Samedi 31 mai, 9h00, j’ouvre les volets. Comme chaque jour depuis plus d’une semaine, il pleut… Du jamais vu de mémoire de Haut Alpin.

11h00 : Miracle ! Le soleil perce entre les nuages.

17h00 : Il  s’est de nouveau caché lorsque j’arrive au plan d’eau d’Embrun pour le dernier opus de la trilogie du challenge des 10 km des Hautes Alpes. Après Veynes et Gap, Embrun s’annonce comme mon dernier 10 000 de la saison. Afin de descendre pour la première fois sous les 44 minutes, j’envisage de changer de tactique. Aujourd’hui, pas de départ prudent. Le programme : partir vite (pour moi vite = 4.15 au kilo) et tenir le plus longtemps possible, quitte à exploser en plein vol.

17h15 : Petit échauffement en compagnie de Nathalie qui est venue chercher un nouveau podium. Elle m’avait devancé de 30 secondes lors de la foulée caturige,  je lui annonce mon intention de les lui reprendre aujourd’hui.

17h30 : Seul kikourou au milieu de 230 concurrents, nous nous élançons pour 3 tours d’un plan d’eau bien connu des triathlètes de l’Embrun man.  Le parcourt initialement prévu ayant été rendu impraticable par la récente crue de la Durance, nous allons donc, pour le plaisir de nos supporters, passer plusieurs fois sur la ligne d’arrivée. Le premier tiers de chaque boucle, peu agréable, nous voit faire le tour de la piscine municipale. La seconde partie, sur la digue séparant le plan d’eau du lac de Serre-Ponçon, est beaucoup plus pittoresque. Nous courrons sur l’eau. Seule manque la vue sur les sommets qui se cachent derrière des nuages de plus en plus menaçants. Le dernier tiers, avec belle petite montée et courte descente rapide, nous ramène vers l’arrivée.  

Passage au 2^ème kilomètre en 8.26, je suis dans les temps.

Il me faut reprendre mon souffle dans un 3^ème  kilomètre avalé en 4.29.

Je retrouve mon rythme initial pour atteindre la mi-course en 21.26.

Les jambes deviennent lourdes, je commence à souffrir et ralentit peu à peu.

-         6^ème kilomètre en 4.30, la pluie est de retour !

-         7^ème en 4.32, il pleut …

-         8^ème en 4.34, il mouille…

-         9^ème en 4.37, c’est la fête à la grenouille…

Plus que mille mètres, il va falloir s’arracher pour finir en moins de 44. La descente, une accélération finale et un sympathique sprint au coude à coude me permettent d’atteindre la ligne en 43min55s (10^ème en 4.14) à une gentille 73^ème place sur 233 arrivants. Objectif atteint.

Nathalie arrive 2 minutes plus tard. 2^ème de sa catégorie et 3^ème féminine au classement général du challenge !  Deux podiums d’un coup…

Mais pluie, froid et supportrices impatientes me poussent à quitter les lieux avant les podiums et la pasta party. Dire que nous avions un moment imaginé finir la journée par une baignade dans le plan d’eau…