L'auteur : guirlande
La course : Marathon de Beloeil
Date : 13/10/2007
Lieu : Beloeil (Belgique)
Affichage : 977 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Objectif majeur
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Par où commencer pour ce premier marathon?
Le plus important selon moi c'est dans l'ordre chronologique d'arrivée, un tout grand bravo à Xavier (en manque de kilomètres?), à Nico le cachottier (qui n'a suivi qu'une semaine de prépa spécifique...la dernière ... de repos) et à Diduv le lendemain à Bruxelles (hallucinant!!!!!).
Ensuite, il y a les remerciements. Tout d'abord à mon épouse qui a dû déplorer (mais qui s'en est peut être réjoui) de longues heures d'absence pour l'entraînement, ensuite dans l'ordre des conseils Diduv, Nikoach et Xavier qui tous ont contribué à faire de ce marathon une réussite pour moi, les personnes qui m'ont encouragé qui par un petit mot (Jaife, Stefan, Igor, ...) qui par leur présence sur le parcours (Mr et Mme Wauquiez, la famille Vanderhaeghen, Marie-Rose (avec qui je courrai quelques centaines mètres) et Alain, Yves Sadoine... ou par leur accompagnement lors des quelques 42195m parcourus. Je les citerai dans mon CR.
Mes objectifs sont à plusieurs échelons
1° Finir (on l'oublie un peu souvent que c'est le premier but pour un premier marathon)
2° Ne pas marcher
3° Sous les 4h30 (l'allure prise lors des 30 de Meslin)
4° Sous les 4h13 (sois plus de 10km/h)
5° Sous les 4h (ce qui doit être possible en fonction des allures d'entraînement et d'Hérinnes mais je n'y crois pas trop)
Le but est donc de démarrer aux puls et espérer être dans une allure des 4h le plus loin possible MAIS surtout sans s'exploser. Au plus loin je tiens cette allure au moins je devrais puiser dans le mental pour la motivation.
Le décor étant planté.
Beloeil 9h30, le temps est splendide, les conditions vont être idéales pour courir pendant quelques 4 heures.
Première surprise à l'inscription c'est la présence de Nicolas. Caramba, je ne resterai pas dans les annales comme ayant détenu le record du marathon des rhos hihihihihi.
Le stress n'est pas présent, je suis détendu et même heureux d'être là. Je l'ai dit, je suis confiant et pense savoir à quoi m'attendre.
Par ailleurs, ce serait à refaire, je choisirai Beloeil comme premier car la présence des gens qu'on apprécie, des gens connus face à l'inconnu est un adjuvant moral non négligeable.
Je me place sur la ligne de départ en dernière position. J'avais d'abord dans l'idée un km en tête mais me suis ravisé (et grand bien m'en a pris quand j'ai appris les 3'25" de Kristof Rul). Départ en trottinant un peu dans l'inconnu le temps que le cardio prenne les puls. Petit souci de vessie dès le départ (et pourtant j'avais pris mes précautions!!!!) qui me feront m'arrêter une vingtaine de secondes vers le 2e km. Premiers passages en 5'41" et 5'26". Ouf trop vite ça on lève le pied. Dans la première boucle, beaucoup en ont rêvé moi je l'ai fait, dépasser, la légende JL Deb en course lol.
Je ne verrai pas les km 3 et 4 et arrive au 5e 18'03" plus tard. Total 29'10" et déjà 45" dans la vue par rapport aux 4h. Le moral en prend un coup mais moins que je ne le croyais. La machine se met en route et à puls égales, les km commencent à défiler plus vite. Alors que dans la première boucle j'étais accompagné par tonton O'Mallet (qui fera tout en vélo avec moi. Ca va les fesses tonton?), je suis accompagné un peu par Vince et bcp par Nikoach et Greg (Nikoach que j'aurais la bonté d'attendre pour ne pas le fatiguer lol et surtout pour lui permettre de reprendre ses clés tombées re-lol). On plaisante, on rigole, tout va bien. Les km défilent de manière très agréables et très plaisantes. Passage au 10e en 57'44" (28'34" aux 5) et donc maintenant 54" de retard sur les 4h. Malgré ce retard, mes sensations et l'évolution de la course me font dire que ça va le faire mais je tente de ne pas m'emballer. De mémoire, mes puls étaient vers les 150 à ce moment là. C'est au passage sur le petit pont que je verrai Pascalitintin qui fera plusieurs allers et retours à vélo.
Je crois que le risque est alors grand de lâcher les rênes. Les résolutions du début sont oubliées, le corps est échauffé et on commence à se sentir bien. Attention ne pas trop y aller.
Au passage de la deuxième boucle, je suis accompagné par Oliv' toujours à vélo donc, Myriam aussi à vélo et Miko lui en courant.
Beaucoup de monde sur cette boucle. Suis dépassé par des dizaines de coureurs et ai tendance à monter l'allure. Mais comme tout va bien, je continue non sans me brider quelque peu. Les puls seront vers les 154 alors ce qui me semble tôt mais bon comme ça roule. Les deux blocs de 5 suivants sont pris en 27'47" (malgré un bordel dans l'aiguillage ne me faisant perdre "que" 15-20 secondes grâce à Pascal et sa connaissance du parcours) et 27'45", ce seront les deux plus rapides. Le passage au 20e se fait en 1h53'16" et pour la première fois je suis en avance (24") sur les 4h et tout continue à aller bien. Le semi est passé en 1h59'25" environ et un coureur flamand qui ambitionnait 4h aussi et qui sera lontemps dans mes parages (depuis le 15e jusqu'à l'arrivée où il me prendra 15") me dit que les 4h ce ne sera pas pour aujourd'hui et qu'on sera plutôt vers les 4h15. J'ai un peu de mal à le croire comme je me sens si bien mais bon comme c'est mon premier marathon...
