Récit de la course : 24 heures de Saint-Fons 2005, par electron

L'auteur : electron

La course : 24 heures de Saint-Fons

Date : 9/4/2005

Lieu : St Fons (Rhône)

Affichage : 2372 vues

Distance : 0km

Objectif : Objectif majeur

1 commentaire

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CR des 100 km de St Fons

Non, non ! Vous avez bien lu. Il n’y a pas d’erreur dans le titre.
Pour faire un CR des 24 heures, encore aurait-il fallu que je fasse un 24h (tel que je me l’imagine). Mais je vais revenir là dessus un peu plus tard

Pour cette fois, je vais essayer d’aller un peu plus loin que le simple CR.
J’ai pris note de pas mal de choses concernant mon équipement, la logistique, le ravitaillement, la stratégie de course que je vais vous restituer ici.

Départ du centre du monde par le TGV du vendredi après midi. Un peu avant d’arriver à Lyon Perrache, je retrouve l’Hippocampe qui était dans le même train que moi. On continue le trajet ensemble dans le TER qui nous emmène (en 6mn) à la gare de St Fons, elle même distante d’au moins... 200m du gymnase qui va servir de point central à ce 24h

Dès notre arrivée on retrouve quelques têtes connues.

A ce moment de mon histoire, je suis désolé de ne pas citer toutes celles et tous ceux que j’ai rencontré au fil de ces 2 jours, mais j’aurais trop peur d’en oublier. Les noms de certains apparaîtront progressivement dans le récit, mais que ceux que je vais oublier ne m’en tiennent pas rigueur !

Petit tour auprès des équipes locales, de fredou au zèbre en passant par le millepattes , digne représentant de tous les organisateurs. Puis ce sont les retrouvailles avec certains ainsi que la première rencontre « réelle » avec d’autres. Parmi ceux là il y a gérard (Cain). Ca fait longtemps que j’avais envie de le rencontrer et franchement, je l’ai pas regretté.

Petite virée dans les rues de St Fons avec The Marmotte Of Chambery, juste histoire d’aller compléter un ravitaillement que notre venue par les transports en communs ne nous a pas permis d’envisager aussi copieux qu’il aurait du l’être.

Assez rapidement on passe à table (hé oui le temps file vite quand on jacasse) et après avoir commencé à machouiller, on décide (toujours avec la marmotte) de dérider tout ça ! Alors une bouteille de whisky, une de martini, 2 d’un (en fait non, deux) petits côtes de Blayes vieillis en fut de chêne et médaillé (ils ont tout bu les sagouins !), des chips au sel de Guérande, et un peu de charcuterie vont aider à discuter stratégie et objectifs.

Les objectifs, parlons en justement !

1) LES OBJECTIFS
Pour moi, St Fons est un moment important de ma saison. Autant l’an dernier je venais ici en « découvreur » de ce que pouvait être un 24h, autant cette année je sais (ou je pense savoir) exactement où je met les pieds !

Alors deux objectifs sont présents dans ma tête.
Le premier, c’est l’atteinte de mon objectif haut de l’an dernier que je n’avais pas atteint ! 140km. Toutes les théories me prouvent que cette distance m’est accessible malgré mon (trop / très) faible volume d’entraînement.

le second objectif est pour moi bien plus important. Il s’agit de faire le non stop. Quand je dis non stop je veux dire de faire le 24h complet, sans arrêt pour aller dormir ou me reposer. Seuls les arrêts nécessités par les changements de tenues et les ravitaillement sont acceptés.

Retour au gymnase

Arrivée tonitruante du corse fou avec son harem, Djorha et Koline qui va se lancer sur son premier 24h. Ca me fait drôlement plaisir de la retrouver après notre virée lors du Raid 28. Plein de souvenirs à se repasser.

Plusieurs autres arrivées pendant cette période, mais (en raison des bouteilles de vin) j’ai du mal à me rappeler ceux qui sont arrivés le soir même et ceux qui sont arrivés plus tard

Fin du repas. Dehors il continue a pleuvoir comme vache qui pisse, et j’essaie de rassurer mes voisins de table du fait que l’an dernier aussi il pleuvait la veille et que le jour de la course on n’avait pas eu d’eau.

La soirée approche, on déploie les sacs de couchage sur les matelas installés dans le dortoirs. Une petite toilette et hop, gros dodo. faut prendre de l’avance pour demain... Ok ! j’aurais du prévenir mes voisins qu’en se mettant à côté de moi, ils allaient entre passer les trains toute la nuit. et des diesel en plus. Demandez à Gérard et à Koline ce qu’ils en pensent ;-)

Réveil sur les coups de 7h30. Dehors le temps est toujours pourri. Pluie, froid et vent !!! Ca promet.

