Le X sport drome, c’est une épreuve combinant une épreuve de 10 km de trail, avec 22 km de vtt.

Me voilà donc partie à Sauzet, village proche de Montélimar, dans la Drome provençal.

A l’inscription, deux choix possibles. Soit en individuel, en enchaînant les deux sports, soit en relais. Mon objectif étant de faire un peu de foncier pour préparer les prochains raids, je m’inscris en individuel. Là, première bonne nouvelle, le prix : seulement 5 € 50 pour les licenciés FFCO, 8 € pour les autres.

Le profil de l’épreuve est le suivant : 420 m + pour la boucle de 9 km en Trail, puis deux boucles de VTT, pour une grosse vingtaine de km avec presque 1000 m+ de dénivelé.

Des triathlètes, des vttistes, quelques traileurs, mais pas de visages connus du raid.

Je m’échauffe une dizaine de minutes sur le début de la boucle. J’ai des courbatures aux cuisses, du aux séance de sport avec les pompiers hier.

A 9h30, départ. Ca ne part pas très vite, je me mets dans le groupe de tête. La première partie est montante. Le départ ayant lieu dans le village, nous commençons à courir sur le bitume. Puis la route s’élève, quelques coureurs partis trop rapidement se font avaler par le groupe.

La route est maintenant devenue petite piste, toujours montante. Je suis dans un petit groupe de 5, et deux autres sont légèrement devant. Mais comme les individuels et relais sont mélangés, je me situe dans les trois premiers solos. La piste monte encore, mais nous courons tous. J’aperçois un petit col, me disant que les dénivelés positifs sont finis. Mais là, nous prenons à droite, et les organisateurs nous envoient dans un gazoduc, tout droit dans la pente.

Nous prenons donc encore une centaine de m+, avec un très gros pourcentage. La j’alterne marche rapide et petit trot. Au château d’eau, point culminant, tout va bien. J’ai les jambes, et je suis 4° au scratch. Nous empruntons alors un jolie single, en sous bois et sur les sommets des collines. La descente est assez raide, avec une partie de piste sur des cailloux roulants, piegeux. Ensuite, nous prenons pendant 2 km une piste plane, sur lequel je me fais distancer et rattraper par un autre coureur. Mais la dernière partie de cette boucle course à pied, alternant descente douce dans un vallon et route descendante, nous nous regroupons à trois coureurs. Nous terminons cette première partie en 41 minutes, deux personnes sont devant nous, le premier nous devance de 1min 30.

Le public amassé sur le village nous encourage lors de la transition. Je troc mes Mizuno contre mes chaussures de vélo, et part pour les deux boucles de vtt. La boucle vélo reprend plus au moins le tracé du trail, mais nous empruntons des pistes pour éviter les passages de fort dénivelés +. Dans cette montée, je fais la course avec le 2° individuel, à un rythme très soutenu, en prenant tour à tour des relais. Arrivé au château d’eau, je pense que nous suivons les mêmes chemins qu’en trail, donc une longue descente jusqu’au village nous attends.

Mais non, nous prenons une succession de single, alternant montées et descentes. Les portages deviennent très durs, je crampe à chaque fois que je décroche les chaussures, et je gobe mon dernier gel. J’ai l’impression que cette boucle n’en finit jamais.

Le moral est au plus bas. C’est au moment d’enchaîner là 2° boucle que je décroche mon partenaire de route. Les organisateurs nous signalent une avance de 8 minutes sur le groupe du quatrième coureur.

Mais je n’ai plus de jus. Cette dernière boucle serra un calvaire : plus de force dans les jambes, je roule en rythme promenade.

Là, je regrette le manque de sérieux à l’entraînement, la nutrition, les soirées…

Les coureurs qui me doublent (me dépose même) ne renforce que mon calvaire. Seul l’objectif de faire une séance d’intensité longue me pousse à finir cette boucle et à en terminer.

Malheureusement, les gens de l’organisation en décident autrement. Les boucles VTT ne passant pas par le village, nous devons emprunter un single que nous ne connaissons pas pour rejoindre l’arrivé. Juste avant cette embranchement, les bénévoles me pointent 7°, et me préviennent : « chemin 2° à gauche ». La tête dans le guidon, je continue le chemin, ne vois pas l’embranchement. Apparemment, les personnes positionnées à ce poste ont fait une pause de 10 min, et je suis passé au mauvais moment. De plus, à l’embranchement suivant, je tombe sur des autres contrôleurs, qui ne me reconnaissent as et m’envoi pour un troisième tour.

Les chemins me semblent bien familier, et mon dieu, cette grosse bosse, je l’ai déjà faite.

Je fait donc demi tour, ramasse deux autres coureurs qui ont fait la même chose que moi. Les contrôleurs nous indiques un chemin qui rejoint l’arrivé.

C’est avec beaucoup de retard que nous arrivons.

Petit coup de gueule pour les deux gars, que j’ai ramassé lors de mon aller retour, qui ont lancés le sprint à l’arriver, pour finir devant moi au classement.

L’orga nous donnent un bonus à tous les trois, « à la louche » de 15 minutes, ce qui faussent complètement le classement, car je ne sais absolument pas combien de temps j’ai perdus dans cette histoire, et nous n’avions pas tous subit la même perte de temps.

Heureusement que je m’étais enlevé de la tête l’idée de classement lors de mon déclin.

Mais c’est le seul point noir de cette équipe organisatrice.

Le ravito aurait pu être plus varié, mais avec les sous économisés lors de l’inscription, j’ai pu m’acheter un sandwich que vendais les villageois, et partager un café avec mon partenaire du jour, qui fini 3° et que je n’ai pu suivre.

Bilan : Une course génial et physique, avec un profil technique et très nature, qui s’adresse à un public large, avec la formule relais. Pour moi, ce fut l’occasion de faire 2 H 30 de sport intense, avec beaucoup de deniv. Cela ma permis de voir que je suis à cours de foncier, et donc séance longue de prévu ces prochaines semaines.