Récit de la course : L'Ami Nuit Trail 2009, par tribob

L'auteur : tribob

La course : L'Ami Nuit Trail

Date : 28/3/2009

Lieu : Amilly 45200 (Loiret)

Affichage : 1664 vues

Distance : 24.6km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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L'Ami Nuit Trail, le 28-03-09



24,9 kms en 1h54'57,642+, 160 BPM, 6ème/45, 3ème sénior

Samedi 28 mars 2009, 19H29 : sur la ligne de départ, je me demande ce que je fais ici et comment je vais courir....

Petit retour en arrière :

Il y a 15 jours, j'ai participé à L'Ecotrail de Paris, où j'ai couru ce trail de 80 kms. Comme j'ai pas trop mal récupéré de cette course et qu'il y a un trail nocturne qui s'organise à 4 kms de la maison, je décide de m'inscrire tout de même.
Les jambes ne sont pas à 100% de leur capacité. En vélo les sensations sont agréables, par contre à pied, moyen : j'ai l'impression de ne pas avoir de jus et courir "à l'envers".

Je me décide, envoi mon inscription, il n'y a que 24 kms, j'irai à mon allure, histoire de participer et terminer. J'espère avoir assez la caisse pour courir et ne pas faire la course de trop.

Malheureusement, le mardi 24 mars, je pars courir 10 kms et au retour je débute une séance de PPG. Pompes, abdos, gainage sont au programme. J'installe ma barre de traction que je visse au mur. 1, 2, 3 séries, tout va bien. A la 4ème, la barre me lâche. Je me retrouve à chuter de tout mon poids en phase ascendante à genou au sol. La douleur est immense, je n'ai pas eu mal comme ça depuis des siècles. Je pars m'allonger, car je ne sais plus quoi faire de ma peau.

Point positif, je marche. Le genou droit va bien malgré la chute. Par contre le gauche est douleureux. Midi arrive, l'articulation a doublé de volume. Les jours passants, la douleur s'estompe, je ne dois rien avoir de cassé.

Samedi 28 mars, jour de la course, 18h00. Je n'ai toujours pas préparé mes affaires, ni mangé, il faut peut-être que je me dépêche un peu.
19h00, j'arrive au stade Clériceau d'Amilly. J'y étais déjà dans l'après-midi, mon gars a gagné 3-1 avec son équipe de football. Nous sommes environ une cinquantaine de concurrents. Pas foule, mais les organisateurs ont privilégié le bouche à oreille et fait aucune publicité. Ils voulaients peut-être assuré le coup pour une première édition.




Je retrouve pas mal d'anciens copains, et copines du club de triathlon. Fabrice, mon coach, est en pleine préparation en vue de se qualifier pour Hawaï : pour moi il sera le vainqueur de cette course (ce qui arrivera d'ailleurs).

On discute, il n'y a pas de pression, l'ambiance est vraiment détendue. Comme j'ai pas envi d'avoir froid, j'ai un collant long, un maillot long et mon coupe vent léger, bonnet gore-tex et frontale bien entendu. J'ai mon petit camel-back avec 0,5 litres d'eau et des gels car il n'y a pas de ravitaillement, très bonne chose, et j'aime bien avoir mon confort.








Nous nous dirigeons vers le ligne de départ : il y a un peu de vent, il tombe des minis gouttes, et la nuit commence à prendre place. Je ne sais pas comment je vais partir et comment je vais courir : je me pose pas mal de questions.









Roger donne le départ. Les ténors de la course emmené par Fabrice partent fort. Je suis dans un paquet au fond. Le départ de la course est très bien placé, car nous sommes sur la chaussée, et il y a de la place pour éviter de se retrouver dans un entonnoir. Au bout de quelques mètres, je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je décide de rejoindre la tête de course. Je double, remonte les coureurs petit à petit. 1er kilomètre en 4'14. Je suis à environ 50 mètres de ces derniers.

Je me dis que je ne suis pas très malin d'être à ce rythme que je ne pourrai pas tenir : tant pis, on verra bien.

4ème kilomètre, on se retrouve dans la forêt. Il commence à faire bien nuit.

5ème kilomètre en 21'03. L'écart entre chaque concurrent s'agrandit. Je garde mon rythme, pour le moment tout va bien.

Ca monte, ça descend, on alterne chemin légérement humide et chemin caillouteux. Je vois toujours le groupe de tête mais la distance s'agrandit. J'ai un coureur devant moi que je suis à 3 mètres, histoire de profiter de son éclairage.

10ème kilomètre en 44'07. J'ai un groupe de 3 coureurs derrière moi qui me "traquent". On joue un peu à cache-cache avec le balisage qui est bien installé à bon escient.




