L'auteur : kailasa
La course : Festi'Trail
Date : 29/11/2008
Lieu : Autrans (Isère)
Affichage : 758 vues
Distance : 18km
Objectif : Pas d'objectif
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Après le Trail des crêtes en juin, la Montée de la Sure en aout et la Foulée autranaise (qui doit peut-être disparaitre, dommage !) en octobre, une nouvelle course est organisée à Autrans, dans le cadre du festival de montagne (à mon sens, c’est une super idée, et une bonne promotion pour le trail que de l’associer à ce festival). Cette première édition, organisée un peu tardivement, et sans trop de publicité (à part sur Kikourou, bien sûr), propose deux parcours au choix, un 18 kilomètres et un 10 kilomètres, avec des dénivelés respectifs (et approximatifs) de 500 mètres et 300 mètres.
Et en plus, pour célébrer cette première édition, ce sera un trail blanc : il a neigé dans la semaine (sous-couche dure) et la veille de la course (10-15 centimètres approximativement). Ces derniers centimètres vont indéniablement durcir la course.
Il a neigé, il fait froid (-10 le matin de la course, environ -5 au départ), départ à 10 heures, donc s’il y a du soleil, ça peut se réchauffer très vite, d’autant que la météo a prévu du vent du sud. Et j’ai envie de tester ma tenue pour la Saintélyon la semaine prochaine. Bref, je me sens comme une ptite nana devant sa garde robe au soir de sa première sortie en boite : quel « petit haut » ? Collant ou 3/4 ? Bonnet bleu ou blanc bonnet ? Chaussures neuves ou chaussures plus anciennes (choix, vous le verrez plus tard qui s’avèrera crucial)? Finalement, j’opte pour la tenue stl, 2 couches (un maillot technique et un windstopper), collant, porte gourde, chaussures anciennes et bien sur le bonnet bleu foncé qui s’accorde tellement mieux avec le noir et rouge du windstopper.
L’état du bonhomme maintenant : après une inscription « coup de tête » à la Saintélyon, suivie d’une grosse semaine de préparation qui n’était pas du tout prévue (135 kilomètres dans la semaine, n’importe quoi !!!), suivie elle-même, et c’est logique, d’une semaine allégée liée à une douleur derrière le genou, le bonhomme est dans un état bof bof. Un petit essai l’avant-veille de la course me prouve que je peux courir, mais j’ai mal si j’accélère. La raison voudrait que je reste sagement chez moi. Mais les endorphines ont leurs raisons que la raison ignore… Et impossible de résister à une course qui se déroule à moins de 3 kilomètres de chez moi… Donc…
Au départ, une affluence modeste, une quarantaine de participants sur le grand parcours, une vingtaine sur le petit : c’est convivial, champêtre et sympathique. Et il y a de la neige et du soleil, que demander de plus ?
Le départ est relativement lent, on tourne en rond dans le village d’Autrans, un petit tour, puis on emprunte « le périph » avant d’attaquer les choses sérieuses : un sentier tracé et damé au scooter, à travers champ, dans de la neige fraiche en faux plat montant. On s’enfonce, les appuis sont fuyants, c’est épuisant. Le but du jeu sera tout au long de la course de trouver les endroits où les appuis sont les plus solides.
Un groupe de trois creuse rapidement l’écart, je mène le groupe des poursuivants à 50 mètres derrière.
On retrouve une partie route enneigée, plus roulante. Et là, je sens que ma chaussure gauche se détend. Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!!
Pour la deuxième fois cette année, le lacet de mes pourtant excellentes chaussures me lâche en course (je ne citerai pas la marque, je dirai juste qu’elle est l’homonyme d’un roi biblique qui connut parait-il 1000 femmes – quelle santé ! – et le modèle évoque une aile en anglais). C’est rageant pour ne pas dire très gonflant ! Et on est à peine au kilomètre 3… Je continue à courir (ou plutôt à courrrrrrrrir tellement c’est parfois laborieux) dans la neige fraiche avec une chaussure desserrée : pas terrible comme sensations.
Une partie de montagnes russes, dans cette neige qui creuse, je distance mes poursuivants, surtout dans les montées, ils reviennent un peu dans les descentes… et je sens que je ne vais pas tarder à perdre ma chaussure. Un petit arrêt « Mac Gyver » s’impose donc : je perds une grosse minute à « bricoler » ma chaussure pour un résultat qui au final sera peu satisfaisant puisque je serai obligé de m’arrêter à trois autres reprises pour resserrer mon dispositif. Et je me retrouve alors en sixième position.
