Récit de la course : Triathlon Challenge Roth 2009, par patrickND

L'auteur : patrickND

La course : Triathlon Challenge Roth

Date : 12/7/2009

Lieu : Roth (Bavière) (Allemagne)

Affichage : 1080 vues

Distance : 226km

Objectif : Objectif majeur

2 commentaires

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Enchaînement des Triathlons "Ironman" de Nice (28/6) et Roth (12/7)

Septembre 2008, après avoir été «finisher» à Embrun je recherche un nouvel objectif pour la saison 2009. Cette année les longues distances attirent de plus en plus de monde et de nombreux «néophytes» du club (Champigny Triathlon)ont décidé de tenter la distance «Ironman» : Nice, Francfort, Roth, Barcelone, Embrun, il y aura des adhérents sur toutes ces courses. Pour des raisons de calendrier et parce que le parcours est réputé pour sa beauté et sa difficulté, je me décide rapidement à m’inscrire pour Nice le 28 Juin, mais j’ai également envie de retourner à Roth le 12 Juillet, pour accompagner Pierre, Sandrine, Vianney et Christian qui y feront leur premier Ironman (ainsi que François qui les coachera dans leur préparation). Et pourquoi ne pas faire les deux ? J’ai constaté lors de mes précédentes courses que je récupère assez vite de ces épreuves, donc cela pourrait être une expérience intéressante d’enchaîner Nice et Roth à 15 jours d’intervalle. Je me décide donc à tenter le doublé.

Une fois passée l’euphorie de l’inscription, plusieurs questions se posent à moi : quelle préparation adopter pour ce challenge ? Quels objectifs se fixer ? Comment gérer les deux semaines entre les courses ? Finalement, je décide de ne pas me mettre trop de pression, de maintenir un entraînement «minimum» d’une dizaine d’heures par semaine et de voir en fonction de l’état de forme que j’atteindrai fin juin quels chronos je peux viser. Peu de compétitions au programme: je m’inscris à l’Ecotrail de Paris le 14 Mars, au duathlon de Meaux le 29 Mars, et au triathlon de Vendôme le 31 Mai, qui me servira de test à un mois de Nice. Je compte bien sûr sur le stage d’entraînement au mois d’Avril pour faire un peu de volume à vélo et tester la natation en mer (à Fréjus), que je n’ai encore jamais pratiquée lors de mes triathlons précédents.

Après un hiver marqué par une météo peu clémente, pendant lequel je roule relativement peu (avec des séances de home trainer pour compenser), l’Ecotrail de Paris au mois de Mars se passe très bien : je réalise un bon chrono (moins de 8 heures) qui me donne confiance en mon état de forme. Malheureusement, le bonheur est de courte durée car quelques jours après la course, je suis atteint pour la première fois de ma vie d’un lumbago aigu qui me cloue au lit 24 heures et m’impose 15 jours de repos sportif et un forfait pour le duathlon de Meaux. Je reprends l’entraînement doucement et suis des séances de kiné hebdomadaires pour soulager mon dos. La douleur reste néanmoins présente de manière diffuse et c’est avec une certaine appréhension que je pars pour le stage mi-avril. Je suis finalement agréablement surpris de pouvoir faire une trentaine d’heures d’entraînement pendant cette semaine à Fréjus presque sans éprouver de lombalgie, ce qui me remonte le moral. Avec le retour des beaux jours et les nombreux ponts du mois de Mai, j’augmente mon volume d’entraînement (avec une pointe à 18 heures la semaine de l’Ascension).

La dernière semaine de Mai, une grosse charge de travail professionnel me crée un stress important, avec de longues soirées passées au bureau et des nuits très courtes. Du coup je sens revenir mes douleurs au dos et crains même une rechute de lumbago. La veille du triathlon de Vendôme j’ai le moral assez bas et redoute de devoir abandonner, mais finalement hormis un problème mécanique avec mon vélo (impossible de passer le grand plateau) la course se passe correctement, même si je finis assez loin de Jean-René, Antoine et Cyril.

Le mois de Juin reste marqué par une activité professionnelle très intense et un entraînement réduit. De toutes façons, je me dis qu’il est trop tard maintenant pour améliorer ma préparation et que ce n’est plus le moment de réaliser des volumes d’entraînement importants. En revanche, mon dos continue à me faire souffrir et m’inquiète. Je mets ces douleurs sur le compte du stress professionnel en espérant que comme à Vendôme elles disparaîtront le jour de la course, cependant 10 jours avant Nice je me décide à aller voir mon kiné, qui m’annonce que j’ai une vertèbre lombaire légèrement déplacée et après quelques manipulations me la remet en place.

