L'auteur : fulgurex
La course : Trail de la Vallée des Lacs
Date : 31/5/2009
Lieu : Gerardmer (Vosges)
Affichage : 3610 vues
Distance : 58km
Objectif : Terminer
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Après la Saintélyon (65km et 1300m de D-) et Gruissan (51 km et 1300 m de D+) me voici sur mon troisième rendez vous préparatoire à la CCC.
La météo s'avère clémente ce dimanche matin; tant mieux.
Je commence ma journée par une longue attente devant la mairie de Gérardmer. J'y ai donné rendez vous à Manu 'canadou' et à son copain Pierre. Pas parce qu'ils sont en retard, mais parce que le départ du 58 km est à 7h00 et celui du 11km à 9h00. J'ai donc fuit le lit conjugal à 5h00 pour me préparer et je me suis retrouvé dehors avec ½ heure d'avance.
Première approche de l'ambiance de la journée: j'ai du refuser par trois fois de monter dans une voiture pour m'amener au départ. Sympas les trailers vosgiens.
6h15. Les chtis sont à l'heure. On monte vers la station de ski.
6h40 Mes copains vint aux toilettes et.... disparaissent.
6h45 Je passe dans le sas de départ et les cherche. En vain.
6h55 Le brief nous rappelle qu'il faut rester propre. Dire qu'il faut encore le rappeler me dis je; et pourtant, je verrai des détritus sur le chemin...
7h00 Nous sommes 450 à nous élancer dans la pente. Un sentier large et caillouteux doit nous emmener au sommet de la piste. Je regrette d'être resté dans le milieu du sas. Je voudrais prendre mon rythme, mais j'ai peur de me cramer. Je double quand même et je rate canadou. Je saurai à l'arrivée qu'il m'a vu, pas moi. Presque au sommet, je rattrape Pierre le copain de canadou. Nous décidons de faire route trail ensemble.
Bavard comme pas deux, je papote. Nous prenons un petit rythme de sortie longue.
Passée la première montée, la longue descente sur la Bresse ondule au milieu des bois et des prés. La vue est splendide. J'ai vécu pendant 4 ans dans la région quand j'étais enfant, et je suis tout content de retrouver ces chemins que je sillonnais avec le Club Vosgien.
Étonnamment, je trouve que le public est nombreux à nous encourager. On reverra plusieurs fois les mêmes têtes, il doit y avoir des raccourcis cachés.
8h40 On franchit la route de la Bresse au Pont du Bas et on marche dans notre première côte.
9h15 Enfin, on arrive au 1er ravito. Pas de soupe pour Pierre. On fait le plein d'eau et on repart tranquillou en grignotant dans la côte.
On descend vers le lac des corbeaux. Mon mollet gauche me chatouille. Mince! Pas déjà? Comme j'ai pris mes gels de façon désordonnée jusqu'à présent, je prends un antioxydant. Ouf! La crampe ne vient pas mais gaffe!
La remontée après le lac nous impose de nouveau un train de sénateur...
Au col du Bramont, c'est la foule des grands jours qui nous encourage le long de la route. On fait semblant de courir et on attend le Hohneck avec impatience pour pouvoir descendre. AH! Descendre. J'en rêve.
11h45 On atteint les alpages et la vue se dégage sur les montagnes environnantes.
On prend conscience de notre ascension en voyant qu'on est plus haut que tout ce qui nous entoure. De ci de là, des plaques de neige trainent encore. Il faut dire qu'il ne fait pas chaud au vent.
On monte encore pour atteindre le haut des pistes. Plein vent. Brrrrrrou, ça caille. Les sentiers de crête seraient plus accueillants sans ce vent. J'ai hâte d'atteindre le ravito.
Justement, une dernière petite montée nous y amène.
12h10 Ca tombe bien, c'est l'heure. On est reçu chaleureusement par les bénévoles. De l'eau? Du liquide isotonique? Il y a même des bières. Et à manger. A profusion.
Pierre trouve sa soupe et je me retiens de trop m'alourdir pour la descente.
