Récit de la course : Le Tour du Canigou 2008, par PaL94

L'auteur : PaL94

La course : Le Tour du Canigou

Date : 28/6/2008

Lieu : canigou (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 2629 vues

Distance : 86km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Le récit



Tour du Canigou Edition 0

Titre prometteur et alléchant car agrémenté d’un sous titre ‘’Aventure belle et engagée’’.

Cette ’aventure que m’avais transmis José fin 2007 m’avait séduite et les contacts que j’avais eu avec l’organisateur et les gens de la région me faisaient attendre également une ambiance sympathique.

Remontant doucement des abysses de la méforme dans la quelle j’avais sombré depuis 3 mois je n’avais pas vraiment réuni les conditions optimales pour aborder ce trail mais comme j’étais déjà inscrit je ne voulais pas rater cette aventure. Néanmoins la semaine d’acclimatation, obligatoire pour moi quand il s’agit d’une course en altitude, m’avais permis de me présenter au départ un peu plus reposé et acclimaté avec pour seul objectif de terminer et de profiter des paysages magnifiques.

Marc que je retrouve sur le parking insiste encore une fois pour que nous fassions la course ensemble, ce dont j’essaie de le dissuader car même s’il est un peu plus âgé, je sais qu’il part comme un jeune homme et avance plus vite que moi et je sais que j’y laisserais des plumes à le suivre. Et puis j’ai bien envie de vivre le tour complet mais pas du tout confiant dans mes moyens tout juste revenants. Donc je me fais le serment de ne pas me laisser entrainer à des rythmes excessifs.

Rencontre avant le départ avec Jean-Pierre un collègue du site de Toulouse qui m’apprend que José ne viendra pas : déjà en délicatesse avec ses tendons il s’est achevé la cheville en jouant avec son fils. Décidemment c’est la série noire pour lui mais bon, vu le terrain c’est peut être aussi bien qu’il se soit fait cela avant plutôt que pendant l’épreuve.

Briefing sur l’enclos de départ (nous sommes qu’une centaine) où on nous recommande à la prudence pour cette édition sans objectif de classement et le sympathique organisateur Gerard Blin donne le gong de départ avec un louche et un couvercle de grand faitout.


Faisant fi des précieux conseils, la troupe prend un départ rapide sur les 30m de plat avant la montée vers le col Palomère. Comme je suis derrière comme d’hab’, je prends le temps d’un gros bisous à ma blonde que je ne risque pas de louper cette fois et qui veinarde va pouvoir profiter de la piscine cet après midi. Je m’élance après ces ‘’adieux déchirants’’ mais prudemment car étant à la queue et je ne peux que suivre le troupeau. J’aperçois Marc un peu plus haut qui m’attend et je lui répète encore une fois de faire sa course mais il préfère m’attendre. J’espère secrètement qu’il va se lasser car je me dis que sinon j’augmenterais mon rythme plus que de raisonnable pour le suivre et que le moteur va serrer. J’ai vraiment envie d’aller au bout et je ne suis pas sûr d’avoir retrouvé assez de forme pour cela mais il va me falloir être prudent. Il fait à peu près 30 °c à l’ombre et je suffoque déjà dans cette montée pourtant une des moins méchantes de la course d’après mes repérages.

Col Palomère 2,7 Km et 250m de D+ avalés, arrivés en plein cagnard nous suons à grosses gouttes et ce n’est que le début. Montée vers la tour de Batère qu’on aperçoit au loin : 4 Km et 400m de D+ mais quasiment tout à découvert. Je me félicite d’avoir pris ma poche à eau de 2 litres ca ne sera pas de trop. Pendant ce temps Marc fais des photos me rattrape, me dépasse et reprends des photos. Je lui explique au fur et à mesure en passant le détail de ce qui nous attend. Le souffle revient petit à petit, la machine commençant à bien chauffer et nous sommes de plus en plus côte à côte sur l’ancienne voie ferrée des mines.