Ironman de Nice

Vendredi 26 Juin, après un long voyage en voiture pendant lequel toutes les radios ne parlent que de la mort de Michael Jackson, j’arrive à Nice où je retrouve les 3 autres inscrits du club : les deux Cyrils et Alexandre. Il fait très chaud à Nice ce week-end, et je redoute d’en subir les conséquences, surtout pendant la course à pied sur la promenade des Anglais, où il n’y a pratiquement pas d’ombre et où la réverbération du bitume peut vite créer une fournaise. J’ai également une certaine appréhension concernant les 3,8 km de natation en mer, car avec un «mass start» de 2500 triathlètes je suis sûr de me faire bousculer et de prendre des coups, sans compter le risque d’avaler de l’eau de mer, d’être malade à cause de la houle ou d’avoir du mal à m’orienter dans l’eau. Pour le parcours vélo, je sais que les difficultés sont concentrées sur les 80 premiers km, avec notamment l’ascension du col de l’Ecre, mais les 50 derniers km seront roulants, avec une longue descente vers Nice qui permet de récupérer avant le marathon.

Au village-expo, nous admirons des vélos de rêve, mais je limite mes achats à une paire de manchons de compression pour les mollets car il semble désormais que ce soit l’accessoire indispensable pour améliorer ses performances, vu le nombre de triathlètes qui en portent. A ceux qui me demandent quel est mon objectif, je réponds «environ 12 heures», mais surtout j’ai l’intention de terminer sans être «dans le rouge», car je ne perds pas de vue qu’il faudra ensuite enchaîner sur Roth.

Dimanche 28 Juin : après une nuit courte et agitée, nous voilà regroupés sur la plage de galets, prêts à prendre le départ à 6h30. Il y a plusieurs sas en fonction du temps de natation estimé, et je choisis celui des nageurs qui visent 1h14mn. Au coup de pistolet, la cohue est indescriptible : je prends et donne des coups et très vite je ne vois plus la première bouée, située à 1km du rivage, et j’avance en suivant le mouvement général. Les sensations sont assez moyennes, j’ai l’impression de faire des zig-zag dans l’eau et de ne pas suivre le chemin le plus court. Malgré tout j’arrive à la première bouée, puis à la seconde et nous faisons demi-tour pour rejoindre la plage où nous attend une sortie «à l’australienne» après 2,4 km, avant de repartir pour une deuxième boucle de 1,4 km. Je parviens à ne pas boire trop d’eau de mer et quand je sors de l’eau en un peu moins d’1h18mn je me sens relativement bien. Il y a environ 1600 triathlètes qui ont déjà terminé la natation, mais je sais que ce n’est pas là dessus que se jouera le résultat final.

La transition vélo se passe bien (plus de 8mn quand même…), malgré une glissade sur les fesses dans le parc à vélo (ma punition pour avoir couru en chaussures vélo au lieu d’essayer de les laisser attacher aux pédales et de les enfiler en roulant). Le peloton est dense sur la promenade des Anglais et il est difficile de ne pas être constamment en position de drafting. Je remonte pas mal de concurrents pendant les 20 premiers km très roulants, puis nous abordons la première montée avec la côte de la Condamine (10% sur 500m), suivie d’un long faux-plat montant avant l’ascension du col de l’Ecre. Il fait bien chaud et les 20 km de côte paraissent interminables. La moyenne horaire chute inexorablement et le nez dans le guidon je ne profite pas vraiment des paysages magnifiques que nous traversons. Heureusement, une fois passé le col de l’Ecre au 80ème km il n’y a plus de grosses difficultés, et à partir du 130ème km c’est une longue descente qui nous ramène vers Nice. Je suis très soulagé de ne ressentir aucune douleur au dos et de pouvoir prendre une position aérodynamique sur le vélo qui me permet de prendre de la vitesse dans cette partie du parcours et de faire remonter ma moyenne. Pendant les derniers km je me fais dépasser par un groupe d’Italiens qui draftent sans vergogne sous l’œil indifférent des arbitres, mais je les laisse filer sans essayer de me joindre à eux. De retour sur la promenade des Anglais nous croisons les concurrents qui sont déjà en train de courir le marathon, sous un soleil de plomb. Je pose le vélo en un peu moins de 6H, alors que je m’attendais plutôt à mettre 6H30.