12h15 Nous voilà reparti. On descend à un bon rythme – que j'impose, mais Pierre tient le coup.
La route des crête est à nouveau franchie, et mes chatouillis au mollet reprennent. J'ai encore oublié de prendre mon gel horaire. Et on continue de descendre. On rattrape, on double. Super. Quelqu'un nous rejoint, mais il ne veut pas doubler. On discute. Il a déjà fait l'UTMB! « Alors bâtons ou pas? » « Bâtons! Il y a des montées interminables » Bien noté; Il faudra que je travaille aussi les bras d'ici fin août.
Le sentier est monotrace. Technique et superbe. Mieux vaut se concentrer où on met les pieds, la marche est haute sur la droite. Un petit passage de roches, des zones grasses, des tronc d'arbres, très ludique ce coin; je ne connaissais le pas mais qu'il faudra que je refasse.
Devant son palmarès, je propose à notre suiveur de doubler, mais toujours pas. Peu avant Retournemer, il passe enfin devant. Mais c'est pour se jeter sur un jet d'eau. Il nous avoue n'être pas très bien.
On continue sans lui dans une côte que je savais difficile, mais là! Un pente de plus de 30% me semble t il et des cailloux qui roulent vers le bas pendant que Pierre gravit vers le haut. Super pour une fin de parcours! Qui peut courir là dedans?
On s'accroche, personne ne double, et j'ai même l'impression qu'on distance nos « poursuivants ».
On voit enfin le bout de cette maudite côte; Des VTTistes nous admirent. On frime! Ils ne savent pas que les premiers sont passés il y a deux heures...
La route forestière est presque plate après ce qu'on a fait. Les coureurs devant nous courent aussi, au ralenti. On essaie de les rattraper, mais c'est une course d'escargot.
Arrivent les pistes de ski; Ça sent bon la soupe!
Un dernier effort. Pierre et moi, on s'encourage mutuellement et on gratte enfin les escargots que nous poursuivions depuis un quart d'heure le long du téléski de Grouvelin.
Nous voilà enfin en haut de la piste de ski.
Cette piste rouge en hiver est verte au printemps, on peut y aller tout shuss!
Enfin, tout shuss, c'est façon de parler! J'irais bien plus vite, mais alors, comment s'arrêter. Pierre me suit, ça m'encourage. On double deux personnes dans cette descente. Les cuisses chauffent mais la ligne d'arrivée est là. Dernier sprint à au moins, ffff, 13 km/h!
Et c'est en boulet de canon qu'on franchit le portique d'arrivée.
Eve immortalise l'instant.
On récupère nos beaux tee shirts jaune fluo (pour cet hiver) et on se prête à la photo souvenir. Même pas fatigués.
Et, non! Je ne porte pas à la poitrine une fiole pour l'analyse d'urine antidopage! C'est du produit isotonique distribué au Hohneck.
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Mais on s'assoit quand même. Tiens, c'est sensé plier là? Encore un effort et on est sur les chaises d'attente du kiné.
Je me retrouve sur la table de l'ostéopathe. Tout nouveau pour moi; Je n'aurais pas dû: j'apprends que j'ai une vertèbre vrillée. Voilà pourquoi j'ai mal aux muscles cervicaux à gauche et au mollet droit. Mes crampes ne viennent donc pas de la course mais de ma vertèbre.
Pendant ce temps la, Eve cherche les clefs de la voiture dans la prairie... 250 km de footing pour rentrer en récup, ça fait un peu beaucoup. Les clefs sont retrouvées. On mange pendant le podium. Je n'ai pas le courage de quitter mon plateau pour aller applaudir Benoit et les autres.
Pendant qu'Eve conduit, le Compex travaille pour moi.
Vivement la prochaine sortie.
1 commentaire
Commentaire de patcap21 posté le 06-06-2009 à 09:46:00
Salut Reynald,
Eh bien voilà un petit trail rondement mené...cela me fais regretter un peu plus de ne pas avoir voulu aller découvrir les crêtes vosgiennes.
En tout cas encore barvo pour ta course et ce superbe récit imagé.
@++
Pat
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