Salut à toutes et à tous !

Et voilà, le quatrième maillon de la chaîne « franchir II » vient d’être solidarisé au 3 premiers !

Quand le bourrin a dévoilé le tracé du tour et que j’ai vu qu’il faisait étape à Nantes, j’ai tout de suite réservé ma journée. Le boeuf en a profité pour me parachuter « organisateur » de l’étape. Et c’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis mis à l’organisation. Tout ne se fit pas sans mal, car il n’est pas évident de regrouper sur une même étape des franchisseurs venant de Paris, de Saint-Brieuc et de Nantes et son agglo, de coordonner notre route avec celle de JSC, de la ligue 44 contre le cancer, des médias et du lycée dans lequel devait se dérouler l’arrivée. Au final, tout se fit en temps et en heure et c’est avec même quelques jours d’avance que le programme global était bouclé et que je pouvais enfin être rassuré ;-) Et oui, la tortue est pas spécialement sujette à la patatoïde quand il ne s’agit que d’elle, mais quand j’embarque des coéquipiers sur un même bateau, j’aime bien que tout soit en place pour que la croisière se déroule sans trop d’imprévu…

Le frangin du chacal (merci à lui) ayant récupéré le témoin auprès des franchisseurs de Caen-Rennes, c’est à 4h00 du mat ce lundi matin que le chacal récupérait jimmy pour le premier relais. Jimmy avala les 35 premiers km pendant que le chacal l’accompagnait en voiture. Ce franchisseur s’était inscrit de longue date sur kikourou mais je ne le connaissais pas auparavant. Le camarade s’est révélé fort efficace (3h00 pour couvrir les 35 km, dont les 2 derniers tiers sur un terrain particulièrement accidenté et difficile).

Pendant ce temps, Yves, un ami Nantais à qui j’avais parlé de franchir il y a plusieurs mois et qui m’avait immédiatement donné son feu vert, passait me chercher à 5h30. Chargement de mon vieux VTT et du ravito, et nous voilà parti au point de RV avec les premiers relayeurs (ST Malo de Phily, Ille et Vilaine). Arrivé à 6h45 sur la place de l’église, le chacal nous informe d’une arrivée légèrement retardée à cause d’un retard à l’allumage et surtout à cause du profil tourmenté de ce début d’étape que j’avais sous-estimé.

Faisait pas chaud chaud sur cette placette, Yves qui s’était éloigné de la voiture quelques minutes pour contempler le « paysage », effectua rapidement un repli stratégique dans le véhicule car il était frigorifié.

Finalement, Jimmy arrive, bien transpirant et on voit qu’il n’a pas amusé la galerie. Brève rencontre, signature du livre d’or. On récupère le chacal tout sourire. Vers 7h20, tandis que Jimmy remonte dans sa voiture pour rejoindre St Brieuc (il s’est levé à 1h15 du mat), Yves prends le relais pour 20 km. Le chacal monte sur le vélo et je prends le volant. La fraîcheur n’empêche pas une mise en route rapide d’Yves qui malgré un tracé encore très accidenté parvient à maintenir une excellente moyenne, inférieure à 5’ au km. Le jour s’est levé, et nous pouvons profiter d’un chouette paysage d’hivers. Je remplace le chacal frigorifié sur le vélo et Yves, en bon chasseur qu’il est, apprécie de courir en apercevant de temps en temps un petit lapin ou une famille de chevreuil. Une côte redoutable oblige notre franchisseur à marcher quelques mètres mais, après 1h50 de course, Yves boucle ses 20 km tout essoufflé en arrivant sur la place de l’église de Langon.

L’ourson est là avec du café bien chaud. Nous transbordons le ravito d’une voiture dans l’autres et Yves peut rentrer sur nantes, car une journée bien chargée l’attend. Puis, nous poursuivons le franchissement, moi dans la voiture de l’ourson et l’ourson sur mon vieux VTT pourri. A 9h30 , le chacal prend les choses en main. Sacré client le bestiaux. Les km défilent à grande vitesse. Sur le relais d’Yves, le parcours était facile à suivre, mais maintenant, le tracé est plus piégeant et je suis obligé de faire des sauts de puce avec la voiture pour m’assurer de ne pas rallonger inutilement le chacal. Le canidé franchit allègrement la Vilaine et entre ainsi en Loire_atlantique. Au bout d’une heure, je remplace l’ourson congelé sur son vélo (y’a pas à dire, c’est la plus mauvaise place surtout quand il fait froid). Arrivé à Guémené Penfao, mon tracé doit emprunter la D 15, avec de très longues lignes droites et une circulation plus dense. Je propose plusieurs fois au chacal de le relayer, rien à faire, l’animal est lancé, il avale la forêt du Gavre comme une fleur et déboule comme une balle à Blain (km 85) : bilan 32 km en 2h30 environ, mais malgré tous ses efforts, nous sommes encore à la bourre sur le tableau de marche que j’avais prévu.

