Récit de la course : Trail de l'Aber Wrac'h - 37 km 2009, par Trailexceterra

L'auteur : Trailexceterra

La course : Trail de l'Aber Wrac'h - 37 km

Date : 5/4/2009

Lieu : Le Folgoet (Finistère)

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Distance : 37km

Matos : Vêtements skins : super régulation thermique. Chaussures Salomon Wings. Porte-bidon avec 1L100 de liquide et 4 gels GO2.

Objectif : Pas d'objectif

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Trail de l'Aber Wrac'h 2009

Voilà 2 semaines que je cours sur la pointe des pieds (au sens propre comme au figuré). Lundi dernier l’idée de préparer le trail de la Drôme avec 4 semaines « d’affûtage » ne me sciait guère…

Depuis Glazig je ne suis pas allée sur une compèt. Ma préparation est loin d’être harmonieuse. Une fracture laisse des traces... L’Aber Wrac’h est donc la dernière possibilité pour moi d’estimer mon niveau et ainsi soit de m’imposer la raison soit de me rassurer et de prendre la route de Buis-les-baronnies le cœur léger.

Ah que c’est bon de pénétrer dans le gymnase. On balaie du regard les lieux, les concurrents et on recherche les ami(e)s ! Un coucou par ici, une embrassade par-là, et un « Comment qu’c’est ? » anonyme… Le trail est une grande famille !

J’avale ma barre de fruits secs bio (rétablissement des stocks de glycogène hépatique tout en limitant la sécrétion d’insuline… ou effets psychologiques : un peu des deux certainement Premier de la classe : 9h approche. Trois foulées autour du stade pour se détendre plutôt que pour s’échauffer car aujourd’hui je pars en queue de peloton : l’échauffement se fera lors des premiers kil’ avec les copains.  Je sais aujourd’hui que ma blessure rend nécessaire un bon échauffement articulaire et neuromusculaire. L’échauffement participe à la protection des articulations car après un effort de courte durée, le cartilage est momentanément plus épais grâce à l'absorption du liquide synovial.

Le trail est lancé. Je ne vous décrirai pas les premiers kilomètres car je bavarde joyeusement. 

La longue parade s’étire devant moi lorsque la courte portion de bitume qui nous guide vers les chemins prend un peu de dénivelé positif. Il doit bien y avoir 200 personnes devant moi. Sensation étrange et sympathique à la foie, j’apprécie de prendre le temps !

Oui il y a un peu de dénivelé dès le début mais comme je papote, je m’y attarde à la seconde près. De toute façon ma course est relativement lente donc je ne risque pas grand chose à improviser. J’assure ma pose de pieds et m’aide des branchages pour limiter le poids porté sur mes rotules. C’est nickel, pas de douleur pour le moment. On rigole bien avec ma voisine que je défie de trouver un homme qui nous porterait sur ses épaules pour passer les cours d’eau et donc ne pas avoir les pieds mouillés…Le terrain est un peu gras mais j’arrive à éviter les premières ornières un peu trop grasses à mon goût. A mesure que le parcours descend vers la mer le terrain est de plus en plus humide et, c’est certain, il faudra y mettre les pieds ! Clin d'oeil

Après quelques longues minutes Doriane me distance. Je sens qu’elle accélère ou bien il me semble aller trop vite par rapport à ma planification et surtout par rapport à mes « vieux os » Sic ! Je la laisse filer et, de ce fait je dois chercher d’autres partenaires pour bavarder. Chemin faisant je remonte doucement la file de traileurs et je papote avec Henri puis avec Fabrice et Bruno de l’équipe de la "Breizh Team", j'arrive alors à la hauteur de Stéphane Madec de "Courir à l'infini" que je n’avais pas vu depuis bien longtemps. Nous échangeons au sujet de « l’ultra trail du loup aux pieds verts » en novembre prochain et nous parlons de Marie Gab’ Cadiou qui est sur le marathon de Paris, autre ambiance… (En passant Félicitations pour le record de notre championne française !) Je reviens sur Doriane qui adepte des courses sur route, se bat avec les cotes et la gadoue. Un petit coucou en passant près des trotteurs de la Penzé à qui je jure de participer au trail du même nom si cela reste raisonnable dans ma préparation et puis ça sent l’arrivée !

Je noterai les nombreux points d’eau sur le parcours ! 2 points d’eau « officiels » bien positionnés pour se ravitailler et les autres… Traversée de cours d’eau sur galets, puis par immersion brève puis l’agréable bain d’orteils sous le pont et l’inoubliable passage de 100m (qui paraissent 200 !) qui vous glace les guiboles ! Le temps de vous les réchauffer, le temps laissé à vos semelles pour retrouver un peu d’amorti et vous vous engagez dans les montagnes russes qui entourent les fameuses fortifications dont j'ai oublié le nom et qui annoncent l’arrivée. On comprend que certains finissent « dans le dur ».

Le soleil était au-dessus de nos têtes, dans le ciel et sur les surplombs d’où dépassaient les têtes des spectateurs généreux qui ne manquaient pas de nous encourager ! Le passage du Pont du Diable est super agréable car cette année il est sec et peu venté. Celui que l’on passe « par le dessous » était super équipé et l’équipe organisatrice était postée là pour rassurer et encourager.

