Récit de la course : La Montée du Puy-de-Dôme 2009, par galopa

L'auteur : galopa

La course : La Montée du Puy-de-Dôme

Date : 20/6/2009

Lieu : Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme)

Affichage : 851 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

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Montée du puy de dôme

Montée du puy de dôme 14 km (1050D+)

Date:
 20 juin 09
Lieu: Départ de Clermont Ferrand (place de jaude) - Arrivée au sommet du puy de dôme
Temps: Très agréable (ni trop chaud, ni trop froid)
Parcours:
14 km (85% route et 15 % chemin)
De la côte, avec de la côte et enfin .....de la côte (bref une succession de pentes irrégulières... casse pattes quoi)
Total : 1050D+
                     


Ma préparation (2 semaines):
C'est une course où je veux apprendre car je n'ai pas d'expérience de ce style de course. Elle se trouve au début de ma préparation spécifique à la 6000D (2ème semaine spécifique sur 7).
Elle fait suite à 5 semaines de préparation générale à la 6000D où j'ai fait 1 fois par semaine des footings en terrain vallonné seulement et le reste du plat pour améliorer ma VMA + un 10km.


Donc ces 2 semaines de préparation sont constituées:
 - d'une récupération très rapide de la course des 10 km de clermont
- des footings en terrain vallonné
- 1 séance  fractionnée en côte
- 1 séance fartlek en terrain vallonné
- 1 sortie longue de 2h15 avec une très longue montée
- 1 séance fractionné long sur plat.

Bref, c'est un début de préparation en côte mais bien insuffisant pour viser une performance . Vu que je suis dans l'optique d'une course de préparation pour la 6000D, c'est une bonne occasion pour apprendre beaucoup de choses (Et j'ai été servi....).

Mon objectif initial:

Pas vraiment d'objectif (car novice de cette course), si ce n'est de ne jamais marcher.

Le récit de ma course avec ma voix intérieure

 

La mise en place au départ:
C'est par un temps très agréable que je découvre les participants à cette course, et maintenant que cela fais 1 an que je fais des courses, j'en connais certain de vue et  je constate que beaucoup de très bons sont là (tant mieux).
"Mais où est la ligne de départ ?"

En effet, il n'y en a pas. C'est marrant, au moins il y a pas de prise de tête pour faire reculer les participants qui mordent sur la ligne. Donc je me place derrière les 2 premières rangées très très large de concurrents. Les motos démarrent et c'est parti.

 

Le 1er Km:

La route étant extrêmement large, il n'est pas difficile de courir à l'allure choisie.  Je me place vers la 25 ème place.

"Je me sens très bien. Enfin c'est un peu normal (me suis-je dis), si au bout d'un Km je suis dans le rouge….. ". Il faut bien se rassurer.

A la fin du premier km, la tête de course est bien étirée, des cassures apparaissent et des groupes d'environ 5 coureurs se forment.

 

Le 2ème et 3ème  Km:

Je décide d'être associé à aucun groupe (non non, je ne suis pas anti social) et par conséquent, j'accélère un tout petit peu pour rattraper et doubler les groupes devant moi.

" ça va bien, continu sur ta lancée…"

Je me fais plaisir à doubler des groupes en montée.

 

Du 4ème au 6 ème  Km (la voie romaine):

C'est le début du rétrécissement de la largeur du parcours car on rentre dans un chemin en sous bois cabossé, avec quelques pavés et plus pentu. LA VOIE ROMAINE.

Je ne connais pas du tout. Les premiers 100m se passent bien.

"C'est agréable ce sous bois, cela me rappel le trail"

Puis d'un coup j'entends le bruit d'un chien essoufflé (style un chien qui à fait 20 aller/retour pour chercher et ramener une balle lancé par son maître par 30°c).

"Mais bon dieu, c'est moi qui fait ce bruit".

Et oui, je me retrouve dans le rouge, je ne l'ai pas vu venir, c'est arrivé très vite.

Et là, un gars du dernier groupe que j'ai doublé fièrement me double à son tour.

