Récit de la course : La Course des Coteaux du Lyonnais - 20 km 2009, par vial

L'auteur : vial

La course : La Course des Coteaux du Lyonnais - 20 km

Date : 24/5/2009

Lieu : Taluyers (Rhône)

Affichage : 1313 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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bagnards en plein cagnard

Des bagnards en plein  cagnard

Après une percée de vin jaune le vendredi, je découvre à regret l’amorce du trail des bosses de ce dimanche à  Champagnole : le bonheur en sous-bois. Mais ce ne sera qu’un avant-goût en guise de footing la veille du 20 km des coteaux du lyonnais à Taluyers.
Ce dimanche matin je troque ma tenue d’homme des bois contre celle d’homme des coteaux. Le retour  la veille sur le coup de midi m’avait, non mis l’eau à la bouche, mais plutôt assécher la gorge –bien que n’ayant pas trop tiré sur Le clavelin. Je savais donc à quoi m’en tenir ce matin-là mais dieu qu’il fait déjà chaud sur la route. Mon ami Nono du club de Feyzin a eu chaud aussi, échappant à une arrivée fort peu discrète, le pot d’échappement au ras des pâquerettes, plus exactement au ras du bitume. Il annule le dépannage, gare la « titine » sur un parking et nous filons – pas trop à la bourre – à l’assaut des coteaux. Dossard, tenue rouge de l’ atscaf rhone, casquette rouge de kikourou, et déjà tout rouge d’avoir chauffé la mécanique : sur la ligne de départ ça ruisselle déjà. Je sais que ce sera dur, ayant encore un peu dans les pattes les passe montagne et pas mal de copains V2 autour de moi. Je sais qu’aujourd’hui ce sera une journée sans : sans podium…et sans les manchons booster que j’ai oublié à la maison…

Le départ est donné à 9h, et nous serons poursuivis par les coureurs du 11 km qui partiront ¼ d’heure après nous. Dès le départ légèrement descendant ça chauffe sec, premier kilo en 3.39 puis en 3.49. Je laisse un peu filer et me cale avec un Robert un conçurent V2 avec qui je bagarre parfois. Il a l’air d’être bien en forme, déroule bien dans les descentes, et calme dans les grimpettes. La première vrai grimpette est déjà là, au 5ième km l’ardeur est déjà bien entamée dans un beau « coup de cul ». Les jambes ne semblent plus vouloir suivre les ordres de la tête. La deuxième montée vers le 7ième km, les jeux sont faits, Robert me sent bien à la peine, et après un petit encouragement s’envole pour me mettre + de 3 mn et piquer la troisième place du podium. Pour l’instant j’essaie de ne pas trop gamberger, oublier les sous-bois jurassiens et la bifurcation du 11km pour limiter la casse. Pointé 22ième, je vois passer petit à petit des gars plus frais que moi, même si certains font le yoyo suivant le relief. Je ne connais plus le circuit, car le 20 km se court maintenant en une
seule boucle, contre 2 auparavant sur le même circuit du 11 km. Pour l’instant on monte par paliers successifs, mais au milieu des vergers et
 champs en plein cagnard, sur des parties routes ou chemins.
Tout en haut se dresse la petite chapelle St Vincent, que l’on doit atteindre avant de dévaler dans Saint Laurent d’Agny. Nous voilà au ciel près du bon dieu,  mais pas le temps de brûler un cierge, on a déjà les poumons en feu. Quelques marches, puis le village. Après le 15ième km selon informations glanées sur le départ, à défaut d’avoir visualisé le profil, j’ai cru comprendre qu’il restait que de la descente. Il restera bien quelques petites montées, mais le profil est à dominance descendant. Je tâche de limiter la casse du chrono, reviens vers des temps plus proches des 4 mn au km, mais ce sera mission impossible pour  rentrer dans les 1h30. Tant pis les gambettes gambadent sans trop de douleurs, et je passe des coureurs de la petite course, mais aussi un ou deux coureurs du 20 km. Je franchis  la ligne un peu défait, sans pouvoir aller chercher au sprint mon précédent, mais juste devant une féminine. Le gars devant moi semble pas très bien, me répond un peu vaseux, je préfère le soutenir par le bras pour le faire avancer, en espérant qu’il ne va pas défaillir car mon petit gabarit ne fera pas contrepoids. Après avoir refusé la chaise des secouristes, il acceptera pour finir au poste, la poche de gel glacé sur le front : un bon coup de chaud. D’ailleurs au fur et à mesure des arrivées, y’a de la casse, participants ou mamie venue encouragée son petit enfant, les secouristes ont du pain sur la planche. La chaleur fait du dégât, un gars ne franchit pas la ligne avant d’aller au tapis, d’autres se seront fait quelques frayeurs en course, titubant en hypo ou bien en coup de chaleur.
Chacun cherche l’ombre avant de chercher les résultats : pas de pot : 5ième V2, en 1h35 et quelques secondes,.. Mais à plus d’une minute du 4ième V2, sans appel. En parlant de pot, Nono m’appelle car lui il a encore du pot : celui de sa voiture : quelques morceaux de fil de fer pour suspendre le pot, retirer la roue de secours pour éviter qu’elle ne prenne feu avec l’échappement direct, un peu de bleu à l’âme , de cambouis sur le bout du nez, et voilà une matinée bien remplie.

1 commentaire

Commentaire de maya posté le 26-05-2009 à 14:35:00

très belle course félicitations !

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