Récit de la course : 100 km du Semnon 2008, par pineau

L'auteur : pineau

La course : 100 km du Semnon

Date : 28/9/2008

Lieu : Bain De Bretagne (Ille-et-Vilaine)

Affichage : 2165 vues

Distance : 100km

Objectif : Terminer

1 commentaire

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100km de la vallée du Semnom

Arrivée en fin de journée à Bain de Bretagne, découverte de l’aire de départ récupération du dossard puis direction le lieu d’hébergement le camping du lac à la sortie de la ville où nous allons pouvoir nous poser un peu. Jany, mon accompagnateur et Suzette, sa femme, nous retrouvent en début de soirée. L’équipe est au complet, vérification du dossier de course constatation une nouvelle fois du profil du parcours (il va falloir être sérieux), après un traditionnel repas de pâtes et l’ultime préparation de tout le matériel direction les lits pour une courte nuit.

            4h30 réveille, on avait prévu de se lever un peu plus tard mais le stress nous gagne déjà, nos compagnes ont décidées de venir assister au départ. Nous partons, Jany en vélo et moi en courant (ça fera un échauffement comme si c’était nécessaire). Une côte, déjà, pour rejoindre la ligne. 20 minutes avant le départ dernier briefing, le peloton est maigre (81 partants et seulement 1 féminine).

            6h00 départ dans la nuit noire et la fraîcheur (environ 3°), chacun trouve son rythme quelques paroles dans les parties plates et descendantes puis des que le reliefs se fait ressentir les mots s’arrêtent. Vers 7h Jany va à la tête de course, je suis intercalé entre 2 groupes, je cours à 11km/h (ça va). Le levé du jour avec son brouillard, me permet de découvrir le relief vallonné et les jolis villages traversés. A Sel de Bretagne, je retrouve Céline, mon amie, et Suzette je leur signale que tout va bien et leurs demande où est Jany, car cela fait prés de 2h que je suis seul. Je le retrouve quelques km plus loin avec quelques cèpes qu’il avait trouvés sur le circuit. Le temps commence à se réchauffer je quitte le coupe vent. En passant à Saulniéres on s’aperçoit que certains ont abandonnés après 30km. Les côtes et les descentes s’enchaînent (j’avais une autre idée de la Bretagne). Des appels téléphoniques de la famille et des amies me réconfortent dans mon périple. Entre Trésboeuf et Soulvache, une partie plus vallonnée que les précédente, commence à me faire cogiter. Jany, toujours présent, à encore les mots qui aident. Une douleur au genou se fait ressentir je m’y accommode. Au passage à Rougé (60é km), je suis encore à 10km/h de moyenne, je sens que  cela ne va pas durer, justement mon amie est là, je la préviens que je serai aux alentours des 11h. Une partie plate de 5km sur un chemin boisée, qui devait être un moment de bonheur après ces côtes et descentes, me parait difficile de tenir un rythme, j’ai en point de mire un coureur qui est à la peine aussi. Au sortir de ce secteur je suis dépassé par le 1er coureur du relais les autres seront loin derrière. Le calvaire commence, plus rien ne passe au niveau de l’estomac, la tête n’est pas au mieux. Les coureurs que je retrouvent aux ravitos semblent être dans le même état (d’après eux), je fait un bout de route avec un gars qui va boucler son 98é 100km (ils sont rudes les anciens). Vers le 70é la douleur au genou s’accentue, je ne peut plus courir je demande à Jany de partir à la recherche de pommade ou cachet pour calmer la douleur, je continu en marchant. Jusqu’au 75é km je me dit que je ne vais pas finir, le moral est au plus bas après le retour de Jany et de sa pommade ‘miracle’ je ne veux plus continuer c’est décidé j’abandonne. Mon accompagnateur, qui avait prévu de faire les 20 derniers km en courant, me persuade avec l’aide d’un coup fil à un ami (comme dans ‘qui veux gagner des millions’) de finir, il est vrai que je peu marcher sans douleurs. Au passage à Ercée en Lamée, nous retrouvons nos compagnes, je signale à Céline que je vais finir en marchant car j’ai un rythme proche de 8km/h (si cela peu tenir jusqu’au bout je m’en contenterai). Jany après avoir poser le vélo et s’être mis en tenu me rejoint pour ce final. Dans la côte du Haut Verrion nous rattrapons quelques coureurs, suivi de la descente du terrain de moto cross, glissante et pierreuse, nous partegeons un moment de bonheur le morale est de retour même si tous les objectifs sont mis au panier, le tout est de terminer. Toujours le même relief qui passent mieux en marchant. Au 95é km Jany ira rejoindre nos femmes sur la ligne d’arrivée, je ferai ces 5 derniers km seul et toujours sur le même rythme (40’ pour 5 km) en me remémorant tous les événements de cette journée. A l’entrée de la ville je retrouve les équipes pour leur relais final, je ne pourrai les suivre mais cela fait du bien de trouver un peu de monde après ces grands moments de solitude sur le circuit. Je bouclerai mon 4é 100km en 11h46’41’’. Malgré la difficulté du parcours je suis heureux d’avoir pu terminer cette course, ma dernière pensée ira, comme souvent dans ce type d’épreuve, aux personnes qui de prés ou de loin m’ont permis d’y arriver (Jany, Suzette, Dominique, Michel, …) et surtout Céline et Emma, notre fille, qui comme moi étaient dans l’aventure depuis 2 mois.

1 commentaire

Commentaire de bluesboy posté le 03-10-2008 à 09:52:00

Bravo pour ta course ,c'est vrai que la bretagne ce n'est pas tout plat .Une course qui me tente bien (j'ai de la famille dans le coin),le seul problème le manque de concurrents .... 100 KM avec 80 coureurs c'est des grands moments de solitude

Bonne récup

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