La Tour de Batère en plein soleil et accueil des benévoles qui nous prennent en photos. De là on peut voir la mer et nous imaginons les veinards en train de faire trempette. Il fait de plus en plus chaud. Il est 15h25 et le mercure n’est pas prêt de descendre. D’autant qu’il faut maintenant se diriger ver le refuge de Batére sur une section complètement à découvert. Nous avons maintenant un rythme commun avec Marc et nous discutons tout en avançant tant et si bien que nous nous trouvons 50m trop haut : on a loupé une marque et nous sommes obligés de couper en travers pour retrouver le tracé plus bas. Bon il faut qu’on soit un peu plus attentif !

Refuge de Batère ca roule toujours et je me félicite d’avoir pu faire cette semaine de repos et d’acclimatation avant car le lundi précedent 3 h de marche me mettaient à genoux. « Pourvu que ça doure ! » comme disait Madame Mère.

Nous sommes maintenant dans une partie boisée et ce n’est pas du luxe car sur ce versant pas d’espoir de Tramontane rafraichissante. C’est splendide et un peu moins chaud mais avec un peu plus d’hygrométrie et nous commençons à rattraper par ci par là quelques concurrents qui payent le prix fort d’un départ trop rapide. Je trempe mon buff régulièrement dans les torrents que nous traversons afin de me rafraichir la tête et les idées. Apres la descente, remontée vers le col d’En Cé que nous atteindrons toujours dans un rythme régulier et au dessus de mon tableau de marche que j’ai fixé à 20h me laissant un peu de mou sachant les difficultés qui nous attendent.
Direction maintenant vers la baraque du Faig premier ravito en eau que nous rallierons par la route forestière. J’explique à Marc que le traceur a été très gentil avec nous car il a éliminé la variante initialement prévue par les ‘’Canals de Léca’’ qu’il fallait atteindre par une montée sévère. Compte tenu de ce qui reste cela ne nous manquera pas.

Arrivée sans encombre au ravito où l’organisateur s’enquiert de notre forme à tous. On le rassure tout va bien ce n’est qu’un début. Je recharge ma poche presque vide comme quoi il vaut mieux en emmener plus et nous repartons après 5 mn de pose et de discussion comparative sur nos petits truc de trails : un oreiller pour Gérard et le dessin du profil pour moi.

Bon on va attaquer une partie vers le deuxieme ravito des Estables qu’on m’avait décrit comme féroce et j’appréhende un peu. Il fait toujours très chaud mais nous sommes encore à couvert direction col de L’Estaniol. Nous récupérons 3 concurrents qui nous précédaient et qui remontent vers nous ayant manqué un embranchement. Il y a une féminine avec laquelle nous allons jouer à ‘’je te double, tu me doubles’’ pendant toute notre course.

Col de L’Estaniol, toujours sur un bon rythme mais pas trop, 18h35 il fait encore très chaud à découvert et dès que je peux, je trempe mon buff dans les ruisseaux et il me dégouline délicieusement sur la tête et dans le cou. On papote avec Marc tout en étant attentif au terrain pas évident : monotrace en devers, cailloux, racines, branche d’arbre, il faut se bagarrer avec le parcours pour le mériter mais dès qu’on peut lever les yeux quel paysage !

Descente maintenant vers la Chapelle St Guilhem. C’est bien technique pour moi et je sens bien les contraintes dans les chevilles ! Je me félicite d’avoir enfiler mes deux chevillières car je sens qu’elles en ont besoin (surtout la droite foulée à l’utmb) pour encaisser le terrain et plus d’une fois me permettre de me rattraper à la limite de l’entorse. On déboule ainsi à la sortie du bois sur la chapelle devant laquelle un pointage a été mis en place. On discute un peu avec les bénévoles qui s’enquièrent de notre forme et de notre fatigue nous proposent gentiment de l’eau alors que ce n’est pas un ravito prévu mais vue la chaleur ont emmené quelques packs de bouteilles.

