L'auteur : yves_cool_runner
La course : La Boucle du Haut Bugey
Date : 25/1/2009
Lieu : Hauteville Lompnes (Ain)
Affichage : 1355 vues
Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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1984 - 2009... 25 ans après !
Episode II - Cool Runner contre attaque
Bon, si vous avez lu mon récit sur la Foulée Blanche 2009, vous savez que j'ai débuté les courses populaires en 1984... Enfin, j'ai d'ailleurs plus précisément débuté le ski de fond cette année là ! En ce mois de janvier 2009, je continue donc à mettre mes skis dans la trace ouverte 1/4 de siècle plus tôt !
Le 29 janvier 1984, je terminais les 30 km de la mythique GTHB en 3:08:54, à la 628ème place sur 1062 classés (auxquels il faut ajouter les 200 "durs à cuire" qui s'alignaient sur les 60 km, une traversée extraordinaire que j'ai eu le bonheur de faire une fois, entre le Poizat et Hauteville). C'est sur que la participation était nettement plus importante qu'aujourd'hui... où une petite centaine de coureurs vont en découdre sur 30 km (deux boucles de la très belle piste noire de La Praille). 15 km, 7,5 km, 5 km, 3 km et 1,5 km sont aussi au programme.
Mais si nous ne sommes pas très nombreux, la qualité est là : les Gaillard et autres Chapuis vont en découdre devant, suivis par quelques dizaines de "vieux" gaziers (beaucoup de jurassiens et de gars du Retord), peloton de vétérans inoxydables, toujours présents. Donc aujourd'hui, ce n'est pas le classement qui compte, mais le chrono, et je n'ai qu'un objectif :
"ENVOYER DU DEBUT A LA FIN".
Parce que mon récit de la Foulée Blanche, ça fait un peu "vieux-qui-se-la-pète-avec-sa-technique-et-qui-n'avance-plus" ! OK, la Foulée Blanche c'était un test "allure Transju", ski "propre". Là, c'est objectif chrono et watts à tous les étages.
Le grand beau temps est là : le soleil qui se lève dévoile un ciel sans nuage, incroyable par rapport au temps pourri d'hier à Lyon...Mais le froid est aussi beaucoup plus vif que prévu : plus on approche du départ, plus le thermomètre descend : -4, -5...-6° . Grosse inquiétude pour le fartage. Je teste mes deux paires de ski, préparées avec des options différentes : base Swix HF6 bleu + Swix LF8 rouge + "booster" M1 pour les Salomon Equipe 10 et base Swix HF6 bleu + Swix LF7 violet + "booster" M1 pour les Atomic RS11. Pas de doute, les Salomon glissent mieux. La nuit n'a pas été très froide, et la chute de température de l'air au petit matin n'a pas eu le temps de se communiquer à la neige. Un gars qui teste ses skis à côté de moi confirme que sa paire la plus "chaude" glisse mieux aussi.
On se met tranquillement en place à 5' du départ... De ce côté là, c'est bien de ne pas être nombreux. 20 cadors devant, 80 mulets derrière. 9H34, c'est parti. Tout se passe sans aucun problème, autre avantage du petit nombre... Et je prouve tout de suite que je suis là pour attaquer et pas pour skier technique : au bout d'un km, je suis le nez dans la neige après m'être emmêlé les skis . Heureusement, il n'y a pas 300 furieux derrière prêts à me piétiner et je me relève rapidement.
Et là, c'est parti, application du plan Obélix : on fonce. J'arrive en haut de la première rampe de la noire et je sens que ça s'annonce bien : elle ne m'a jamais paru aussi courte, donc le bonhomme est en forme et les skis glissent. Les groupes se forment et je me retrouve avec le dossard 118 qui me paraît de bonne compagnie. Sans un mot, on se relaie dans toutes les bosses jusqu'au sommet. Bon rythme, bonne coordination tacite. L'affaire s'annonce au mieux ! Les descentes sont superbes : une couche de poudreuse tombée la veille en soirée rend la neige souple en surface, et peu piégeuse, on peut attaquer fort. Fin de la première boucle en à peine 50'. Je révise l'objectif chronométrique : de 1H50, je passe à 1H40.
Au début de la seconde boucle, avec le "118", on décide de se relayer jusqu'au bout. Il fait l'effort dans la première rampe, et je souffle un peu, décidé à tout donner ensuite. Je bascule 20 m derrière et on se partage ensuite toutes les grosses montées. Le gars est un jurassien de Métabief. Je suis gonflé à bloc, en pleine bourre. Je lâche un peu le collègue dans les longues descentes, et il commence à être dans le dur dans les dernières bosses. 2 km de l'arrivée, plus qu'à se laisser glisser. Je pousse comme un damné en pas de un pour approcher les 1H40, mais ça va être juste. 200 m de la ligne, "118" est 30 m derrière, j'arrête de pousser pour l'attendre et je finis en patinant sans les bâtons. Il remonte à ma hauteur et on passe la ligne ensemble, il me laisse un 1/2 ski d'avance. Poignée de mains, félicitations. Une belle course à deux.
Je rentre sur Lyon, content du résultat (enfin du chrono, parce que la place !) : 69ème en 1:40:49... et surtout content de la manière : j'ai vraiment donné dans les montées , beaucoup plus que dimanche dernier et c'est super bien passé. De bon augure pour la Transju et pour l'Episode III de 25 ans après !
Voir récit Foulée Blanche : Episode I de 1984 - 2009... 25 ans après !
Voir récit Transjurassienne : Episode III de 1984 - 2009... 25 ans après !
Voir récit Marathon des Glières : Episode IV de 1984 - 2009... 25 ans après !
4 commentaires
Commentaire de lulu posté le 25-01-2009 à 21:14:00
Merci pour ce récit et bravo pour ta course !!!!!!
J'ai hésité à monter malgré ma course d'hier...vu le temps, j'aurais dû !!!
Peut être à un de ces jours !!
Commentaire de Davidou le minou posté le 25-01-2009 à 22:07:00
Bravo, ça fait du bien aussi de faire monter le coeur dans les tours ;-)
Pour moi c'était raid ESC aujourd'hui, donc j'étais pas au départ, mais c'est vrai que les conditions idéales. Vivement l'épisode III.
David
Commentaire de vial posté le 07-02-2009 à 14:36:00
absent cette année sur les circuits ski de fond, alors que comme toi j'y suis depuis les années 80.
au plaisir de voir un jour spatules aux pieds.
bravo pour la persévérance dans les années.
michel
Commentaire de vial posté le 07-02-2009 à 14:37:00
absent cette année sur les circuits ski de fond, alors que comme toi j'y suis depuis les années 80.
au plaisir de voir un jour spatules aux pieds.
bravo pour la persévérance dans les années.
michel
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