'ai continué ma route véritablement scotché à ceux qui me précédaient.

Après course l'un deux m'a indiqué que c'est au moment où il avait rejoint celui qui le précédait et commencé une discution distrayante que ceux-ci n'avaient pas remarqué le balisage. L'intensité de la course à ces instants n'avaient pas aidé à bien faire attention. Une course nature de fait rapide vu sa courte ditance n'est pas propice à bien repérer les marques et dans ce genre là il vaut mieux redoubler d'attention. 

 

Mais fi de tout ça. Notre bonne humeur n'a pas été entamée et c'est avec un bel enthousiasme que nous terminons notre parcours bien raccourci il faut le dire d'un bon quart.

Tranquille et les réserves à peine entamées nous abordons l'aire d'arrivée au grand étonnement de ceux qui nous accueillent.

Dans une décontraction béate nous relatons notre mésaventure et des quatre premières place nous sommes vite rélégués dans le fond du classement loti d'une belle pénalité en temps car nous serons quand même classés.

Les vrais premiers finissent par arriver et il leur est réservé les ovations qui leur sont dues.

Je ne suis pas pour autant déçu fidèle à l'esprit dans lequel j'ai abordé cette journée et malgré une course avortée je suis tout de même satisfait. Je m'amuse même de la situation.

A près tout c'est le genre de choses qui finissent par arrriver. Il suffit d'en tirer les bonnes conclusions.

Il semble que mes partenaires soient dans la même logique ou alors les pensées négatives sont bien contenues..

Mais la prochaine fois qui se profile déjà, je suis disposé à ne pas récidiver. Pas question qu'une telle mésaventure ne se renouvelle. Promis Juré.

Merci aux organisateurs et bénévoles.

 

2 commentaires

Commentaire de JLW posté le 16-07-2009 à 21:48:00

vigilance, vigilance à tout moment. Je me trompe très très souvent sur les trails auxquels je participe ... Heureusement j'arrive maintenant à m'en apercevoir assez rapidement et de revenir sur mes traces. J'ai ainsi un palmares impresionnant de "tromperie" sur le CCC, Aufargis, Cheptainville, Trail des Maures et dernièrement même au Mercantour !

Commentaire de kikidrome posté le 17-07-2009 à 06:16:00

Petite mésaventure mais belle course quand même... Tant pis pour le classement. Ça m'est arrivé une fois de me tromper en suivant un petit groupe mais nous avions vite fait demi tour... Bon esprit en tout cas. Chapeau.

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