Descente maintenant vers le torrent pour remonter sur l’autre versant sur la route forestière jusqu’au col Baxo et attaquer la grimpette vers le col de Serre Vernet.
Col Vernet et descente vers les Estables (enfin descente des fois ça remonte et ce n’est pas une section facile) Cela fait déjà une trentaine de kilomètres et ca commence à se sentir dans les chevilles et les cuisses. Bon on ne nous a pas menti sur cette partie mais hélas je sais qu’il ne s’agit que d’une formalité au vu de ce qui nous attend par la suite. Nous débouchons enfin sur le chemin forestier et nous apercevons au loin le ravito. Nous marchons un peu question de se délasser les muscles et ensuite nous nous mettons à trottiner. Marc en grande forme me devance largement mais comme je sens mes limites je le laisse s’envoler vers le ravito.

Le ravito 21h00 : en théorie que de l’eau mais les bénévoles aux petits soins ont fait un grand feu, du thé chaud et proposent à tous pêches blanches, nectarines et saucisson. On n’est pas vraiment en semi autonomie mais les fruits sont le bienvenu et le saucisson nous redonne un peu de sel en plus de mes noix de cajou. Le soir ne va pas tarder aussi, après 10mn nous levons le camp, ce qui nous fera devancer des locaux arrivés avant nous et qui ne se pressent pas. Pour nous la montée vers le Plat Guilhem nous attend avec ses 500 m de D+ surtout pentu au début (selon ma reco du mercredi).

Dans cette montée, le vent aidant et la fraicheur tombant, mes vieux soucis gastriques commencent à se rappeler à mon souvenir. Comme d’hab ca me brasse et je sens l’envie de vomir monter sournoisement. Marc qui voit que je suis à la peine passe devant se disant qu’il me retrouvera plus loin. Je me traine comme une limace asthmatique et malgré mes efforts pour m’accrocher je me fais doubler par une dizaine de concurrents qui se retournent inquiets aux sons des vomissements que je ne peux plus contenir. Je sais malheureusement que tant que mon nez coulera je n’ai que peu d’espoir d’amélioration.

J’aborde ainsi à 22h20 à la peine et en solitaire sur le Plat Guilhem pour admirer la fin du coucher de soleil et un fourmillement de frontales qui cherchent dans le crépuscule leur direction. Je les rejoins et leur indique que c’est tout droit (d’où l’intérêt d’avoir le tracé en tête) et je retrouve Marc dans la troupe.

Nous faisons une halte pour que j’enfile mon gore-tex (je suis montée en Tshirt, tu m’étonnes que j’ai froid avec le vent) et allumer ma frontale. Frontale qui se met aussitôt en économie. J’avais pourtant des piles neuves mais j’ai du la laisser allumée sans faire attention. Même problème qu’à l’Ecotrail, je cumule ! Il faut que je change mes piles mais ce n’est pas le meilleur endroit pour procéder à cela et en attendant Marc me prête gentiment sa deuxième frontale jusqu’au prochain ravito. Tant mieux car après le refuge je sais quelques cailloux nous attendent au début de la descente.

Nous faisons route maintenant avec un vétéran 3 de 70 ans (Chapeau) et qui fait encore 5h20 au championnat du Canigou, ce dont je me contenterais bien.
On discute tout en descendant et trottinant quand on peut jusqu’à la Croix de la Lipodère.
En débouchant sur le chemin forestier je montre à Marc la variante coupant le premier lacet et que le traceur nous a également épargné.
Maintenant il nous reste 3 bon kilomètres roulants jusqu’à Mariailles et il faut en profiter car après plus question de moyenne. Mes petits soucis et les dénivelés précédents ont quand même mis à mal mes cuissots moins frais qu’au début et j’appréhende, redoutant qu’il s’agisse du coup de mou que je ressens depuis trois mois et qui risque de me faire arrêter. Mais bon à coup d’alternance marche et course (bonjour Cyrano !) ca se passe quand même jusqu’au ravito où nous sommes accueilli avec des applaudissements et un bol de soupe.