Il y a 2 ans j’avais dû faire la même erreur que nombre de coureurs : partir trop vite et mal gérer mon alimentation ! Les derniers coups de culs sur les 5 derniers kilomètres m’étaient parus interminables. J’étais en hypo et rincée : plus de jambes, plus de jus ! Cette année partie tranquille pendant les 2 premières heures de cours j’ai remonté tranquilou la file de coureurs. Ma distance avec Cathy était de plus en plus courte. A mes premières questions concernant la distance qui nous séparait on me disait : « Ouh là, oui, un peu loin quand même ! » puis on m’a dit « 4-5 minutes » puis « 3-4 minutes, si tu appuis un peu tu la rattrapes ! ». Comme je devais relâcher sur les derniers kil je me suis restreinte à maintenir mon allure. J’ai ainsi pu faire mes p’tits sauts de joie avant de passer la ligne d’arrivée parce que, oui, c’est vrai, j’adore voir les visages des spectateurs s’illuminer grâce à mes pitreries ! C’est si bon de partager son bonheur !

Arrivée sur le podium et sans gros problèmes aux genoux sauf quelques soucis tendineux sans gravité que j’ai traité « en live » en buvant un peu plus et que je vais soigner cette semaine, je suis comblée ! La course est belle, le spectacle superbe, le terrain très varié et rendu bien souple par le dernier mois plutôt ensoleillé. Nous avons été encouragés du début à la fin de la course. L’organisation est au top. Il est impossible de se perdre. On est bichonné tout du long. L’équipe nous a gâté avec un beau ravito, un passage sur France 3, un tee-shirt cool et un superbe panier de fruits frais pour les podium (voilà qui est une superbe idée !!!) accompagné d’un beau bouquet de roses aux épines discrètes lol

Bref, un trail que je n’oublierai pas et que je vous recommande !

 



Après plus de trois heures et demi de course on peut s'offrir un bon repas au sommet du château d'eau-crêperie à Ploudalmézeau ...


... Et un bain de soleil tranquille face à la mer !

Remarques :

Coté matos : Les chaussures de trails équipées Gore-tex sont mieux que les non gore-tex tant que l’eau n’est pas rentrée à l’intérieur du chausson (usage d’une guêtre conseillée ;o) En effet jusqu’ici je courrais avec des « gore-tex » et j’étais ravie d’avoir les pieds au sec plus longtemps que d’autres coureurs. Mes dernières trails ne sont pas équipées de la membrane gore-tex. C’est vrai aussi que ça sèche plus vite ! Alors qu’en on traverse plusieurs fois les cours d’eau jusqu’à marcher 100m en pleine rivière inutile de mettre des gore-tex !

Je portais un short Skin que je ne quitte plus lol et surtout j’ai découvert le confort des tee-shirts Skins (disponible chez Tri Running Brest) Aux dires des autres coureurs il a fait chaud. Pour ma part j’ai dû bénéficier de la régulation thermique qu’on peut attendre de ce type de textile. De là à souligner le bénéfice d’une meilleure oxygénation musculaire il y a du chemin lol

Coté alimentation : Depuis peu je teste la marque GO2. J’applique aussi le conseil du centre médico-sportif de Brest pour la préparation de ma boisson sucrée. Je n’ai resentie aucune gène en m’alimentant comme suit :

-          50 à 100ml de jus de raisin bio + 1 dosette de Sport Max de chez GO2 dans mon bidon de 600mL (conseil du CMS de Brest)

-          2 fioles de 250mL d’eau pure.

-          1 gel GO2 tonik’s ou tonik’s plus spécial finish dès 45 minutes et toutes les 45 minutes (environ : c'est à vous de tester ce qui vous convient) utilisés comme suis : le gel est consommé en 3 prises sur une ou 2 minutes, entrecoupées de prise d’eau pure avec un délai qui permet à l’appareil digestif de détecter l’arrivée de la solution sucrée et donc de déclencher la vidange gastrique. Cette technique doit éviter la rétention d’eau (à laquelle je suis très sensible)

J’ai cependant consommé le 4ième et dernier gel en 2 fois afin de conserver un peu de glucides pour le finish. Je ne peux plus dire que ces gels sont indigestes ! J'ai probablement trouvé ce qui me va bien ! Au fait, nous avons couru pour l’Association Française des Syndromes de Marfan et Apparentés. 

1 commentaire

Commentaire de sam22 posté le 04-05-2009 à 12:54:00

bravo Virginie pour ce compte rendu,
j'aime voir que sous ton côté réservé, tu t'éclates à fond en CAP
j'aime le fait que tu n'aies pas la grosse tête, tout en ayant une approche scientifique et physiologique de la CAP.
tes petits commentaires par rapport à la nutrition ou aux échauffements, nous montrent que tu es à l'écoute de ton corps et que, bien que championne, il faut apprendre à le préserver. j'essaierai de les appliquer...
bienvenue chez les Kikous

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