La partie qui suit rejoint à travers champs (1.5 kilomètre environ), dans une neige toujours difficile, le tremplin d’Autrans, première grosse difficulté du parcours. Sur ce tronçon, j’ai la chance de poser le pied à un endroit où la neige recouvrait malicieusement une fine couche de glace qui elle-même protégeait une jolie flaque d’eau bien profonde et bien boueuse : me voilà avec de la boue jusqu’à mi-mollet.
La montée du tremplin à Autrans. Sans neige, ça monte sévère. Avec neige, c’est physique. Sympa, mais physique. Je grignote du terrain sur le coureur qui me précède, terrain que je vais m’empresser de perdre dans la descente, un peu piégeuse, car la neige recouvre des parties bien glacées.
Et c’est reparti pour une succession de montées et descentes. On est au dixième kilomètre et je me sens plutôt bien. Je rattrape le concurrent qui me précède, le dépasse, je prends un peu le large, puis il reviendra à la faveur d’une nouvelle descente. On fait un petit bout de chemin ensemble et un petit brin de causette aussi, tant qu'à faire.
Tiens ! Ma douleur derrière le genou se réveille. Supportable. Et méthode Couet : je n’ai pas mal, je n’ai pas mal, je n’ai pas mal. Je ne sais pas si c’est cette méthode qui a fonctionné, mais, plaisanterie à part, la douleur ne m’handicapera jamais dans cette fin de parcours. Plutôt de bon augure pour la stl.
Deuxième grosse difficulté du parcours, une bonne montée en sous bois, toujours dans cette neige fraiche. Je distance à nouveau mon compagnon de route, et cette fois, il ne reviendra pas.
Descente, je prends quelques risques, puis à nouveau légèrement vallonné et pour finir quelques bons faux plats descendants : sur ce final, je m’applique… à ne pas perdre ma chaussure gauche. Un dernier petit tour dans le village, et c’est l’arrivée.
Je termine 5ème en 1h39mn39s, à environ 7 minutes du premier, à 3 minutes du podium, et à 30 secondes du 4ème.
La première féminine terminera en un peu moins de 2h.
Bilan perso : mission réussie, je n’ai pas perdu ma chaussure. Aucun regret vis-à-vis du classement, le podium était, je pense, intouchable. C’était en tout cas une bonne sortie de révision avant la Saintélyon.
Et surtout, malgré mes petites galères, je me suis vraiment « ré-ga-lé… »
Bilan sur la course : Pour une première, c’était franchement réussi. Superbe parcours, aucun souci de balisage, bénévoles sympathiques, ravito de fin de course bien garni et… sournois (j’explique : le chocolat chaud dont j’ai abusé, et qui avait un petit gout de je-ne-sais-quoi fort agréable, était en fait un chocolat chaud/chartreuse ; m’en suis rendu compte au troisième, j’en ai que plus apprécié le quatrième…).
Pour conclure : l’année prochaine, venez…
4 commentaires
Commentaire de agnès78 posté le 29-11-2008 à 21:00:00
bon bah éric fais attention pour samedi prochain, car 69kils à la mc Gyver, cela risque c'est chaud bouillant! Bravo pour la course, et merci pour le récit toujours si plaisant à lire.
Bonne récup'
Commentaire de Norman posté le 30-11-2008 à 12:28:00
Salut, bravo pour ta course.C'est vrai que le terrain ne facilitait pas la tâche!
Tu sais où on peut trouver les résultats, j'ai du partir avant leur publication, rongé par le froid!
Bon courage pour la sainté lyon, et à l'année prochaine sur les courses iséroises.
Norman
Commentaire de maï74 posté le 01-12-2008 à 13:04:00
Contente d'avoir fait ta connaissance samedi, bravo pour ta course et un gros merde pour la STL !
A+
Commentaire de unbretonagrenoble posté le 03-12-2008 à 13:19:00
Bravo pour ton beau résultat malgré les soucis techniques!!
Quand je pense que tu avais dit que la Comba était ta dernière course de la saison, l'envie est donc trop forte!!
à plus
adrien
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