Premier jour de froid de l'année. Une semaine avant les 20 km de Montpellier, nous étions Nicolas et moi sur la ligne de départ du 5000 m, afin de mettre un peu de rythme dans notre préparation. Je n'aurais pas cru que Saint Jean de Védas fût un village aussi tortueux et en pente. Dès le premier km, de nombreux rebords de trottoirs (assassins car se présentant de biais pour mon coéquipier non-voyant) nous ralentirent. Il en fut de même dans la traversée du vieux village où le peloton tardait à se décanter et où nous faillîmes renverser une jeune coureuse. Nous rattrappions alors Nadège, mon épouse, partie sur un rythme effréné. Nous commençâmes à attaquer les lotissements neufs où les faux plats montants avaient tendance à durer un peu trop longtemps à notre goût. Mais nous étions alors à 12 à l'heure, sensation que nous n'avions plus depuis de nombreuses courses. Nicolas résistait. Mais avant le 3ème km, une petite côte dans une pinède nous coupa les jambes. Heureusement, la descente qui nous attendait derrière nous redonna du punch, malgré l'attention particulière que je mis pour passer avec Nico quelques aspérités vicieuses du chemin. Puis ce fut un long plat goudronné où nous nous accrochâmes avec en point de mire le maillot castelnauvien de notre équipière Audrey qui naviguait 100 m devant nous. Il ne nous restait plus qu'à "avaler" le raidillon final vers le stade. Nicolas soufflait, un peu limite dans le sprint final. Nous étions sur la ligne en 25'23, 4 secondes derrière Audrey et 2' avant Nadège. Belle sensation de vitesse sur le plat, malgré quelques relances difficiles pour nos gabarits. De quoi nous donner du courage pour la suite !