Petit déjeuner sympa, retrouvaille avec celles et ceux qui arrivent tardivement. Parmi ceux là il y a 4 étranges bestiaux. Le Gé, Le Toutou et leurs petites femmes. Gé et l’Toutou sont inscrits. Mais franchement j’ai découvert leurs noms le 3 ou le 4 avril dernier en regardant la liste des inscrits, et mon premier réflexe a été « mais qu’est-ce que c’est que cette c#nner/& ? » Ces deux là, pour les faire crapahuter en montagne il n’y a pas de soucis (l’Toutou finisher de la Maurienne et le Gé finisher de l’UTMB) mais pour ce qui est de les faire courir sur du plat, et en rond sur un circuit de 1 km, vous pouvez toujours courir. J’ai cru que c’était une bêtise suite au 1er avril, ou un truc comme ça, mais non, ils sont là, dossard en poche et prêt à en découdre. Comme me dira le toutou, « on est plus à une c#nn&r/& prêt ! »

Arrivée aussi de la Bec Team ! Un jour monsieur coach et mme cours et le WE suivant c’est l’inverse. unis dans la circadie ;-)

Je fais un tour de circuit pour faire des photos. Il a changé par rapport à l’an dernier. Il est plus plat, et surtout il passe juste devant la salle où nous somme installés. Cela va faciliter la logistique (surtout si il pleut) et permettre de bien gérer la stratégie de course

Tiens, en parlant de stratégie !

2) LA STRATEGIE

140km cela fait du 6km/h. mais je ne sais pas courir à 6 de moyenne (sauf quand je suis fatigué). Mon idée est donc de partir tranquille à une allure à laquelle je me sens bien et de gérer mon effort en restant le plus longtemps possible au dessus de 6km/h. Une fois que j’arriverai à cette limite je regarderai ce qu’il me reste comme marge.

Je vais essayer de faire les 20 ou 30 premiers kilomètres sans trop marcher (sauf au ravito) et ensuite j’alternerai des sections courtes de marche et de course en fonction du circuit.

Pas d’arrêt prolongé de prévu. Juste le minimum nécessaire pour les changements, sinon pour tout le reste y compris les ravitaillement ce sera fait en marchant. je préfère manger un bol de pâtes

en marchant un tour entier que de m’asseoir et de ne pas pouvoir repartir comme l’an dernier.

Ce sera « progresse ou rentre à la maison » en quelques sortes

L’heure avance, le départ est prévu à 10h, mais je traîne à me mettre en tenue. j’attends le dernier moment. Drôle de sensation .

Je décide quand même de me préparer (j’ai horreur de faire ça en vitesse) et je sors l’équipement du sac.
Pµt@/n ! quel bordel j’ai emmené !

Petite description

3) L’EQUIPEMENT

Les conditions logistiques de ce type de course permettent d’en emporter plus que nécessaire. Du coup c’est avec un gros sac que je débarque à St Fons, et dans ce sac il y a des tenues pour tous les types de temps. cuissard, collants longs (3), maillots techniques (6), polaires (2), coupe vent, gore tex, béret, bonnet, chaussures (2 paires), chaussettes (3 paires)

La météo peu clémente me pousse à partir avec une tenue que je qualifierais d’intermédiaire. Du haut vers le bas cela donne :
- béret
- carline Millet manches longues
- blouson léger coupe vent Rebook
- maillot UFO manches longues (par dessus le blouson, le dossard est fixé dessus)
- slip
- collant long
- chaussettes DK500
- chaussures NB832
- gants fins

Cette tenue est prévue pour m’emmener jusqu’à la nuit. Ensuite avec l’arrivée probable du froid, j’ajouterai la polaire et la gore tex si nécessaire

Les modifications :
- Changement de chaussures au 55ème suite à une douleur
- Remplacement du béret par un bonnet au 60ème
- Changement de chaussettes au 80ème
- Ajout d’une micro polaire un peu plus tard (je sais plus quand)



Me voilà fin prêt et beau comme un sou neuf.
Juste avant le départ je me dirige avec Beaujeu sur la ligne de départ. Comme on est pas à une bêtise prêt, on décide de se mettre en première ligne (quoi ! y’a même pas de sas élite sur cette course ?)

10h00 Le départ est donné.