Maintenant commence la partie la plus sympa du parcours, on va longer le canal de Nantes à Brest. L’ourson qui a des fourmis dans les pattes attaque le premier tronçon, le chacal se restaure et je remonte sur le vélo pour accompagner l’ourson. Au moment de passer sous l’autoroute qui va de Nantes à Rennes, l’ourson réalise qu’il est passé sous le même canal quelques heures plus tôt en se disant que ce serait vachement sympa de venir courir par là un de ces jours ! et voilà, c’est chose faite ;-) Non content de s’être fait un semi à allure marathon la veille, notre ourson, parti pour 1 heure de franchissement, va finalement avaler les 12 premiers km de canal en 1h20 à peu près. Tranquillement, sereinement et tout content d’avoir apporter sa pierre à l’édifice.

Arrivé, au lieu dit « bout de bois », maître canari, par l’odeur alléché nous a rejoint. En effet, même s’il se fait discret sur la ml en ce moment, le canari n’a pas voulu louper « ça » ! en effet, c’est l’heure du casse-croutte ! le pot de rillette, le saucisson et le côte du Rhone prennent une grande claque, mais les gaillards savent rester prudents sur la gourdasse bleue (on se demande bien pourquoi ! ce ne sont que des plantes, ça ne peut pas faire de mal). Maintenant, je sais que l’on ne rattrapera plus le retard, donc je ne presse plus les choses, et nous profitons pleinement de ces bons moments de camaraderie passés sous un soleil timide mais qui se décide enfin à sortir ! Bon, c’est pas tout ça, mais il reste encore 40 km environ à faire ! A 13h45, alors que le canari et le chacal attaque côte à côte la deuxième portion du canal, j’aide l’ourson à mettre un peu d’ordre dans son coffre de voiture qui est devenu un binz sans nom ! J’en profite aussi par me changer car je compte bien courir un petit peu quand même . Et oui, pour ceux qui ont suivit, j’ai fait pas mal de vélo pour l’instant mais pas un seul km en courant , et le pire, j’ai pas honte, ça ne me manque (presque) pas. Le canari a déployé ses ailes et va enfiler les 14 km suivants de canal comme des perles (1h20). Est-ce la présence du chacal à ses côtés mais mes deux zozos ont pris une avance terrible, j’ai beau vélotter comme un beau diable à leur poursuite, ce n’est qu’après une bonne demi-heure que j’arrive enfin à les rattraper tout essouflé ! et bien, ça m’aura bien dérouillé les jambes ce petit sprint. Les km passés sur le vélo sont maintenant beaucoup plus agréables, non seulement parce que le fond de l’air est beaucoup plus chaud mais aussi parce que le parcours est vraiment très chouette.

Fin du canal, maintenant le parcours est plein sud jusqu’à Nantes, il reste un peu moins de 30 km. Il est 15h00 et nous sommes attendu à 16h30. ce sera trop court ! tant pis, je décide de faire mes premières foulées en partant vite ! bigre, la mise en route est difficile après tous ces km de vtt à allure de coureur ! allez zou, objectif Sucé sur Erdre par la D 69 ; Je vous promets que c’est vrai, pour allez à Sucé, il faut se faire la D….69 ! ça ne s’invente pas un truc pareil ;-)))) J’essaie d’aller vite et la présence du chacal à mes côtés m’encourage. 8 km légèrement bosselés et 40’ plus tard, j’arrive sur la place de l’église de Sucé, pile_poile en même temps que l’ourson qui a eu juste le temps de ramener le canari à sa voiture. Il est 15h45. Il reste 16 km, la décision s’impose, il nous faut faire un saut de puce en voiture. Ourson, chacal, tortue et VTT prennent donc place à bord de l’oursonmobile. L’ourson nous dépose 8 km plus loin à la Chapelle sur Erdre et file déposer la voiture à l’arrivée. Je suis vraiment heureux de faire découvrir ces derniers km au bord de l’Erdre au Chacal. On est dans mon jardin d’entrainement, je connais tous les sous-bois par cœur. On passe sous l’autoroute, sous le périf, on rentre jusqu’au coeur de la ville grâce cette merveilleuse coulée verte sans voir un seul pot d’échappement. Arrivé sous le pont de la Beaujoire, nous sommes rejoint par un enseignant du lycée qui nous accueille pour faire les derniers km avec nous.

