J’ai découvert par hasard cette épreuve, la formule sur deux jours m’a attirée. Je me suis inscrit avec quelques appréhensions sur le grand parcours, deux jours de course, pas mal de kilomètres et de dénivelé, un bivouac au mois d’avril et chose bizarre une inscription à seulement 25 euros.

Le samedi matin, arrivé le premier (pour les dossards !) plus tôt que prévu, deux charmantes jeunes femmes étaient là pour distribuer les dossards, donner quelques indications et offrir le café.

La discussion s’est engagée sur le déroulement de la course, le nombre d’inscrits (une trentaine) et petit à petit les coureurs et les organisateurs arrivants, tout le monde à fait connaissance dans une ambiance très conviviale.

Le départ a été donné au milieu du très beau village de Dieulefit, devant l’église, au pied de l’horloge doublée d’un cadran solaire.

Ensuite, belle découverte, un parcours magnifique, alternant tous les types de terrain, des parties techniques, des parties roulantes, des vues panoramiques sensationnelles, très peu de routes traversées (à croire qu’il n’y a que des sentiers et chemins dans cette région), des rivières, des ruisseaux de partout, on se croyait seul au monde, jamais un village en vue.

Lors de la première étape, vers le 30^ème km, en haut d’une montagne à la sortie d’une forêt, quelle surprise de se retrouver sur un « terrain de golf » à l’herbe rase, parsemé de quelques arbres.

Traversant ce terrain, nouvelle surprise, les jardiniers étaient là, en plein travail : un beau troupeau de chevaux (genre comtois) en train de paître paisiblement en toute liberté, c’était magique !

 

A 100 m l’arrivée, une nouvelle surprise, à l’entrée du camping un petit groupe de l’organisation réuni sur la ligne (j’y pense il n’y avait de ligne !) était là pour nous accueillir,  nous encourageant, nous appelant par nos prénoms…

Un petit lot inattendu, un tee-shirt en coton, presque ordinaire, mais chaque tee-shirt portait le logo de la course et le prénom du coureur à qui il était remis ! Ca vaut bien plus que tous les maillots techniques des grandes marques réunis !

Entrée au camping, ravitaillement d’arrivée, montage de la tente (avant l’orage qui s’annonce), douche et pour les plus courageux, bain à la piscine couverte, hammam ou sauna.

Sous une tente marabout, pour le repas « tiré du sac », comme prévu par le règlement de la course, chacun a pu goûter à une délicieuse soupe de légumes concoctée par les bénévoles. Après 4 à 6 heures de course elle était la bienvenue et je n’ai vu personne la refuser. Une ambiance très chaleureuse et conviviale s’est établie.

Deux orages et une nuit plus tard, tout le monde s’est retrouvé pour un petit déjeuner, toujours tiré du sac, et s’est préparé consciencieusement, avec appréhension, pour affronter la deuxième étape, annoncée plus longue et plus dure que la veille.

La deuxième étape était du même « tonneau » que la veille et nous a fait découvrir de nouveaux paysages toujours aussi enchanteurs, avec une ambiance de course encore plus conviviale, que ce soit entre coureurs ou avec les organisateurs.

 

A l’arrivée où tous les coureurs ont été chaleureusement accueillis, un très bon repas cuisiné maison a été servi dans la bonne humeur.

Seule ombre au tableau, l’annonce par Patrice, l’organisateur, de sa décision d’arrêter l’organisation de cette course.

 

Pour résumer, j’ai passé un week-end dans un autre monde, près du paradis, en participant à une course sensationnelle, organisée en toute Simplicité (avec un grand S) par une très sympathique équipe de passionnés qui ont tout mis en œuvre pour apporter le maximum de bonheur aux coureurs, avec l’aide de bénévoles, quelquefois sans lien avec la course à pied, qui avaient à cœur de nous faire connaître leur splendide environnement.

Je les remercie du fond du cœur ainsi que tous les coureurs qui ont participé à cette réussite, car pour moi, même si le nombre de participants n’était pas très élevé, la qualité était là dans le vrai esprit trail présent tout au long des deux jours, j’ai eu l’impression de participer à un trail off ou à un stage d’entraînement entre copains.

J’espère que Patrice et son équipe changeront d’avis d’ici l’an prochain afin de pouvoir retourner à Dieulefit avec une petite délégation de mon club, comme on sait le faire quand une course mérite d’être connue et soutenue.