La première heure se passe plutôt bien. Je tourne à environ 9km/h, ce qui est un poil trop rapide (cela devrait m’emmener à 216 km ;-) mais je suis bien.

La deuxième heure est tournée environ à la même allure. Quelques douleurs apparaissent, disparaissent. J’essaie de ne pas me laisser prendre par elles, et progressivement elles s’estompent.

Ma tenue résiste bien à la pluie des deux premières heures de course et me protège du fort vent (froid) qui souffle sur le parcours.

Ensuite la pluie commence à s’estomper pour s’arrêter totalement. Le vent lui n’a pas trop envie de mettre le holà ! la ligne droite du retour vers le gymnase nous propose un beau 250, vent fort de face !

Le nouveau circuit est bien car on se croise et on se voit d’avantage que sur l’ancien. Les encouragements pleuvent. Du grand « allez untel » au petit signe de la main ou au clin d’oeil tout est bon pour s’encourager les uns les autres. Là dessus, il y a un truc qui m’avait fait forte impression l’an dernier, c’était ces petits signes avec Emmanuel (Conraux) alors qu’il menait l’épreuve. A chaque passage, chacun notre tour, il y avait cet échange. Les premiers et les (presque) dernier ensembles, unis dans le même effort. C’est con, mais ça m’avait touché !

Et bien cette année je peux vous dire que j’ai encore été gâté. De la gentillesse de Fabien aux encouragement de Yves en passant par ceux du shadock et les petits échanges avec Pascal, je peux vous dire que le top de la course à su garder sa simplicité. Des grands, des très grands.

Attention, cela ne retire rien aux échanges avec tous les autres coureurs. Mais ce rapport entre les premiers et les autres est vraiment très particulier sur un 24h. Au moins à St Fons !

20ème kilomètre, première tournée de pâtes chaudes. mmmmmmmmm c’est bon les pâtes !

Il faut dire que j’ai l’habitude de zapper les ravitaillement (et de le payer ensuite) Alors là pas question !

4) LE RAVITAILLEMENT

Ma stratégie de ravitaillement était très claire et surtout destinée à m’éviter toute déshydratation ou hypoglycémie.

- Tour 3 : boisson (eau ou coca)
- Tour 5 : boisson + solide léger (pâte de fruit, chocolat)
- Tour 8 : boisson
- Tour 10 : boisson + solide moyen (fruits, gâteau)
- Tour 13 : boisson
- Tour 15 : boisson + solide léger (pâte de fruit, chocolat)
- Tour 18 : boisson
- Tour 20 : boisson + ravitaillement solide (pâtes, viande)

Cette fréquence me convient. les petites quantités régulières sont passées sans soucis, pas de problèmes gastriques, pas de passages à vide comme d’habitude.
Je n’ai pris aucun produit énergétique non plus. Juste les aliments qui étaient proposé sur le ravitaillement de l’organisation.
Pour le liquide, j’ai évité le jus d’orange (uniquement parce que cela ne me faisait pas envie) mais j’ai alterné eau et coca avec plaisir.

3ème heure toujours à la même allure.

4ème et 5ème heures le rythme baisse un petit peu, mais c’est normal. De toutes façons j’arrête pas de dire aux autres que les 6 premières heures ne comptent pas. La course se jouera pendant la nuit ! (en plus j’avais raison !)

Au 55ème km, une douleur persistante au niveau du « coup de pied » me pousse à tenter un changement de chaussures. Cette douleur de type tendinite est apparue au fil des tours et le fait de changer de chaussures (mes vieilles asics mais avec de nouveaux appuis) va me permettre de l’effacer progressivement.

Petit ralentissement progressif de l’allure dûe à l’augmentation des sections de marche, mais toujours bien en dessus de mon rythme limite de 6km/h

A titre d’informations, mon allure de 6km/h me donnerait un temps de 10mn au tour. Hors en début de course j’arrive à faire un tour en marchant en 8mn environ. Par la suite, je vais en faire de nombreux en environ 9mn, soit 1 mn de moins au km que ma barrière horaire !