La soupe, un bonheur, pas difficile de rendre un traileur heureux ! Marc change de chaussettes et moi de piles pour ma frontale. Une pêche blanche pour le gout et me voilà déjà piaffant pour repartir sachant ce qui m’attend. Nous avons encore retrouvé nos locaux arrivés avant et qui s’enquièrent du résultat du match de rugby.

Il est 23h40 et nous repartons après seulement 10mn de pose car j’ai un peu pressé Marc mais comme il sait que j’ai reconnu l’endroit il me fait confiance sur mes prédictions du terrain à venir. Et je pense que cela va en user certains. Cette section magnifique de jour est quand même assez technique car à la moindre inattention les pieds buttent sur un caillou, ce qui m’arrive d’aillleurs à chaque fois que je prends un peu d’eau à ma poche. Nous nous faisons doubler encore une fois par les deux locaux et par la féminine qui ont un bien meilleur rythme. A croire qu’ils ont des gènes de cabri ou d’isard. Mes gènes de blaireau ne me permettent pas ce genre de rythme et ca sera déjà bien si j’arrive au bout vue la forme du moment donc pas de panique on met un pied devant l’autre et on avance. Traversée des nombreux ruisseaux où il faut faire attention à ne pas se mouiller les pieds, passage des portails et de pierriers successifs et partout l’odeur du genêt qui nous accompagne. Le grand torrent qu’il faut traverser sur les bouts de bois où je constate que le balisage est plus visible qu’en plein jour car lors de ma reco j’avais traversé plus haut sur les rochers. Nous remontons maintenant sur une section un peu moins caillouteuse (mais pas de beaucoup) vers l’embranchement pour le refuge Arago et la montée du Canigou par la Brèche Durier et la terrible Cheminée expérimentée en plein vent le mardi précédant.

 

Embranchement perdu dans les genêts que nous ne verrons même pas, occupés que nous sommes à nous appliquer dans nos pas et nos placements de pieds. Au vu de ma boussole je m’aperçois que nous l’avons déjà dépassé et que nous dirigeons dans le grand contournement au dessus de la Jasse de Cady vers le col Segales. Nous rattrapons à un moment le couple qui navigue dans les même horaires que nous et je les pilote un moment jusqu’au col car ils doutent un peu du chemin mais je suis sûr de moi et de ma reco.



Col Ségales, je souffle un peu, marque l’heure : 1h27 et montre à Marc le dur chemin vers La Moura (suivi le lundi) dont je remercie le ciel qu’il n’ait pas inspiré le traceur.
Direction maintenant sur la partie connue vers le col de la Jasse d’En Vernet et sa succession de pierriers à passer. Nous y arrivons pour y être accueilli par la lune dans ses premiers quartiers ce qui donne une ambiance lumineuse ténue.

Descente vers le refuge de Bonne Aigue et sa route forestière. Mais avant il faut descendre le GR pas si évident que cela et qui nécessite toujours autant d’attention. Et comme nous sommes en plein milieu de la nuit, la fatigue aidant, la progression n’est pas très rapide mais globalement aux vues des frontales ici et là on se maintient à peu près.
Passage prés du refuge et ensuite on enclenche la courte montée de 250m de D+ en moins d’1 km vers la Casteille. Là ça ne cause plus on y va en rythme régulier mais lent : ca commence à bien tirer. Montée ensuite plus douce vers la Fontaine de la Perdrix et j’interroge régulièrement Marc pour l’Altitude car je ne veux pas louper l’embranchement. Quand c’est bon c’est rapidement que nous trouvons notre descente à gauche mais au dessus c’est une douzaine de traileurs qui jardinent et s’apostrophent car passés trop haut. Nous leur indiquons le chemin mais ils ne croient pas toute de suite car ils n’ont pas vu de marques plus loin. Je continue néanmoins sûr de la direction et les rassurent après 50 m de D- supplémentaires : j’ai les marques du balisage ! Du coup on a toute la troupe aux basques mais pas pour longtemps car la plupart on un meilleur rythme.

