L'auteur : kailasa
La course : La Roger Frison-Roche
Date : 13/7/2008
Lieu : Beaufort (Savoie)
Affichage : 3018 vues
Distance : 15km
Objectif : Pas d'objectif
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Après une petite entorse sur la traversée du Vercors à la mi juin, je me décide donc à reprendre la compétition. Ce sera la Frison Roche, dans le verdoyant Beaufortain. Cruel dilemne: petit ou grand parcours? En faveur du petit, ma cheville qui n'est qu'à moitié consolidée, un gros manque d'entrainement depuis 4 semaines, un parcours que je connais et enfin un départ à 9h (ce qui me fait partir de chez moi à 6h15, ce qui est très raisonnable). En faveur du grand, c'est un trail "dans mes distances", aux paysages magnifiques, et que je n'ai jamais fait. Samedi 12, je regarde la météo: les prévisions annoncent de la pluie. Mon choix est vite fait, la petite nature que je suis préfère se mouiller 1h30 plutôt que 4h30...
En effet, à mon arrivée à 8h sur Beaufort, il pleut, le plafond est bas, c'est pas aujourd'hui que l'on appréciera la beauté des paysages!
Inscription, un beau tee shirt technique puis échauffement sérieux, car le début de la Frison, si on part vite, c'est violent.
Nous sommes donc une petite centaine au départ, avec quelques têtes connues venant du trail, du ski de fond ou du ski alpinisme; le niveau est relevé, comme souvent dans les trails savoyards. Au coup de fusil, à 9h, le peloton s'élance. Je me suis placé en deuxième ligne et ca part plutot vite... 300 mètres de plat et... 1,3 kilomètre pour 300 mètres de dénivelé... Rapidement, un groupe d'une dizaine d'unités se détache; la boue et la roche humide rendent les appuis aléatoires. Le cardio monte rapidement. Apres 500-600m de montée, on sort de la forêt pour se retrouver dans les prairies et les hameaux d'altitude, la pente se raidit encore. La plupart opte pour le mode "marche". Au final, d'ailleurs, seul le futur vainqueur passera ce mur en courant de bout en bout. Pour ma part, j'alterne marche et relance, oscillant entre la deuxième et quatrième place. Les sensations sont correctes, sans plus, mais je m'accroche. Je passe en troisième position au sommet (hameau du Péchard). S'ensuit alors une portion plate et goudronnée avant d'entamer la première descente... qui va sonner le glas de tout espoir d'un bon résultat... Cette première descente, c'est un sentier monotrace, dans une prairie, et boueux à souhait. Deux alternatives: suivre le sentier, et c'est très très glissant(et c'est un euphémisme) ou bien couper hors sentier, c'est moins glissant mais on ne sait pas très bien où on met les pieds. J'opte pour le second choix, tout en décidant de faire la descente "en dedans", pour éviter tout risque pour ma cheville. Et un peu plus bas, après une bonne bonne bonne gamelle, je décide de faire la descente très très très "en dedans". Je me fais dépasser par 5 concurrents, dont certains sont vraiment impressionnants vu les conditions.
Au bas de la descente, aussi loin que je puisse voir, personne derrière, et devant, ils m'ont distancé. Deuxième montée, sur route d'abord, puis sur sentier monotrace pentu, je reprends du terrain peu à peu, je me rapproche...J'aperçois la tête de course plus haut, je dois avoir autour de 2mn de retard. Puis on débouche sur un large chemin, relativement plat, roulant, dans la brume et je me fais à nouveau distancer. Petit coup de moins bien avant d'arriver au hameau du Bersend. Je décide de passer du mode "compétition" au mode "gestion". Je rattrape un concurrent, qui lui est passé en mode "marche", je gère la suite de la montée sans me mettre dans le rouge. Vient ensuite un passage ludique, monotrace en forêt, vraiment sympa, puis c'est la descente (au milieu des vaches) vers Arêches, glissante bien sur, et qui est de plus agrémentée par le franchissement de clotures. Descente pentue, très ski alpin, mais bon... je préfère assurer. Je me retourne, derriere, ca revient... Traversée d'Arêches, puis, 3 kilomètres de routes vallonées, indéniablement la partie la moins interressante du parcours, je maintiens l'écart avec mes poursuivants. Puis, on amorce la descente vers Beaufort, d'abord par un large sentier, puis par des petits sentiers monotraces en forêt, techniques et un peu piègeux. J'assure toujours... Et j'entends débouler l'un des mes poursuivants, qui me dépose littéralement à moins d'un kilomètre de l'arrivée avec une facilité déconcertante. Il ne descend pas, il vole. Chapeau!
Passage sous la ligne d'arrivée, septième, j'échappe de justesse à l'interview (premier ouf!) et la première féminine arrive déjà! Deuxième ouf, je l'ai échappé belle! (un peu macho comme remarque, ça, non?)
Bilan perso: Bonne course pour une reprise. La cheville reste fragile, et c'était peut-être un peu trop tôt.
Bilan sur cette course: bonne organisation, bon balisage, bénévoles sympathiques, très bonne ambiance, les spectateurs n'hésitent pas à sortir les "carrons" (les cloches à vaches) pour encourager les coureurs, et bien sur du beaufort pour les primés!!!
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