La deuxième transition est (heureusement) un peu plus rapide que la première (5mn) et il est 14H pile (midi au soleil !) quand je prends le départ du marathon. Comme je le craignais il fait très chaud, mais heureusement les points de ravitaillement et d’épongeage sont très rapprochés et je fais attention à bien m’hydrater. Je dépasse pas mal de concurrents, y compris Cyril S. qui n’avait que 3mn d’avance sur moi au départ de la course à pied. Il y a une super ambiance sur le parcours, avec beaucoup de spectateurs, mais la boucle de 10,5 km qu’il faut effectuer 4 fois le long de la promenade des Anglais est assez monotone. Mes beaux-parents de passage dans la région sont là pour m’encourager ainsi que d’autres supporters inattendus notamment le père de Sébastien B., pour lequel je prends une pose inspirée lorsqu’il veut me prendre en photo et m’étale de tout mon long sur le bitume en trébuchant ( !) : juste quelques écorchures et je reprends la course. La chaleur fait visiblement de gros dégâts sur les organismes, car de nombreux concurrents marchent et plusieurs sont soignés pour des malaises dus à la déshydratation et l’hyperthermie. Je ne souffre pas trop pendant les 3 premières boucles, mais la 4ème est plus difficile : je n’arrive plus à boire aux ravitaillements sans avoir envie de vomir et la tentation de marcher est très forte. Je me fixe des micro-objectifs pour continuer à courir : «jusqu’au prochain feu», «jusqu’au panneau», «jusqu’au prochain ravitaillement» etc et j’arrive ainsi à maintenir une allure acceptable, même si ma moyenne chute pendant ces dix derniers km. La configuration du parcours fait que je croise régulièrement les deux Cyril qui ont également l’air de peiner, mais je ne vois pas Alexandre, dont j’apprendrai ensuite qu’il a du abandonner à cause d’un coup de chaleur et de déshydratation. Enfin, je passe devant l’aéroport de Nice pour la 4ème fois et je sais qu’il ne reste plus qu’une ligne droite de 5km jusqu’à la ligne d’arrivée. Je serre les dents et environ 30 mn plus tard j’arrive sous le portique où l’horloge annonce 11h20mn ! Le marathon couru en 3h50 m’a permis de gagner pas mal de places au classement puisque je finis 652ème.

La première partie de mon objectif est donc remplie au-delà de mes espérances. Par précaution, je passe à l’infirmerie me faire poser une perfusion afin d’accélérer ma réhydratation. Cyril S. arrive en 12h14mn, un peu déçu d’avoir «craqué» sur le marathon, et Cyril A. termine en 13h38mn, heureux d’être venu à bout de son premier Ironman.

Pour moi, les choses ne s’arrêtent pas là, car il faut dès maintenant penser à aborder Roth dans les meilleures conditions deux semaines plus tard. Pas question donc de se relâcher, même si le programme des 15 jours suivants va être consacré exclusivement à la récupération.

La nuit de dimanche à lundi est à nouveau courte, je ne trouve pas le sommeil malgré la fatigue, prends la route très tôt le lundi matin pour rentrer sur Paris et arrive suffisamment tôt pour pouvoir passer à la piscine nager quelques longueurs et me délasser. Est-ce l’effet «magique» des manchons de compression, ou bien les comprimés d’ «Ergysport Récup» (produit certifié non dopant à base de sels «désacidifiants») que j’ai pris après la course, toujours est-il que je ne ressens pratiquement pas de courbatures ni de grosse fatigue. Je fais deux joggings de récupération le vendredi et le samedi, puis une sortie vélo de 80 km le dimanche, avec des sensations assez positives. Je me prépare cependant à un saut dans l’inconnu, car je crains quand même de «craquer» pendant la course à Roth. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je fais une cure de vitamines «Isoxan Endurance» et prends tous les jours des comprimés de Spiruline et du «Regeprot». A partir de J-4, je bois également 1,5 litre par jour de «Malto» pour maximiser mon stock de glycogène.

 

Ironman de Roth

Le fait d’avoir réalisé une prestation honorable à Nice m’enlève néanmoins de la pression et j’arrive à Roth (près de Nuremberg)relativement décontracté le vendredi 10 Juillet. J’y retrouve Sandrine, Vianney, Christian, Pierre et François, ainsi qu’Antoine qui s’est inscrit à la dernière minute et leur «fan club» qui a fait le déplacement (Fabienne, Adelin, Thomas, Camille, Chloé et Vincent). Le village expo est, comme à Nice, une source de tentations onéreuses (que de beaux vélos !), mais je résiste à l’envie d’acheter une nouvelle combinaison de natation (le dernier modèle Green Turtle).

