L'auteur : brubru72
La course : Trail des Forges - 42 km
Date : 21/6/2009
Lieu : La Bazoge (Sarthe)
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Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
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Deux mois après mon premier marathon à Cheverny le 5 avril 2009 (objectif de 3h45 atteint), je désirai profiter de ma prépa pour boucler une autre course de cette distance mais en nature cette fois. La Bazoge étant située à moins de 10 km de chez moi, ce maratrail me convenait parfaitement.
Je suis allé courir en reconnaissance sur quelques chemins de randonnée autour de cette commune située 10 km au nord du Mans, j’ai été charmé par ces jolies balades dans les sous-bois, toujours au frais, assez peu techniques et légèrement vallonnées. Le rêve.
Je n’ai pas préparé cette course sérieusement, mais ma seule motivation était de la terminer dans un état me permettant de profiter du paysage. Mon entraîneur m’avait indiqué que je perdrai aux environs d’une heure par rapport à mon marathon sur route. Bigre, ça risque d’être plus dur que je ne l’avais pensé. Une semaine avant la course, mes séances (seuil puis sortie longue) confirment que je suis en bonne forme, je participerai bien à cette course.
Je m’inscris sur place (je me serais rabattu sur le 29 km, voire sur le 14 s’il y avait eu beaucoup de boue ou une trop forte chaleur). Une dizaine de coureurs du club sont là aussi, ils sont tous plus rapides que moi mais beaucoup vont partir doucement (10 km/h), je me calerai sur eux. Je cours accompagné pendant 20 km (en 2h, de vrais métronomes) et mes sensations sont excellentes, je cours facile, il fait bon dans les sous-bois.
Tout se corse quand on pénètre dans une plantation de pommiers, l’herbe y est plus haute et il faut soulever davantage les pieds, en plus le soleil n’est cette fois plus caché et je commence à chauffer sous la casquette. Je souffle quand on retrouve les chemins de randonnée mais j’ai déjà perdu du jus. J’éprouve le besoin de ralentir et laisse filer mon dernier compagnon, Guy (beaucoup plus rapide que moi, 40’ au 10 km, mais très prudent sur ce genre de course) et je devrai terminer seul, ce qui ne me dérange pas trop.
Les sensations reviennent, j’effectue les 30 km en un tout petit peu plus de 3 h, je suis toujours dans l’allure. Mais les réjouissances ne font que commencer. L’organisateur a concocté un plat de résistance autrement plus relevé. Nous pénétrons dans la carrière de roussays où on va nous faire tourner dans tous les sens en nous faisant emprunter toutes les côtes les plus raides possibles, marche imposée avec mains sur les genoux. Je suis un peu dégoûté, ça n’en finit pas, on a l’impression de courir dans le vide car on repasse juste à côté d’endroits où l’on était 15 minutes avant. Le mental baisse un peu, j’ai plus de mal à relancer la machine après chaque marche. Là, je me suis rendu compte que ce profil de course ne correspondait pas à mes attentes, je préfère les belles balades sur les chemins, je veux bien marcher quand c’est trop raide mais au moins pour passer de l’autre côté de la montagne, pas pour faire du surplace. Beaucoup ont dû apprécier, je n’en doute pas, moi pas trop.
La galère se termine (c’est du moins ce que je croyais) et j’arrive au ravitaillement du km37, puis au pointage du km38. Plus que 4 km. Sauf que 30 minutes plus tard, je cours toujours et je n’ai pas encore aperçu le panneau des 40km. Il faut se rendre à l’évidence, je me suis trompé d’itinéraire. Tout était très bien balisé, l’organisation n’y est pour rien. J’ai dû reprendre un passage fait au début de la course mais à l’envers car je suivais bien le marquage. Toujours est-il que j’arrive beaucoup plus tard auprès de personnes qui rangent le ravitaillement, ils n’attendent plus personne. Je reconnais les personnes du ravitaillement de km37, je suis heureux d’avoir retrouvé âme qui vive mais dégoûté d’être encore aussi loin. Un bénévole me propose de m’emmener en voiture à l’arrivée (ce que je refuse tout de suite, je veux terminer) ou de m’accompagner à vélo jusqu’à un endroit où je ne risque plus de me perdre mais en me faisant prendre un petit raccourci. Pendant le chemin fait ensemble, on bavarde, le moral revient et j’aperçois enfin le panneau km40 . Je termine mes deux derniers km en m’arrêtant avec mes collègues de club qui pique-niquent autour du point d'eau pour trinquer et prendre des photos avant de passer sous la banderole : 5h06’21.
Heureux de l’aventure, avec une prépa plus sérieuse, je devrais pouvoir me lancer sur des trails avec un maximum de plaisir. Pas de temps de référence malheureusement mais c’est vraiment accessoire.
À titre personnel, j’ai adoré cette course pour la gentillesse et la qualité de l’organisation, les magnifiques chemins de randonnée en sous-bois, la fréquence des ravitaillements, la proximité de cette course. Mon seul bémol concerne ces méandres (à mon goût inutiles) dans la carrière de roussays.
2 commentaires
Commentaire de Dom 61 posté le 27-06-2009 à 10:17:00
Perso, j'étais sur le 14 kms et comme toi, nous sommes passés dans la carriére et avec les coureurs qui étaient avec moi,ont à failli se trompés de chemin 2 ou 3 fois(nous sommes revenus sur nos pas)il aurait fallu de la rubalise partout dans la carriére ou seulement la traverser(pour moi,la meilleure solution).
En dehors de ça,trés content du reste (bonne organisation,une belle météo pour courir,de trés beaux passages en sous-bois et une participation record cette année).
Bravo pour ta course car il faut garder le moral, en plus des 42 kms , tu à joué les prolongations avec ton erreur de parcours.
Commentaire de Akran posté le 30-06-2009 à 11:32:00
Félicitations pour être allé jusqu'au bout malgré cette fin de course très difficile !
C'est vrai que les méandres autour de la carrière étaient éprouvants psychologiquement et nécessitaient une grande concentration pour ne pas perdre le fil du balisage.
La fatigue aidant, nombreux sont ceux qui ont du avoir l'impression de tourner en rond dans ce passage ;)
Bonne récupération et bonne continuation !
Akharan
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