L'auteur : yves_cool_runner
La course : Marathon des Glières - 42 km
Date : 15/3/2009
Lieu : Thorens-Les Glières (Haute-Savoie)
Affichage : 1924 vues
Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
1984 - 2009... 25 ans après !
Episode IV – Oh, it's not raining again !
Titre du Progrès du 2 avril 1984
"Il pleut sur les Glières comme il pleure dans les coeurs"
Suite des souvenirs antédiluviens ! 1er avril 1984, 1er Marathon des Glières et 40ème anniversaire de l'assaut nazi contre les résistants du plateau. On aurait dû se méfier avec une date pareille ! Une pluie froide, des rafales de vent terribles. Un seul chiffre pour résumer les conditions : 114 abandons sur environ 300 partants. Plus du tiers. Et ne croyez pas que ces gars là étaient des rigolos : à l'époque pas de parking à proximité du départ, mais 3 km de montée à pied pour arriver sur le plateau, et autant à redescendre après la course. Le comité d'organisation avait adressé une lettre de remerciement à tous les concurrents pour être venus dans cette galère. Des souvenirs, je vous dis ! Moi, j'étais toujours le béotien graboteux de service avec ses skis Rossignol à écailles... Voir autres récits ! Au final victoire de Bernard Verguet en 2h14'10''... Et oui, à l'époque un marathon ça se jouait en 2 heures ou plus. Quelques années plus tard, j'ai établi mon record sur cette course à 2h13... Je crois qu'il n'y a pas d'autre sport où la mutation a été telle que les blaireaux sont devenus plus rapides que les cadors de la décennie précédente !
15 mars 2009, je prends pour la 12ème fois le départ de cette course. J'ai covoituré avec Olivier69, un kikou sympa. Du coup, le trajet est vite passé. Arrivée sur le plateau, ciel bas, donc un petit espoir que la neige ne ramollisse pas trop. Par contre, je suis un peu inquiet sur mon fartage, je pensais que la neige serait beaucoup plus froide et j'ai tenté le pari du violet HF Swix . C'est clairement trop froid. Un gars mesure la température au thermomètre à neige près de nous et annonce 0° à une heure du départ.
Récupération des dossards, tenue de combat, échauffement (qui ne me rassure guère sur ma glisse)... Rituel habituel. On se met en place avec Olivier sur la 2ème ligne... Avec un peu de stress : le départ des Glières est descendant, rapide et il y a toujours de la casse. Le départ en 3 vagues améliore un peu les choses, mais le mélange des coureurs des 3 distances (42, 22, 14) est potentiellement "accidentogène" avec de grosses différences de vitesse !
C'est parti, tout se déroule bien, Olivier me lâche rapidement. Une grosse frayeur dans la descente un peu avant chez La Constance (c'était quelqu'un la Constance, valait mieux finir son assiette !), dans le S droite - gauche, le gars devant moi s'explose... Oups, je passe où ? Option à gauche, s'il ne bouge pas ses skis ça passera, et c'est passé, d'un cheveu...Dès le départ, je sens que je n'ai pas trop la pêche, surtout les jambes dure. Le footing de la veille au soir était peut être inutile au fond. En plus, je n'ai pas skié depuis 2 semaines et ce n'est jamais que le 11ème jour de la saison où je touche la neige.
Pour faire référence à mon récit de la Transju, il me manque aujourd'hui le 1/3 de glisse et le 1/3 de caisse. En clair, ça va pas le faire ! Pas grave, on est au grand air, on s'oxygène, on vit un bel événement sportif... Que demander de plus ? Je boucle le 1er tour (22 km) en 1h25. C'est mort pour mon objectif de 2h30 / 2h35. Surtout avec la boucle qu'ils nous ont rajoutée... Quelques bon raidards en supplément qui ne font guère l'affaire de mes gambettes. J'assure (de toute façon je ne peux rien faire d'autre, mais dit comme ça, on a l'impression que c'est l'expérience qui parle) en attendant les Mouilles... Et les Mouilles arrivent, avec un grand soleil, et un grand ramollissement de la neige. Je fais un brin de conduite à une charmante demoiselle dans toute la montée (un vilain barbu, je l'aurai engueulé s'il était resté dans ma "roue" !).
L'arrivée se profile, je reprends quelques places et je termine en 2h48'26''. Bien moyen comme chrono. Je retrouve Olivier qui m'attendait depuis une bonne demi-heure (2h17'34'')... Et là, je tombe nez à nez avec un collègue, parti travailler depuis deux ans en Allemagne, que je n'avais pas vu depuis et qui termine 5' derrière moi. Décidément le monde est petit ! On se change, on se dirige vers la file repas... Et on se fait interpeller par un kikou : the famous Davidou-the-Tomcat, qui a fait péter un chrono en 2h01'40'' (malgré ses aventures du départ... Voir son récit). Du coup l'attente est bien moins longue, discussion avec Davidou et son père qui nous a rejoints (2h12'59'', le père... Je suis décidément l'escargot du groupe, normal je suis bourguignon !).
Un bon repas à l'extérieur, en plein soleil, pour clôturer un belle matinée. Retour. Je dépose Olivier à Bron et je retrouve ma douce et tendre qui a couru le 10 km des Foulées de Villeurbanne. Au final, une superbe épreuve, et une fois encore, cette saison, le plaisir de trouver des paysages vraiment enneigés. Bon, Olivier, si on se faisait le Vercors par équipe l'année prochaine ? Euh, si tu veux bien m'attendre !
Voir récit Foulée Blanche : Episode I de 1984 - 2009... 25 ans après !
Voir récit Boucle du Haut-Bugey : Episode II de 1984 - 2009... 25 ans après !
Voir récit Transjurassienne : Episode III de 1984 - 2009... 25 ans après !
5 commentaires
Commentaire de Davidou le minou posté le 18-03-2009 à 22:27:00
Si je comprends bien ton premier paragraphe, je suis un blaireau !!! Hein ??!!
Allez, bravo pour ta course, finalement avec seulement 1/3 de ton côté, tu t'en sors super bien.
Au fait, quand je t'ai vu je me suis dit : mais c'était pas lui qui faisait du ski de fond avec la collection complète des bonnets de la transju. Soit tu fais vraiment jeune, soit t'as fait moins de ski que j'en ai l'impression :-D
A bientôt sur un trail ;-)
David
Commentaire de lulu posté le 19-03-2009 à 09:26:00
Bravo pour ta course ... et surtout toute tes épopées !!!
Au plaisir.
Commentaire de Théophile posté le 19-03-2009 à 13:22:00
Félicitations pour ta course.
Pour avoir fait si peu de skis dans la saison c'est super.
Et puis le parcours est loin d'être facile sur ce marathon.
A+
Commentaire de yves_cool_runner posté le 19-03-2009 à 18:58:00
Et si, David, c'était bien moi le jeune qui prétendait être moi ! une centaine de courses de ski de fond au compteur, 2 fois plus en course à pied et une première transju à 23 ans. Je passe V2 en course à pied le 1er septembre 2009... Avec quelques p'tits objectifs en vue...
Commentaire de rapace74 posté le 20-03-2009 à 07:20:00
bravo pour ta course je suis arrivé trop tard pour encourager tout le monde , mais par contre j'ai fini mon assiette chez la constance ;-)))
manu
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.