Arrive donc la dernière boucle et le commencement de la course à mes yeux. C'est une vraie escorte présidentielle qui est maintenant avec moi. Spideral (enfin!!) à vélo, Myriam en courant, Oliv' toujours à vélo, Miko à vélo, le barman pour 7 bornes (hum hum) et Pierre Quintin. Pascalitintin est maintenant quasi full time avec nous.
Si j'ajoute à ce petit monde la moto de mon ami Jacques faisant la navette entre son épouse Fabienne Depauw et notre groupe, ainsi que Louis fine (san qui mon entraînement aurait plus souffert au niveau du mental) à partir du 30e (sans compter les concurrents qui se sont abrités de longs moments derrière moi et que l'on voit sur les photos) ça fait un solide paquet. C'est aussi à partir du 30e que je verrai sur le bord de la route la silhouette d'une future médaille de bronze V1 au marathon de Bruxelles (qui malgré un emploi du temps surchargé et 24 heures avant son échéance avait voulu me témoigner son amitié ... et accessoirement voir le masque de douleur hihihihi).
Un IMMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNNNSSSSSSSSEEEEEEEEEEEEE merci à tous car vous ne savez pas à quel point c'est GENIAL d'être entouré comme cela lors d'un défi personnel.
J'en reviens donc à la course où je dis à mes nouveaux accompagnants que la course se déroule de manière parfaite jusque là. Les km continuent à défiler (20-25 en 28'04" et 45" d'avance au total). Tout continue à bien tourner jusqu'au 29e et le long faux plat qui (merci Pascal tu avais raison) pris comme ça n'a rien d'insurmontable mais après 29 bornes fait mal. Ce km sera pris en 5'57" mais dès le sommet je relance, ce qui me fera dire à Pierre que c'est bien la côté qui me fait me sentir moins bien (25-30 en 28'20" et 50" avance maximale). J'écoute les conseils de Pierre me disant que je dois virer à l'orange au 34 au plus tôt et au rouge au 39 au plus tôt. Les puls sont depuis un moment entre 160 et 164 mais ça va...jusqu'au 33e.
Là ça commence à bien coincer. Malgré mon avance sur les 4h, c'est là que je comprends et que je dis que ces poignées de secondes seront insuffisantes.
C'est maintenant que le mental doit vraiment jouer. J'ai compris que les 4h ne seraient pas pour aujourd'hui mais je m'en fous ou plutôt je ne m'affole pas. Je suis occupé à réussir mon entreprise et je veux me battre pour ne rien regretter. (30-35 en 28'53" et 22" d'avance au total) Les km s'égrènent d'abord annoncés par R2D2 et ensuite par les panneaux. Mais que le sentiment est mitigé entre "chouette il ne reste que 4 km et grrrr mais qu'est ce qu'ils croient euh c'est ENNNNOOOORRRMMMMEEEE ces 4000m". Au 39e c'est le vainqueur himself qui revient à vélo m'encourager (quel train de luxe!!!!!!).
Le panneau 40. Je vous assure qu'il est beau celui-là. J'ai failli m'arrêter pour l'embrasser mais non pas se déconcentrer (35-40 en 30'19" et retard 1'32" retard maximal). Je vois les km qui bien sûr sont plus lents mais qui ne traduisent en aucun cas une explosion.
Le 41e est en côte, ce sera aussi le km le plus lent en 6'20". Au sommet de cette côte quelques mètres avant le 41, je ne sais ce qui me prend mais je décide lancer la machine. Je veux tout donner. Normalement plus rien ne peux m'arriver. J'accélère franchement dans la descente. La légère remontée le long du parc me rappelle à l'ordre mais au 42e je serre tout ce qui peut l'être et franchis la ligne fourbu, épuisé mais O combien heureux.
Quelle gaieté aussi d'avoir ses amis là, présents. MERCI à tous encore une fois.
J'ai mon épouse en ligne et les larmes me montent de bonheur, de fatigue, d'émotion. Quel bonheur. J'avais lu des dizaines d'expérience de la sorte et étais sceptique mais c'est vraiement un sentiment en rien comparable à ce que nous connaissons toute l'année.
Ce bonheur est évidemment encore plus grand lorsque je me repasse le film de ce marathon (1h59'25" et 2h01'49" aux semis). Je crois avoir, à mon niveau, signé la course parfaite. Certes je peste d'échouer à une trentaine de secondes des 4 heures (mon temps moins les deux pertes de temps) mais je ne regrette rien car c'est au delà de mes espérances pour un premier marathon.
1 commentaire
Commentaire de Kiki14 posté le 08-11-2007 à 17:28:00
Ben voilà t'y es arrivé...super Monsieur le Marathonien....je suis bien content pour toi... ton récit est très vivant et émouvant à la fin ...merci et un grand BRAVO à toi
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