Voilà un an que je me prépare à ce 4ème marathon de Reims, avec 8 semaines de préparation plus intensive (5 courses par semaines). Objectif : 3 heures ! 1ère déception : 3 jours avant le départ, j'ai mal à la gorge, petite virose, la forme ne sera pas tip top au départ ! 2ème déception : j'apprend la veille du départ qu'il n'y aura pas de bouteilles d'eau lors des ravitaillements, seulement des godets... Vous avez déjà essayer de boire au verre en courant ? Une heure trente avant le départ, 400 mg d'Ibuprofène... 45 minutes avant, 1 g de Paracetamol, on verra bien ! Je ne vais pas renoncer si facilement ! 25 minutes avant le départ, je me dirige en petite foulée vers la ligne de départ, pour m'échauffer. Dix minutes avant le départ, je me place dans le groupe, derrière la flamme rouge, objectif 3 heures. Temps idéal, grand soleil, pas trop chaud, pas de vent. 10h35, top départ. Le rythme est rapide, soutenu, beaucoup de monde dans ce groupe de 3 heures, je me retrouve dans une position que je déteste, coincé entre la chaussée et le trottoir. 4 km : 1/10ème de fait, les jambes sont un peu molles, je me dis que je ne tiendrai pas la distance à ce rythme. 5 km , j'entends les scolaires nous encourager de l'autre côté de la rue, c'est l'aspect sympa de ce marathon, mais je ne peux pas aller leur taper dans les mains, trop de monde ! 1er ravitaillement, je prends 2 gobelets au vol, et je confirme : impossible de boire en courant, ça va être galère ...10 km : beaucoup de supporters le long du canal, mais on a pas le temps de regarder, ça va vite, il y a toujours du monde dans ce groupe et il faut regarder où on pose les pieds. 15 km, une heure ! Mon ravitaillement privé est au bout de cette montée, ça motive ! Je peux enfin boire, ce qui casse un peu mon rythme, la flamme rouge des 3 heures s'éloigne. 21 km, 1h29, je n'ai jamais été aussi rapide, mais le plus dur arrive, je le sais. Galère des km 23 à 27, dédale des petites rues où il n'y a pas beaucoup de supporters, je ne vois plus la flamme rouge, grosse baisse de moral, si je vois mes parents, je leur demande de me ramener ! Mais je croise les 3h45 et les 4h le long du canal, je n'ai pas été rattrapé par la flamme des 3h15, le moral remonte, ça mouline moins au niveau des jambes. 30 km, 2h11, adieux les 3 heures, mais ce qui compte, c'est d'arriver !  35 km, comme beaucoup de coureurs que j'ai dépassé, crampes dans les ischios, arrêt impératif, et m...! Quelques étirements, quelques pas, et je repars, petite foulée vers le stand de ravitaillement 500 m plus loin, 2ème arrêt pour boire, boire et re-boire ! J'appréhende un peu les 2 montées successives vers le km 38, mais ça va, ça passe, plus de crampes à l'horizon. 38 km, nouveau ravitaillement privé, cette fois la bouteille est "descendue" en 200 m ! Dans la descente vers le canal et le long du canal, comme d'habitude, peu de supporters, et il faut les "pousser" pour nous encourager ! 40 km, nouvel arrêt au stand de ravitaillement pour boire. Je me fais rattraper peu après par la flamme jaune des 3h15, ils sont plus frais que moi ! 41 km, la fameuse montée avant l'arrivée, et enfin, l'arrivée, sur un tapis, surprise, vert cette année ! 3h16, ma petite femme et mes filles au bout, pas de jambes tétanisées, content d'être arrivé ! Un peu déçu pour les 3 heures, on essaiera une prochaine fois !