Au 60ème, je vais remplacer le béret par un bonnet car je commence à avoir froid à la tête. J’en profite aussi pour mettre mon masque de VTT pour me protéger du vent

Passage aux 70km en 9h00 !
Heu là il faut que j’arrête de déconner. J’ai fait la moitié de ma distance déjà ! Et j’ai 3h de rab ! A partir de maintenant, même si je tourne à 6km/h, il me restera mes 3h d’avance

Du coup je dis à MMI que je décide de passer mon objectif de 140 à 150 km. Vu ma forme ça devrait passer sans problèmes

Au 80ème , changement de chaussettes. Des échauffements dans les pieds me font craindre de belles ampoules. Chaussettes propres + couche de nok (malheureusement, cela ne suffira pas !) J’ai été idiot d’attendre sur ce coup là. je pensais que les frottements allaient passer mais non, les ampoules sont là, il va falloir faire avec.

Les tours deviennent de plus en plus difficiles. Les pieds me font beaucoup souffrir, et le traitement du 80ème n’a rien arrangé.

Un peu plus tard (je ne sais pus exactement quand), je vais enfiler une polaire fine sous le coupe vent (en plus du reste).

90ème km. J’ai mal aux pieds... encore... je n’arrive plus à me concentrer sur le reste. C’est trop con. Les genoux tiennent, la douleur à l’aine qui m’avait obligée à m’arrêter l’an dernier est revenue mais est largement supportable (elle n’était pas réapparue depuis un an) mais ce qui me fait galérer ce sont les pieds.

Je repars quand même mais au bout de quelques tours c’est la tête qui lâche. j’ai mal, et surtout, j’ai pas envie de continuer à avoir mal. je fais encore un tour puis deux en marchant, je me ravitaille au 95ème comme prévu, mais je sais que c’est râpé. encore un tour, un autre, puis le 98ème !

Au 99ème je me souviens être interpellé par le zèbre mais je ne comprend pas pourquoi. Un peu plus loin je le vois débarquer avec le Papy venu nous rendre visite (à minuit, comme si il y avait rien d’autre à faire !) Je suis tellement secoué que j’ai du mal à percuter, à réagir. Je termine mon tour, et je repars pour le 100ème. Ce sera mon dernier. C’ets décidé depuis plusieurs tours. Je pousse à 100 et j’arrête. je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour ce tour mais j’ai l’impression qu’il dure une éternité.

14h14 de course je passe la ligne une 100ème fois. Je demande au zèbre de contrôler mon pointage. il regarde sur l’écran et il m’annonce 97 tours. Là j’arrive à réagir (de dépit) alors que j’avais compté tous mes tours depuis le début !!!
Il tourne l’écran de l’ordinateur vers moi pour me montrer et il me faut quelques secondes pour voir que le compteur marque. 100 tours. Et le zèbre mort de rire de la frayeur qu’il m’a faite ! P'tit c#n rayé !!

Je passe au ravito, je prend du coca, de l’eau, un bol de pâtes et un steack haché et je vais m’asseoir a table au chaud pour manger tout ça.

En plus du Papy, y’a aussi toute la Papy’s team qui est là. J’espère qu’ils m’excuseront de mon manque de communication mais j’étais pas très bien à ce moment là.

Je mange, je vais faire un brin de toilette, je me déshabille et je me glisse dans mon duvet. Il me faut pas loin de 45 secondes pour m’endormir au chaud.

LE LENDEMAIN MATIN

Je me réveille sur les coups de 7h00. Mal aux pieds, un peu cassé mais je ne suis plus dans le coletard.
Je retrouve Gé et le Toutou qui se sont arrêtés pour dormir et qui vont aller refaire quelques tous en marchant.

Je regarde à côté de moi et je vois que le duvet de Koline est vide. Cela veut dire qu’elle tourne toujours. Quel p’tit bout d’femme !

Du coup ça me motive, et je décide d’aller l’aider à terminer. En fait en me couchant je n’avais pas prévu de repartir (sauf pour le dernier tour). Mes deux objectifs étants ratés, y aller pour refaire 120km ne m’apportait pas grand chose. Mais là c’est différent. Si elle est toujours là elle sera peut-être contente d’avoir un petit peu d’aide sur la fin. Alors je me change, je prends un café avec mes camarades et je vais me poster au ravitaillement.

La Koline ne tarde pas à arriver. Elle m’annonce en être presque à son 130ème tour et de vouloir faire 135 pour boucler sa course.

Pas de soucis, tu vas les faire. A partir de là, je ne vais plus la quitter d’une semelle. Tour par tour, elle va construire son objectif. Je m’occupe d’aller lui chercher son ravitaillement, et MMI la motive à chaque passage. Lui aussi est resté sur le pont pendant que je dormais.

133, 134, allez on pousse un peu jusqu’au 135, et le voilà qui pas, mais il reste du temps. Aussi l’idée première de Koline qui était de s’arrêter après son 135 et d’attendre la fin est remise sous son mouchoir et on repart.