 
Je prends la tête de mon groupe, et ouvre la route.

14ème kilomètre, on se retrouve dans une ligne droite, 100 mètres, 200 mètres, pas de rubalise. J'hésite, je m'arrête. Les frontales derrière moi me rejoignent. Nous ne sommes plus sûr du parcours. On revient sur nos pas. 2 minutes de perdues, nous reprenons le chemin. Nous retrouvons de la rubalise, ouf. Je reprends un bon rythme, malgré ce grand moment de solitude.

Nous continuons à "jouer au chat et à la sourirs" pendant pas mal de temps. Un gars me double, il a de bonnes jambes. Je ne le double pas. Heureusement que je ne fais pas le mouton, car ce dernier loupe une intersection. Je l'appelle, il reprend le bon chemin. Il prend la décision de rester derrière moi, j'arrive à bien trouver notre "route".
 



20ème kilomètre en 1h32'28. Pas mal de concurrents n'arrivent "plus à me suivre" !!! Incroyable alors que j'ai couru 80 kilomètres il y a 15 jours. Je gère les côtes, je suis plus qu'attentif dans les descentes (les sensations des genoux sont correctes) et repart doucement sur le plat. "Mon expérience" du trail me permet de me connaitre sur différentes distances et terrains. Ainsi je sais, à peu près ce que je peux faire.

On reprend le tracé des premiers kilomètres, avec un chemin en terre bien lisse, puis du bitume. Je me retrouve avec le concurrent que je suivais au début de course, comme quoi.

Nous courons au même rythme. Il fait nuit, les sensations sont supers agréables. Nous ne parlons pas, concentré dans notre effort.
 




Il reste 2,5 kilomètres. Je décide "d'accélérer" ma cadence, histoire de voir si mon compagnon de route suit. Le bluff fonctionne, il cède du terrain. Je me dis que je dois garder ma place, je n'ai rien à gagner ou perdre, mais ayant eut cette place presque toute la course, ça serait dommage.

Plus que quelques centaine de mètres, le stade, l'arrivée. 1h54'5è, je suis super content d'avoir été capable de courir à ce rythme avec la fatigue accumulée.


 
 
 
Je retrouve Fabrice, qui remporte cette première édition en 1h46.... Bravo à ce champion.


 
 
 
 
Je me dirige vers la tente installée en conséquence pour me restaurer. Petit coup de téléphone, histoire de rassurer tout le monde.

Sur place, je reste un peu avec Antoinette, on discute tranquillement pendant que je bois ma soupe.

Les organisateurs ont prévu des feuilles pour que chacun note ses impressions, points positifs et négatifs, belle initiative.

Je décide de ne pas prendre ma douche sur place afin de retrouver ma petite famille.

Le lendemain, je n'ai pas trop mal aux jambes, et encore moins au genou gauche. Même si tout va bien, ce dimanche sera entièrement consacré au repos, à un bon repas bien arrosé, et cool toute la journée.

A la lecture du classement, je suis bien 6ème et 3ème sénior, sympa.


Les + de cette course
:

- beau parcours, original, sans grande difficulté majeur, mais comme il se passe de nuit la magie est là.
- belle organisation, accueil sympathique.

Les - de cette course :

- un peu plus de balisage dans les lignes droite, ça ne mange pas de pain.
- un peu plus de publicité afin d'avoir plus de coureurs pour la seconde édition.

Analyse de la course :


Pour ma part sans me lancer de fleurs, il s'agit d'une autocritique, je suis "impressionné" par ma capacité de récupération et le rythme que j'ai pu tenir tout au long de ces presques 25 kilomètres.

Attention à l'excès de confiance ou d'entrainement, je vais relâcher l'intensité et la fréquence afin de ne pas décharger les batteries ou me brûler les ailes.

La suite :

J'avais l'intention, en début d'année, de courir le marathon de Cheverny début avril et-ou  pourquoi pas celui d'Annecy le 19 avril. Pour le premier, je n'aurai pas assez de jus pour courir correctement et faire un temps convenable, donc je préfère m'abstenir et privilégiér la santé.
Pour le 19 avril, le départ de la course étant à 8 heures 30, il faudrait que je roule toute la nuit pour arriver à l'heure...

Donc on verra pour la suite du programme 2009.
 
Pour les chronos et la carte : vous pouvez vous rendre sur mon blog (lien) ou sur mes résultats : lien
 
La vidéo :
 
 
 
 

1 commentaire

Commentaire de Théophile posté le 29-03-2009 à 20:56:00

Bravo pour ta course et ton CR

Et oui repose toi bien, défois quand on se sent très bien, la fatigue tombe d'un coup, bien sur je ne te le souhaite pas

Bonne continuation

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