Récit de la course : Trail du Salève 2009, par Duvi
L'auteur : Duvi
La course : Trail du Salève
Date : 10/5/2009
Lieu : Beaumont (Haute-Savoie)
Affichage : 1724 vues
Distance : 38km
Matos : Les bâtons indispensable (aide + sécurité)
Objectif : Se défoncer
1 commentaire
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Trail du Salève 2009
Le trail du Salève, c’est le trail à la maison. 10min à vélo, et hop on est au départ (bon j’avoue, j’y suis allé en voiture avec les frangin/frangine et le beauf).
Et oui, ce Salève dans lequel je m’entraine toutes les semaines (c’est ma sortie longue de 3h tous les mardis soirs quand la météo/neige/nuit le permet … donc dès le printemps. L’hiver est long, faudrait des montagnes sans neige quand même !).
Ahhh le Salève (j’en rajoute), ma montagne, ma colline, mon 2e chez moi dont je crois connaître presque toutes les sentes et parcelles, la montagne où toutes les activités sont réunies (marche/trail/vtt/spéléo/parapente/grimpe et même un téléski. Le ski de fond à capituler suite au manque de neige).
Il était temps d’en découdre avec ce trail, dont c’est la 3e édition, mais qui existait déjà il y a quelques années de cela sous le label d’Ultra-marathon du Salève, mais organisé par une autre équipe je crois.
Au départ, mon grand frère, qui va faire le bandit (sans dossard), courra seulement le début, pas encore la grande forme mais il se prépare gentiment pour les Templiers (j’arrête de la bassiner avec les sorties longues car je crois que ça le démotive). Au départ il y a aussi ma grande sœur (sur les 18km) et mon beauf qui nous ont rejoins en last minute pour ce trail… donc une histoire de famille (tous fou dans cette famille au grand damne de nos conjoints. Manque juste la toute grande sœur, mais elle préfère les balades).
Beaumont, 8h du mat, c’est parti mon kiki. Ça court sec dès le début, en montée sur une partie goudronnée …. et c’est parti pour la 1ere escalade. Excellent repérage pour mes prochains entrainements car cette montée est régulière et peu accidentée, un luxe au Salève. On serpente et hop, on laisse la pente boisée pour les alpages sommitaux. J’ai la pêche, tout va bien mais il y a beaucoup de monde devant dit donc. 1er contrôle des dossards, là je pense à mon bandit de frère qui n’a rien à montrer (je saurais plus tard qu’il s’est ouvertement déclaré bandit et que tout le monde à rigolé). Tout est nickel, j’atteins la Tour Bastian, point culminant du Salève et je redescend en direction de la Croisette. L’entrée du hameau (sinistré) se fera en dérapage … contrôlé bien sûr … suivi d’un arrêt net ! Mais ils vont où tous ? Ben ouais c’est que le parcours se split en 2 entre le 38 et le 19 km. Avec le panneau des 39km qui indique de tourner à droite, où personne ne va, et la panneau des 18km qui va tout droit, où tout le monde va. Mama mia, mé chui tout seul à aller sur le 39 km ? Et dire que je ne m’étais même pas rendu compte que je courais avec les coureurs du 19 km … dingue. Si, j’ai quand même un compère et après s’être mutuellement interrogé, on bifurque à droite sur la terrible descente de la Mura. Je pensais que ce serais la plus cool, en fait c’est la pire. La pente consiste à un amas de gros cailloux recouverts d’un zeste de feuilles mortes qui les masques … les chevilles apprécient grandement ce dessert ! Par miracle j’arrive en bas sans fracture, merci.
Et allez, hop, une petite montée de derrière les fagots (la 2e) et on remonte à la Croisette (j’aurais mieux fait d’aller tout droit à la bifurcation, j’aurais battu le record de la course). En haut se trouve le modeste et unique ravitaillement de la course. Comme d’hab je m’avale un max de Coca (ma fameuse boisson préférée) mais la brave dame n’avait pas trop envie de me servir plus d’un centilitre à la fois (pourtant je jure qu’il n’y avais pas Whisky dedans). Donc une douzaine (pour faire 2 dl) de verres de coca plus tard, c’est reparti dans la vertigineuse descente d’Orjobet. C’est tout droit, puis un virage à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche, un à droite, un à gauche …. c’est sport car il faut éviter les cailloux, les promeneurs, les chamois (mais non j’en ai pas vu) ! Un bout de route et on repart pour la dernière montée de la Grande Gorge. Ça grimpe, mais j’aime ça et ça me permet de me faire encore quelques coureurs. J’entends les râles de la 1ère femme juste derrière moi, elle à l’air d’en ch… et j’arriverais avant elle, ma première course où je suis classé avant la 1ere femme … enfin à leurs pl…. (mais non je ne suis pas misogyne).
Le sommet du Salève se pointe, et j’envoie un petit SMS (déjà tout préparé) pour avertir ma femme et mes petits loulous qui m’attendent au téléphérique du Salève que je suis sur le point d’arriver (12 min top chrono, repérage déjà effectué). C’est pas simple la synchro : du style à quelle heure tu arrives … et à chaque réflexion je donne une nouvelle réponse. Mais je ne me suis pas planté et l’équipe n’a pas raté la cabine, tout le monde est là pour m’accueillir. Ça fait chaud au cœur, ça me rappelle mon arrivée de Sierre-Zinal 2008 où les petits choux ont franchis la ligne d’arrivée avec moi. Je cours donc un petit peu à les 2 juniors et c’est la descente finale vers l’arrivée. Une désescalade vertigineuse à un rythme d’enfer … qui a fini mal tourné car je m’encouble sur un cailloux qui n’avait rien à faire là ! Heureusement mes bâtons ultra-light (sur la pub mais pas dans la réalité) me rattrape de justesse et me sauve de 6 mois d’hôpital … c’est un bon investissement.
La fin de la descente se fait sans embuche et encore un petit bout de route et l’air d’arrivée se dessine au loin …. et se franchi en 4h11, la 22e place sur 200, j’en reviens pas encore.
Pas trop cassé sur le moment, mais les cuisses ont chantés les jours suivants, surtout à chaque marche d'escalier d'ailleurs.
C’était une belle course qui m’a fait découvrir encore 2 ou 3 sentiers, avec un bon escarpement digne d’un vrai trail de montagne, tout ça à côté de la maison.
Encore un petit moment et toute la famille est à l’arrivée, ceux aillant emprunté la cabine du téléphérique du Salève pour descendre et mon beauf qui fini tranquillement son trail. Mon frère est déjà en train de siroter une bière à la maison.
Bonne orga mais très simple (des fois pourquoi faire plus compliqué) avec un seul ravito. Un super Tshirt souvenir qui m’honorera lors des prochaines courses.
Cédric Delavy
1 commentaire
Commentaire de GrandSteaKikour posté le 12-06-2009 à 20:06:00
bienvenu sur Kikourou !
bravo pour ta course, c'est un super temps que tu nous a fais là !!!
au plaisir de te croiser p't'être aux Fizzzzz !
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