La descente n’est pas si évidente et commence à se faire sentir dans les genoux. Vivement le ravito que je sais pas loin. Il nous faudra encore un petit peu de temps avant d’aborder la partie plus plate et enfin le chemin vers le refuge des Cortalets à 4h35.

Arrêt buffet on se pose autour de la table avec une soupe. Y sont déjà nos deux locaux et la féminine qui a l’air bien crevé et ne tarde pas à piquer un petit somme à table. Je discute avec un autre traileur qui a le même soucis :notre gps géonaute n’a pas tenu la distance et j’ai perdu l’enregistrement du parcours effectué. Pas assez d’autonomie pour ce genre de promenade.

Comme d’hab’ nous repartons après 10mn en laissant nos concurrents dont on sait qu’ils nous redoublerons à l’exception peut être de la féminine dont nous nous disons qu’elle avait l’air bien rincé. Je ne doute plus maintenant de pouvoir aller au bout du tour mais le chemin est encore long, il nous reste plus de 20 km, même si c’est plus de descentes que de montées. A la sortie du refuge un bénévole dévoué accompagne chaque partant pour lui montrer le bon chemin à prendre.

Petite descente sèche sur 50m de D- avant d’atteindre le parking et la route forestière pour quelques kilomètres. On marche d’un bon pas mais comme c’est la fin de la nuit j’ai un gros coup de mou et je ne me sens pas de trottiner. Du coup ca ne loupe pas nos deux locaux nous rattrapent et nous doublent au bout de d’un bon quart d’heure. Direction vers le Ras del Prat Cabrera où il ne faudra pas louper l’embranchement. Nous nous faisons doubler également par un traileur orange qui s’arrête juste dans le bon virage plus bas et nous demande si c’est OK. Il fait encore sombre mais nous finissons par apercevoir le repère réfléchissant sur le portail. Pas d’erreur possible nous sommes juste en dessous de l’arrivée de la variante qui devait être bien casse pattes.


C’est maintenant quelques kilomètres sur ce grand balcon sur lequel nous verrons poindre le jour. Notre traileur orange nous distance rapidement ayant de meilleures jambes que nous. C’est beau mais c’est long et toujours faire bien attention où on met les pieds il y a quelques à pic où je n’aimerais pas tomber. Tiens re-voilà notre féminine qui s’est refait une santé et nous double une dernière fois car nous ne la reverrons plus. Elle a bien fait de se reposer et j’imagine qu’elle nous a mis au final une bonne heure. Comme quoi ça paye de savoir se reposer.

Ensuite ce sont une nouvelle fois nos deux locaux qui nous redoublent : ils ont du louper l’embranchement et faire un peu de rab’. Ils arriveront malgré cela avant nous.

Plus le jour monte et plus la forme revient, nous sommes quand même des bêtes diurnes. Arrivée à 7h10 au refuge de l’Estanyol, je suis tout surpris je n’ai pas vu l’abri du Pinatel. On a pas été très performant sur cette section depuis les Cortalets et cela m’a semblé long.
Comme il commence à faire chaud on prend néanmoins 2 mn pour ôter les coupes vents et prendre un gel.

On tient le bon bout mais il faut encore descendre et puis remonter vers les anciennes mines de fer de la Pinouse. On bien fait de prendre un patator parce que la descente pardon, c’est encore quelque chose de bien pentu et qui tabasse pas mal les chevilles et les genoux.
Remontée maintenant vers les mines. Bien pentu aussi, je grimpe moins bien qu’au début. Apres les 150m de D+ nous croisons dans les ruines un chien et son maitre de randonneur qui est en train d’harnacher son cheval. Je l’envie, il doit se régaler dans le coin à se promener ainsi.

