Récit de la course : Off - 6 heures de Chambéry 2004, par annick

L'auteur : annick

La course : Off - 6 heures de Chambéry

Date : 21/2/2004

Lieu : Chambery (Savoie)

Affichage : 2253 vues

Distance : 61.62km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit


Bonjour à tous,

Merci encore à la Marmotte pour sa superbe organisation des 6 h off de Chambéry. C'était pour moi une bien belle occasion de m'essayer à une épreuve horaire. Je l'ai prise comme un test qui est allé au-delà de mes espérances et de mes objectifs :
- au-delà des espérances car un tel rassemblement d'ufos venant d'horizons très divers, avec des parcours de Cap très diversifiés, je trouve ça tout simplement extraordinaire que de telles rencontres puissent avoir lieu. Et je crois que ça correspond tout à fait à l'esprit et à la PHILosophie d'ultrafondus, et c'est la preuve que de la diversité et des différences peut naître l'enrichissement mutuel, qui favorise de manière incontestable le respect mutuel. Alors chapeau à tous ceux qui concourrent à ça.
-au-delà de mes objectifs : car les premières élaborations de stratégie sur 24 h m'amenaient à souhaiter parcourir 56km dans le 1er quart d'une course de 24h. Je suis largement au-delà avec 61,620km. Sans doute sur les 2 dernières heures, je me suis permise quelque douce accélération que je n'aurais pas jouée sur un 24h. En tout état de cause, essai concluant et depuis lundi où je reprends un nouveau cycle de 4semaines de mon plan, pas de problème, toutes les éances sont très bien passées sans nécesité de repos particulier.
Je suis à 3 mois de mon 1er 24h (Brive), j'ai le temps de voir venir et surtout de travailler encore pour renforcer encore mon potentiel.
Merci à tous les ultrafondus présents à Chambéry, et à Fabien et Furet pour les délicieuses minutes de la fin.

Bon, je vous le mets ce CR ?

Oyez, oyez, braves ultrafondus, l’histoire incroyable de l’allure spécifique…

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Dame coureuse se préparait en sa Normandie
A courir les six heures off de Chambéry
De courses horaires accumulait lecture de comptes-rendus
Pour que jour venu auprès de quelques Ultrafondus
Se livre sans grande erreur à exercice de travaux pratiques
Et avec volonté certaine sur la dénommée allure spécifique.

Dans son esprit petite question devenait grand souci
Qu’elle s’en allât poser tout de go à Maître Heubi.
« Maître, s’enhardit-elle, de l’allure 24 heures
Ne m’avez point encore demandé de travailler la teneur.
Moult séances avez à ce jour programmées et orchestrées,
Que respectueusement ai vaillamment expérimenté
Vitesse hautement appréciée des 100 kilomètres
Et qu’entre toutes la seule à pouvoir reconnaître.»

« Serait fâcheux qu’à cet essai doutiez et prétendiez
Ne point savoir votre allure 24h apprivoiser,
Et risque majeur devez prudemment vous prémunir
De fatigue ultérieure pour que plan continuiez à obéir.»
A cela, le Maître aligna autres propos disant nécessité
De qualité de métronome avoir dame encore à consolider.

A son Maître alors promit que sages conseils suivrait
Et que aucune bêtise en un tel moment ne commettrait.
Gaiement se mit à calculer nombre de tours à effectuer
Pour qu’en chaque circonférence allure spécifique puisse garder.
Mais ne savait alors qu’à ses dépens sournoisement
Oeuvrait pouvoir mystérieux à son corps dépendant.

Et en un froid matin d’hiver de l’an 4 du présent millénaire,
Retrouva nombre d’UFOS, dont certains déjà très experts
Qui de trails ou de bitume, nombreux à l’appel ayant répondu présents
D’une Marmotte pour cet heureux et bienvenu rassemblement.

Dame si doucement démarra, de gants et bonnet chaudement vêtue
Que dès avant quatre tours, se fit dépasser telle une tortue
Itou de deux tours Fredou son compagnon, aussi Beaujolais Runner
Par autres coureurs regroupés grand train menant dès la première heure.

De leurs causeries jamais ne put entendre ni partager les humeurs
Tant à chaque fois furent devant, ou par derrière revenant en chœur.
Alors arpentait seule et sans monotonie moult fois le parcours
Sans que jamais ennui ne rompit charme et beauté du jour.

Astre ardent alors en ces terres prodiguait ses rayons,
Et vent du sud parvenait si chaud jusqu’en ce grand vallon
Que dame depuis longtemps courait mains et tête nues
Et de collant et longues manches se serait volontiers dévêtue.

Reconnaissait à quelque endroit déjà foulé toutes imperfections,
Retrouvant là racine en travers, ici pente légère et douce inclinaison,
Et allées au sol mou ci-devant et ci-après ravitaillement et pointage
Où en un tel endroit forte repartait d’encouragements à chaque passage.

Ainsi allait et revenait à chaque tour dame coureuse
Quand en un court moment où vint force pensée hasardeuse
Les tours comptant et toujours régulièrement accumulant
Se demanda si finirait aussi sereinement et ainsi pareillement.

Subtilement changement s’opéra et advint parcours plus déserté
Car arrêts brefs ou définitifs nombreux pour d’autres se comptaient,
Qui de décision prise auparavant ou fatigue nécessitant
Quand dame tranquillement, continuait son avancement.

Et comme fin de plus en plus approchait, certains chemin reprenaient
Que lassitude et affaissement, d’une foulée ralentie laissaient deviner.
Dame à son grand étonnement se vit allant rattraper ou devancer
Vaillants participants du début par les douleurs vaincus ou terrassés.
De cette façon, sans intention mauvaise ni préméditation aucune
Se vit quelques tours sur eux regagner comme heureuse fortune.
Tous en cette situation n’étaient point, et tel un Furet ou un Fabien
De belle manière purent ensemble avec dame, en terminer à point.

Et si morale en cette nouvelle expérience devait retenir
Dirais régularité toujours il faut savoir garder et tenir.
Mais de la seule allure à avoir travaillé il faut s’essayer,
Car de nulle autre le corps n’aura appris à mémoriser.

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Je précise, hein.....pas payée par Bruno pour vanter les mérites de l’allure spécifique
Amicalement
Annick

1 commentaire

Commentaire de taz28 posté le 27-03-2006 à 12:59:00

Bravo pour cette superbe prose poétique !!!
Les 6 heures de Chambéry me tentent bien, et décrit avec autant de charme et d'atouts, cela ne fait que conforter mon idée...

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