On est doublé par les premiers de la course. Fredou qui tire Fabien, Gérard qui tire Pascal et Bibi qui continue à coacher son champion de shadock. quel final tout ça

136, coup de blues. Le fait d’avoir atteint son objectif déclenche une baisse de pression mais elle se reprend vite

137 avec Mmi on savait que ça devait passer, peut être aussi un 138ème. Mmi s’arrange même pour nous apporter des croissants.
Entre les tours Koline passe par tous les états . Du masque totalement fermé, aux pleurs puis au rire tout ça en quelques tours.

138 elle recommence même à courir. de petites sections, mais elle en a encore dans les jambes,

139, il nous reste une dizaine de minutes pour le faire celui là. Du coup elle ne s’arrête même pas au ravito et continue tout en courant. Il est bouclé 2mn30 avant la fin de la course, mais elle veut encore continuer. le compteur s’arrêtera à 139,2 km.

C’est fini elle a largement réussi son premier 24h !

Retour vers la ligne d’arrivée, premier passage au ravito, puis c’est la valse des serviettes, du change, du repos avant d’entreprendre quelques bouteilles de bières, de champagne, quelques tranches de saucisson ou de tome avec des chips. bref le moment de partage et de convivialité d’après course.

Voilà,

Alors quel(s) bilan(s) tirer de tout cela ?

Pour ce qui me concerne, le bilan est mitigé.

Disons que par rapport à mes objectifs, c’est un fiasco complet puisque aucun des deux n’a été atteint. Bon mais ça ne fait pas avancer les choses ça !
N’étant pas d’une nature à m’apitoyer sur mon sort, je préfère regarder ce que je peux retirer de cette épreuve.

- Une belle première partie de course, en gros les 80-90 premiers km ont été super bien gérés. Il est probable que le manque d’entraînement a joué sur la suite des événements même si ce n’est sûrement pas la seule raison de mon arrêt
- Un arrêt déclenché par le physique mais totalement géré par la chute du mental. Pourtant j’étais préparé à cela. J’ai bossé ça pour le raid 28, et je suis arrivé en pensant être prêt, mais en fait cette édition n’était qu’une étape supplémentaire dans mon apprentissage du 24 heures
- Une amélioration de 45mn (au moins) sur les 100 bornes ! (ça s’arrose !)
- Côté chaussures, j’aurais probablement du alterner les deux paires plus tôt afin d’éviter les douleurs liées aux appuis répétés. Je pense à une alternance tous les 40km probablement.
- Le gros soucis physique a été les ampoules. Problème que j’avais réussi à éradiquer depuis pas mal de temps. Le participation à des épreuves de ce type (ou de type route) doit me rappeler à bien me protéger les pieds. La technique des bandes d’elasto que j’ai longtemps utilisé (mais pas cette fois ci) aurait probablement évité ces ampoules. Ce qui me mine un peu c’est que je n’ai même pas eu la présence d’esprit d’aller me les faire soigner, juste afin de pouvoir repartir en marchant. Il me restait 10h pour faire les 40km manquant. En marchant c’était largement faisable, mais je ne me voyais pas avoir mal encore 10h et je n’ai pas pensé une seule fois à me faire soigner. c’est là qu’un « coach » aurait été utile ! pour penser à ma place !
- Un ravitaillement bien géré. Je n’en ai raté aucun, pas de gros coup de pompe pendant 14h (quelques petits coups de pompe mais ça c’est normal)

Alors que faire de tout ça ?

Et bien retourner sur un 24h, continuer l’apprentissage, et faire péter ces 140km la prochaine fois.
Peut-être une modification de la stratégie avec une pause en milieu de parcours si l’avance le permet (j’aurais du le faire cette année)
Une adaptation de l’entraînement. indispensable pour couvrir les 10h qui me manquent

Je voudrais juste terminer en remerciant et félicitant toutes celles et tous ceux qui ont été présents. Organisateurs, coureurs, accompagnateurs. Merci !

J’ai des pensées particulières pour certaines et certains mais si je commence à les exprimer ici, le CR va doubler de longueur, alors ce sera dans mes réponses à vos CR !

L’electron_ki_va_devoir_revenir_sur_24h_encore_une_fois

1 commentaire

Commentaire de mico34 posté le 23-03-2007 à 12:51:00

et ben je savais pas que t'avais galéré autant sur tes premiers 24heures -
As-tu réussi à les faire tes 140 km ?

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