Inscription tardive pour une course que je n’avais pas programmée.

Un départ matinal tout seul, pas de copains de club pour m’accompagner, ni le temps de chercher un co-voiturage sur Kikourou. D’ailleurs sur l’autoroute, du côté du péage de St Quentin Fallavier, je vois une 206 me dépasser avec un gars seul et j’ai pensé « il a une tête de coureur à pieds celui la » et effectivement en arrivant au Bourget du Lac j’ai vu cette voiture sur le parking, on aurait pu faire le trajet ensemble.

Dommage, les organisateurs qui ont un site internet devraient systématiquement une rubrique co-voiturage, on économiserait la planète mais aussi les frais, ce qui permettrait de participer à plus de courses sans polluer plus.

Sur place le temps est beau, pas de nuages à l’horizon et apparemment pas de changement de météo pour la durée de la course dixit les organisateurs.

Petit échauffement sur la piste cyclable où j’ai croisé sans le savoir plusieurs fois Maya qui s’échauffait seule, c’est maintenant que j’ai vu son compte rendu et sa photo que je le sais. Je n’ai pas d’équipement Kikourou et elle non plus, trouvez l’erreur… !!!

Après un petit briefing le départ simultané des deux courses est donné aux 300 coureurs, dans le calme, sans bousculade alors que le départ est un peu étroit.

Au bout d’un kilomètre, au coeur du village on attaque les choses sérieuses par une première montée dans les rues (il n’y en avait que 2 assez courtes) puis dès la sortie du village les premiers sentiers ombragés.

C’est ma première course avec ce profil, une grande montée, un peu de crête et une grande descente, je me suis mis comme objectif de faire une montée tranquille pour arriver au sommet avec de bonnes jambes pour pouvoir m’amuser dans la descente qui promet une bonne partie de cuisses ( j’ai dit de cuisses, pas de jambes en l’air !)

Après le premier ravitaillement au km 4,5 il me tardait un peu d’arriver sur le chemin « qui suit la courbe de niveau » annoncé par l’organisateur. J’ai vu le chemin, les courbes, mais pas le niveau, le topographe du coin doit avoir des appareils déréglés ou son crayon a glissé sur la carte.

Après ce replat, la montée continue, toujours dans de très beaux sous bois qui nous préservent agréablement  de la chaleur, la pente toujours aussi raide, est à peu près régulière, je suis limite pour pouvoir courir tout le temps, je marche plus longtemps que je ne cours, toujours dans le but de ne pas tétaniser les jambes avant la descente.

Enfin, arrive le Mollard Noir, face à la Dent du chat, nous sommes presque au sommet, sur la crête la vue est magnifique, vue sur le lac et les Alpes d’un côté et sur la plaine de l’Isère et les Monts du Lyonnais de l’autre.

Encore quelques efforts et c’est le ravitaillement du sommet (après 1h40 d’ascension), astucieusement placé de manière à ce que les coureurs puissent profiter de la vue sur le lac tout en faisant « le plein de carburant ».

Après ce ravito, le parcours se poursuit en crête, toujours à l’ombre sur une trace herbeuse, un peu grasse, avec quelques passages pierreux, pendant 3 ou 4 km.

Au bout un signaleur très occupé à la radio, nous fait bifurquer dans la descente tant attendue. Là une petite surprise pour moi, habitué à doubler dans les descentes des trails de la région lyonnaise, lorsque j’attaque la descente je ne vois plus les 4 ou 5 coureurs qui me précédaient 100m devant sur la crête. Ils semblent s’être volatilisés.

J’attaque cette descente un peu prudemment, mes nouvelles chaussures Salomon ayant une moins bonnes tenue que mes Trabucco sur les parties humides je me sens moins à l’aise.

En fait je me rends compte que s’ils avaient « disparus » en début de descente, c’est parce que ce sont des gars du coin, techniquement habitués aux descentes.

Après quelques lacets (du sentier, pas des chaussures) le terrain redevenant sec, je retrouve de bonnes sensations dans cette descente en virages serrés pas très techniques,  où mes cuisses d’ancien cycliste me donnent une certaine aisance pour contrôler la vitesse et les trajectoires. Un peu avant le dernier ravitaillement, à la fin de cette première partie qui doit faire environ 7 km, je rejoins quelques coureurs qui apparemment languissent de voir la fin de ce qui semble pour eux être une difficulté.

Continuant sur un chemin ensoleillé, en faut plat descendant, la chaleur nous tombe dessus comme une masse et le dernier ravitaillement, à 5 km de l’arrivée est le bienvenu et me permet de refaire le plein d’eau pour me  rafraichir.

Après le ravito le chemin se poursuit par une bosse suivit de faux plats où je n’arrive plus à remettre en route, il faudra pour ça que je retrouve le parcours de retour qui emprunte les sentiers que nous avons montés au début.

J’ai trouvé ce parcours très beau, bien ombragé sur 90% de sa longueur, avec des parties goudronnées limitées au strict minimum. L’ambiance était bonne, l’état d’esprit des coureurs conforme à ce que j’aime sur les trails, une organisation bien rodée, des bénévoles très sympathiques et accueillants.

Mon bilan : je n’ai pas vu le temps passé tellement j’ai trouvé le parcours agréable, mon seul regret le manque d’entrainement sur des bosses longues, qui aurait pu me permettre de courir presque toute la montée et descendre sous les 3h05 réalisées aujourd’hui.