Après avoir récupérer l’ourson et montrer à mes petits camarades mon terrain d’entrainement pour le Mercantour (quelques escaliers rigolo), c’est finalement à 16h33 (pour une arrivée prévue à 16h30) que nous arrivons au portail du lycée Blanche de Castille. Nous y attendent, ma fille aînée qui s’est beaucoup investit dans l’organisation de l’arrivée et un copain prof de SVT au lycée (Renaud). Merci encore à vous 2 pour votre magistrale organisation de l’arrivée. Un prof de sport et quelques élèves nous rejoignent pour les derniers hectomètres organisés en mini-circuit autour des bâtiments du lycée. Les élèves ont tendu la banderole JSC et c’est au sprint que l’ourson, le chacal et votre serviteur, suivit des lycéen la franchissent !!!

Nous sommes très chaleureusement accueillis par les membres de JSC, Cécile (trésorière) et Pathy (représentante nantaise) par la représentante de la ligue contre le cancer du 44, par Maxithon qui fera l’étape Nantes-Poitiers, par le directeur M. Aillet et par tout plein d’élèves car nous arrivons juste au moment de la sortie des classes. Nous refusons temporairement les jus de fruits offerts par les élèves du BDL car nous devons remplir notre obligation principale : faire connaître JSC. Et la présence de charmantes journalistes de « ouest France », « presse océan » et « Nantes TV » nous donne l’occasion de parler de JSC. Mission accomplie ! (dès que j’ai compilé les différents articles et reportages, je donne tout ça au bœuf pour la revue de presse). Je suis vraiment très très heureux quand je vois le bonheur dans les yeux de ma fifille, si fier de son papa tortue. Mme tortue a fait aussi le déplacement avec les 2 petits derniers qui s’occupent joyeusement du buffet ! le sourire de Pathy est extra-ordinnaire de communication, Cécile a vraiment l’air heureuse pour JSC. L’ourson et le chacal ont le sourire jusqu’au oreilles ! Pétard de pétard, qu’est-ce que je suis content !!! Ce n’est pas sans émotion que j’essaie de répondre de façon cohérente face à la caméra !

Ca y est, c’est fini ! les élèves s’éparpillent, nous pouvons rejoindre le buffet ! signatures du livre d’or ! je papote 5’ avec Maxithon (un phénomène celui-là, il va relier Nantes à Londres via Paris en 15 jours et en courrant les 3 marathons au profit de SOS Desmoïde, site que je vous conseille d’aller visiter, lien sur kikourou) ! Le chacal a le droit à une bonne douche chaude et au revoir à tout le monde. Passage par tortue’s home pour vider le coffre de l’ourson qui est dans un état lamentable ! chacun essaie non sans mal de récupérer ses petites affaires. Un p’tit café et il est déjà l’heure de se séparer car le chacal à un train à prendre, et l’ourson repart le soir même pour Royan ! arf !

Ce fut encore un grand moment d’amitié et de partage. Merci à la ML de m’apporter tous ces moments de joie ces derniers temps (saintélyon, raid 28, sortie raquette en tarentaise). Merci au bourrin, sans qui rien de tout cela ne serait possible, merci à tous ceux qui ont téléphoné ou laissé des SMS (je ne les citerais pas de peur d’en oublier, mais sachez que votre soutien nous a été très précieux). Merci à mes compagnons de route, par ordre d’apparition à l’écran : jean-michel (jimmy), Yves, le chacal, l’ourson, le canari .

Mon Dieu, que le monde serait beau, s’il n’était peuplé que de femmes et d’hommes comme vous tous !


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Bien Amicalement,
La Tortue
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