Le samedi nous faisons une courte reconnaissance à vélo pour nous assurer que les machines tournent bien puis déposons les vélos au parc. Un dernier repas (de pâtes bien sûr) à l’hôtel et nous allons nous coucher pour une courte nuit de sommeil puisqu’il faut être au départ à 5h30, même si nous partons après 7h (sauf Sandrine qui prend le départ avec les féminines et les «élites» à 6h20). La météo s’annonce clémente pour la course, avec un temps couvert mais sans pluie et des températures autours de 20° l’après-midi.

Le dimanche matin commence par une petite dose de stress car en raison des embouteillages nous arrivons légèrement en retard au parc, et Sandrine a à peine le temps d’enfiler sa combinaison avant de partir en même temps que les concurrents «élite». Les concurrents suivants partent par vague de 250 toutes les 5 mn à partir de 6H50. François et moi sommes dans la même vague à 7H15 (bonnets oranges), tandis que Pierre, Vianney, Christian et Antoine partent dans la dernière vague à 7H35 (bonnets roses). La natation est en principe beaucoup plus facile qu’à Nice puisqu’il s’agit d’un aller-retour dans un canal sans courant, où il n’y a aucune difficulté d’orientation et le départ par vagues permet d’éviter la bousculade.

J’ai d’assez bonnes sensations pendant la natation, et j’ai l’impression de rattraper plus de concurrents de la vague précédente (bonnets blancs) qu’il n’y a de concurrents de la vague suivante qui me dépassent (bonnets bleus). Cependant, en sortant de l’eau je me rends compte que mon temps n’est pas très bon (1h16mn, à peine 2 mn de moins qu’à Nice et 1 mn de plus qu’à Roth en 2007). J’essaye de ne pas «gamberger» mais je commence à me demander si je ne suis pas plus fatigué que ce que je crois. Je compense néanmoins ce temps médiocre en réalisant une transition «éclair» (pour moi) puisque je mets seulement 4 mn à sortir du parc.

Le parcours vélo est très roulant, et je l’ai encore en tête depuis 2007, ce qui me permet d’anticiper les quelques bosses que nous rencontrons sur la boucle de 90 km à effectuer deux fois. L’ambiance est toujours aussi énorme dans tous les villages que nous traversons, et la montée de la côte du Solarberg avec ses rangées de spectateurs qui hurlent leurs encouragements est un moment d’une grande intensité. Les supporters de Limoge Triathlon, le nouveau club de Jérôme, ont été «brieffés», car ils nous saluent avec beaucoup de chaleur. Le parcours vélo est beaucoup plus rapide qu’à Nice et je maintiens une moyenne de 33km/h pendant la première boucle. Cependant, je ressens des douleurs dans le haut du dos à partir de la mi-course, au point que j’ai beaucoup de mal à me mettre en position aéro. J’effectue la deuxième boucle dans la douleur, en position relevée avec une vitesse moyenne en chute et une certaine inquiétude quant à ma capacité à courir le marathon si mon dos reste douloureux. Il faut en plus lutter contre le vent qui s’est levé et nous essuyons également quelques gouttes de pluie. Finalement, je pose le vélo au parc en un peu moins de 5h36, soit sept minutes de plus qu’en 2007.