"cela doit être un bon grimpeur"

Quelques secondes plus tard, un autre me passe.

"2 gars en peu de temps, c'est pas bon signe…"

Et devinez quoi, un 3ème gars me passe.

"c'est pas possible, j'ai fais n'importe quoi, avec ma petite accélération du 2ème km que j'ai maintenu"

J'essaye de coller au cul de ce gars et là les jambes commencent à brûler un peu.

"Aller,  calme toi, t'as pas fait la moitié du parcours, tant pis monte comme tu peux jusqu'à la fin de la voie romaine"

Et c'est ce que j'ai fais avec l'obsession de ne pas m'arrêter (ce fût le moment le plus pénible de cette course).

 

Du 7 ème au 10 ème Km:

Enfin cela monte beaucoup moins, mon essoufflement disparait et je retrouve des jambes de 20 ans.

"Ouf, cette voie romaine fût un mauvais moment à passer"

Je vais vraiment très vite sur cette portion du parcours sans ressentir la moindre gêne.

Arrive une zone de ravitaillement et une personne de l'organisation me tend un gobelet rempli d'eau. "Merci Madame".

"Super, j'ai même pas eu besoin de m'arrêter pour avoir de l'eau".

Donc, toujours à une allure assez rapide, j'approche le gobelet de ma bouche (enfin j'essaye) et je m'aperçois que c'est beaucoup plus difficile que je le pensais de réussir à mettre de l'eau dans sa bouche en courant vite avec un gobelet plastique qui ne peut être serré très fort.

"Allé coco, tu vas y arriver…."

Oui bien sûr…ce que j'arrive à faire c'est mettre 90% de l'eau en dehors de ma bouche. Je me contente donc des 10% que j'avale (Vous pouvez rigolez en lisant ces lignes mais essayez en courant vite, vous verrez)

J me suis dis à ce moment là "là t'as pas assuré mon gars".

Remis de cette petite émotion, j'aperçois le péage du puy de dôme.

" il ne reste plus que 4,1km à 12%, c'est la dernière ligne droite …un peu pentu quand même"

 

Les 4 derniers Km:

Me mettre dans le rouge en voulant montée vite, je sais faire, par contre est il possible de faire cette côte en courant en total aérobie, sans marcher, et sans sentir une gêne, à une allure proche de celle que je vais faire à la 6000d? C'est ce qui m'intéresse de savoir pour ma préparation de la 6000d dans les alpes (où je vais monter pendant 30 km consécutif de la plaine en direction d'un glacier à 3000m d'altitude).

"c'est mon défi, et je dois m'y tenir quoi qu'il arrive".

Je me mets en mode petite foulée et c'est parti. Et là miracle, pas une seule idée négative dans la montée. Je suis très très bien à ce rythme.

Je me fais doubler par 3 personnes qui alterne course un peu plus rapide et marche de quelques secondes pour récuperer. Je suis bien tenté d'aller plus vite par ce que ce n'est jamais agréable de se faire doubler, mais j'ai besoin d'avoir des réponses à mon objectif. Donc tant pis, je ne suis pas à 3 places près. Le sommet arrive, et d'un coup la course s'arrête.
"Mais elle est où l'arrivée?"
Ben oui, c'est comme le départ, c'est fictif. C'est une personne de l'organisation qui stoppe les coureurs.
Je termine finalement 22ème sur 476 en 1h13min. Pour une première, sans préparation optimum je me contente largement de ce résultat.

Conclusion:
Il faut savoir être patient en montée.
On peut très vite passer de l'état très bien à ...dans le rouge.
Je constate en observant les participants qu'il y a plusieurs manières de monter d'un point de vue gestuelle. Je vais pendant les 5 semaines qu'il me reste faire des essais de gestuelle de côte car je pense que je peux monter plus vite en dépensant moins d'energie.
Ce fût une course très instructive.

Maintenant ma prochaine course sera la 6000D dans 5 semaines avec une grosse motivation.

 

Mon Blog: http://galopa.over-blog.com/



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