Nous rejoignons maintenant l’ancienne voie ferrée et je sais que maintenant c’est tout bon ! Encore faut-il aller au bout. Plus ca va plus on avance et quand les jambes sont bien détendues nous commençons à trottiner. Nous croisons encore une fois Gérard Blin qui nous félicite et nous indique la marche à suivre au col Palomère. Col que nous atteignons en petite foulée de plus en plus amples pour retomber sur notre traileur orange qui semble en moins bonne forme que précédemment et fait route maintenant avec un compagnon de route. Nous les rattrapons et avec Marc on se pique comme des gamins à accélérer l’allure question de faire compétition. Pas très utile mais ça pimente les derniers kilomètres qui nous restent et que nous avalerons jusqu’au bout sans ralentir.
Arrivée à fond (j’exagère un peu) pour rentrer dans la salle des fêtes sous les applaudissements des bénévoles. OUF ! 9 h13 à ma montre donc 19h13 de course ; j’avais prévu 20h en me disant que je serais déjà très content vue la forme du moment si j’y arrivais.
Marc pour sa part a finalement tenu bon sa prédiction de faire route commune et ne m’a pas lâché d’une semelle alors que je pensais qu’il rongerait son frein à m’attendre. Et ça fait encore une belle ballade partagée avec copain à ranger en plus dans la boite à souvenirs ! Et quels souvenirs avec une cerise sur le gâteau : première fois et certainement la dernière pour moi de finir dans les 50 premiers (d’accord on était moins de 100 au départ mais il n’y a que comme cela que je peux y arriver)

Nous assistons à l’arrivée du traileur orange que nous applaudissons. Pendant notre discussion sur nos impressions du terrain avec Jean-Pierre arrivé 3 heure plus tôt avec Maïlys, c’est au tour du vétéran 3 avec qui on a descendu à la Croix Lipodère, de soulever les acclamations. Chapeau bas ! J’aimerais bien être capable de faire cela à son âge.


C’est maintenant pour nous le moment d’aller nous doucher et nous reposer un peu avant le repas de clôture. Et quel repas : un super buffet de crudités en tout genre, tout ce qu’il faut pour réjouir le traileur gavé par les gels et une mega Paella. En souvenir il nous est donné un Tshirt et nous aurons plus tard notre classement, nous sommes gâtés jusqu’au bout.





Décidemment c’est première augure bien de la suite et si cette course s’officialise, nul doute qu’elle deviendra une épreuve exigeante de référence tant pour la difficulté que pour les paysages et que pour sa convivialité.






Une dernière petite photo de ces genêts qui ont embaumé notre ‘’promenade’’ :



4 commentaires

Commentaire de maï74 posté le 07-07-2008 à 10:47:00

Beau récit, bien écrit et toi, au moins, tu as les noms des lieux traversés bien en tête, pas comme moi ! Désolée pour ton arrivée, je n'ai pas résisté à l'appel de Morphée ! Bravo à toi pour cette bonne gestion de course et bonne continuation...

Commentaire de biggun posté le 07-07-2008 à 16:27:00

Bravo, et quelle précision, j'en ai encore des frissons....

Commentaire de gjoss posté le 07-07-2008 à 19:19:00

Slt Pierre,

encore une fois, désolé de ne pas avoir pu venir, mais c'est à l'insue de mon plein gré :-)
Félicitations pour ta gestion de course (et ton récit) et à bientôt sur un prochain trail ou au "boulot" ...
Bonne vacances et bonne continuation de prépa pour le GRR

José

Commentaire de Cantalou posté le 08-07-2008 à 21:44:00

Bonsoir Pierre, super compte rendu et content d'avoir partagé ce super repas avec toi et Marc.

Jean-Pierre

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