A ce moment là je n’envisage donc pas d’améliorer mon record de 2007 puisque j’ai cinq minutes de retard au départ du marathon et que je crains de m’effondrer dans cette dernière partie. Mais contre toute attente, dès que je commence à courir j’éprouve de bonnes sensations : je suis boosté par les encouragements de nos accompagnateurs à la sortie du parc et je constate que je n’ai pas mal au dos en courant. Je tiens assez facilement un rythme de 12km/h et je rattrape beaucoup de concurrents. La température est idéale, le ciel nuageux donc les conditions sont bien plus agréables qu’à Nice. Les ravitaillements sont disposés tous les 2 km et je fais bien attention à boire et à m’éponger à chaque poste. La connaissance du parcours est, comme à vélo, un avantage, et il me paraît moins long qu’en 2007, même si les longues lignes droites le long du canal restent assez monotones. Le parcours faisant une boucle en forme de 8, nous croisons les coureurs qui nous précèdent lorsqu’ils font demi-tour au 12ème km et au 30ème km. A l’aller de la première boucle, je croise d’abord François qui a environ 2 km d’avance sur moi puis Sandrine qui a une avance d’1 km et court avec une foulée bien régulière. Sur le chemin du retour de la première boucle, je croise ensuite Antoine qui me suit à 4 km (mais comme il est parti 20 mn après moi, cela signifie que nous sommes virtuellement dans le même chrono), puis Pierre, Vianney et Christian. Je maintiens une foulée régulière et ne ressens pas de coup de barre ; sans trop oser y croire je me dis que si je reste sur ce rythme je vais finalement améliorer mon temps par rapport à 2007 et me rapprocher des 10h30mn. Je rattrape Sandrine au 17ème km et l’encourage à maintenir son allure et au 21ème km, point d’intersection des 2 boucles, je vois François qui malheureusement est contraint à l’abandon en raison de tendons d’Achille trop douloureux. J’attaque la deuxième boucle et me prépare mentalement à affronter le long faux–plat montant entre le 25ème et le 30ème km, dans lequel j’avais alterné marche et course en 2007. Cette année les sensations sont meilleures (et la température plus agréable) et je peux courir pendant l’intégralité du parcours à un rythme régulier. Les 12 derniers km passent sans encombre : je recroise Antoine qui a désormais un retard plus important et semble un peu éprouvé, suivi de Pierre puis Christian qui paraissent très sereins et enfin Vianney qui est un peu marqué par la fatigue et avance en marchant. Je ne regarde plus ma montre mais je sais que je suis sur le point de battre mon record. Les encouragements de Fabienne, Camille, Chloé, Thomas et Vincent me donnent un supplément d’énergie pour maintenir le rythme dans les tous derniers kilomètres. L’arrivée au stade est un moment magique, avec beaucoup d’enthousiasme de la part des nombreux spectateurs et c’est finalement en 10h36 que je passe la ligne d’arrivée, grâce à un chrono de 3h37mn sur le marathon. Je retrouve François qui nous attend et j’ai le temps de prendre une douche avant d’assister aux arrivées successives d’Antoine (qui sprinte pour passer sous la barre des 11h), Sandrine, Pierre, Christian et Vianney.

Beau succès pour tous ceux qui découvraient la distance Ironman et ont fini dans des chronos remarquables (entre 11h50mn et 12h31mn). Je félicite tout particulièrement Sandrine qui a fait des progrès spectaculaires cette année et termine son premier Ironman en 12h16. Quelques heures plus tard, après avoir récupéré nos vélos et nous être changés, nous nous retrouvons au bar de l’hôtel pour arroser nos résultats autour d’une bière bien méritée. François n’est pas trop déçu car malgré sa blessure et son manque de préparation il a réalisé une belle performance en natation et surtout à vélo, et d’autre part le succès des triathlètes de Champigny est un peu le sien car c’est lui qui a défini les plans d’entraînement et le programme de compétitions préparatoires.

Que retenir de cet enchaînement rapproché de deux Ironman? Premièrement que c’est possible de le faire sans avoir un niveau exceptionnel ni effectuer des volumes d’entraînement monstrueux et que deux semaines suffisent pour récupérer du premier Ironman. Deuxièmement, que l’on ne sacrifie pas forcément la qualité à la quantité réalisant un tel enchaînement, avec même un effet «rebond» qui permet de réaliser une bonne performance lors de la deuxième course. Je pense finalement qu’il est peut-être même plus facile de courir deux Ironman en quinze jours plutôt qu’à deux mois d’intervalle, car la préparation réalisée pour la première course fait encore effet deux semaines plus tard, alors que deux objectifs espacés de deux mois nécessitent deux cycles de préparation distincts.

2 commentaires

Commentaire de La Tortue posté le 05-11-2010 à 11:16:00

entièrement d'accord avec ta conclusion.
bravo pour ces deux très jolis résultats.
l'an prochain je me tenterais bien un double IM ?
il y a aussi un beau tryptique que le papy a fait cette année : altriman (juillet), embrunman (aout), ventouxman (septembre), mais il faut aimer la montagne...

Commentaire de dajosport posté le 17-07-2013 à 23:41:52

Beau récit et conclusion intéressante... mais, vu mon CV de blessures, je me demande si c'est bien raisonnable pour moi

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