Surprise à la sortie de l'école vendredi soir quand après avoir récupéré les enfants, leurs colliers de nouilles, leurs dessins et leurs évaluations, un autre Papa en position de rabatteur de marmots me rappelle que le semi de saint-sym c'est ce dimanche! Ni une ni deux, dés le samedi matin je casse la tirelire d'un gamin pour lui voler les 10 euros de l'inscription, j'accuse son frère et pendant que maman gronde les deux, je file chercher un dossard.

L'accueil est toujours aussi sympa, loin des grandes foules urbaines tout le club d'ozon courir s'active gentiment tout en devisant sur le vent qui va nous pousser dans la cote, sur la bonne fréquence des ravitos, bref ça se profile bien.

Dimanche : Pates au miel au petit dej' vers 6 heures, je pense un instant à aller chercher des croissants pour le reste de la famille (en esperant que dieu me voie et me pardonne le coup des 10 euros) et puis finalement je me recouche et me rendors en regrettant d'avoir ajouté du gruyère aux pates (Ca masque trop le miel).

8 heures, j'enfile ma tenue, bise à la petite qui est la seule réveillée et qui croit que je pars bosser. En jogging???? elle doit croire que je suis un rappeur. Après un bon échauffement et des étirements, je me place sur la grille de départ. C'est la journée de la femme, (je regrette alors vraiment de ne pas avoir acheté les croissants) du coup les feminines se placent devant. Le départ est donné, je me cale sur un rythme régulier et laisse filer les mobylettes.

L'avantage quand on est du coin c'est que l'on connait tous les pièges, les faux plats, les vrais plats, bref on peut faire semblant de la jouer tactique. On traverse mon village, j'ai droit à quelques encouragements persos et surtout toute la famille est sortie du lit pour me voir passer, ça fait chaud au coeur!!! Du coup je m'en veux vraiment pour les croissants, mais bon il y a plus grave on attaque la montée. En fait j'ai plutot bien fait de ne pas tout donner sur le plat car je monte plutot bien, je passe la première féminine (souvent mon point de repère en course) et je souris à photogone en haut du col.

Comme chaque fois je trouve interminables les 4 kilomètres en haut de la colline et je suis quand même content de me casser les pattes dans la descente sur simandres : je regarde le polar : 17 à 18 km/heure, ça m'arrive rarement d'être à cette vitesse au bout de 16 km de course. Bon d'accord ça descent ferme, mais bon, on se la pète comme on peut. Je sens bien que c'est mort pour les 1h30, mais bon j'essaie d'accélerer sur les 3 derniers kilomètres. Manque de bol ça monte encore un peu avant la descente finale sur l'arrivée. j'arrive en 1h31 et des bananes.

Je cherche les enfants et ma douce, tout en me rappelant que j'ai oublié de préciser que l'arrivée avait changé par rapport à l'an dernier, et je sentais bien qu'ils allaient pas forcément trouver du premier coup... Je sens que je vais vraiment regretter de ne pas avoir acheté les croissants. Alors  je tente le tout pour le tout et ramène un bocal de soupe au cresson, plat local. Et ben vous savez quoi, c'est vachement bon, et ça m'a presque sauvé la mise.