Récit de la course : La Course nature des Embiez 2007, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Course nature des Embiez

Date : 16/9/2007

Lieu : Ile des Embiez (Var)

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Distance : 14km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit

J'ai coupé. 2 - 3 jours avant la course, j'ai coupé. Après une série estivale de courses toutes plus intéressantes les unes que les autres qui m'a apporté beaucoup de plaisirs, il me reste le circuit de l'Île des Embiez, ce dim 16 09.

Une course entre ciel et mer. La semaine qui précéde a vu 2 récup. - échauffement - entretien et 48 h avant le départ un 10 kms pour me remotiver et essayer de retrouver le mordant. ma tête s'est offerte des vacances prématurément et comme c'est le cerveau qui commande, j'ai plutôt tendance à m'activer comme un bon vieux diesel, très lent à démarrer. la deuxième partie du 10 kms a été tonique pour me "renerfvifier". Je pense donc être prêt.

Les inscriptions se font sur le port et le dossard nous garantit le transport gratuit en bac jusqu'à l'île. Quelques coureurs sont prêts pour le 1er embarquement mais la grande meute prendra le suivant. Le bateau s'ébranle doucement, sort du port et l'on s'éloigne. La vue s'élargit sur toute la façade et les collines en arrière plan jusqu'aux sommets très verts. promenade en mer agréable ; on a le temps de visualiser sur 360° une partie de la côte, les petites villes et leur ports au loin, derrière, les habitations accrochant la pente encore verte avec dans les hauts lointains l'enveloppe chaude de la lumière qui adoucit la brutalité des rochers, l'horizon et l'île qui grossit rapidement. le bateau ralentit, fait demi tour et accoste par l'arrière. Pas mal de gens à cette heure quand même matinale, beaucoup de voiliers et hors bords au garage. Des commerces sur la place centrale et des petits lotissements ceinturant tout l'espace portuaire.

Repérage de la salle vestiaire, des sanitaires et je commence l'échauffement qui dure près de 40 mn. il faut au moins ça pour me tirer de la torpeur qui depuis 2 jours met mon organisme au repos. il va bien falloir que je la fasse cette course. j'arrive finalement à bien chauffer la machine mais elle manque sans conteste de nerf. bref, me volà prêt. Beaucoup de coureurs et de coureuses. On les sent compétiteurs. Ambiance stimulante.

J'ai pratiqué le circuit l'année précédente et connait donc le parcours qui a subi une modification sur 200m afin de ne pas traverser la zone très fréquentée des visiteurs.

Le départ est donné à 09h30. départ rapide qui voit s'ébrouer puis s'ébranler le peloton sur une petite route goudronnée direction Nord Ouest, tout de suite légérement montante pour emprunter un chemin qui permet à chaucun de courir à son allure. puis progressiment , on borde la voile pour tirer  plein Ouest sur petits sentiers qui provoquent quelques ralentissements, le peloton n'étant pas encore assez étiré. un changement de bord s'impose puisque on fait cap Sud-Ouest. la montée est quelque peu progressive et continue sur sentiers et route goudronnée.

Le rythme est rapide et soutenu. Tout le monde s'est emballé. Il faudra être costaud pour aller jusqu'au bout à cette allure mais je n'ai rien à perdre, je me ferai plaisir de toute façon même si celà risque d'être dur. Je n'imagine pas une galère. La vue est panoramique, surtout que l'on prend de la hauteur, elle s'étend de l'autre côté de l'île, des petites plages en contre bas jusqu'à perdre son regard dans le lointain par dessus les scintillements à la surface de l'eau et sur la gauche l'intérieur incurvé de l'ile où l'on distingue les vignes et des plantations délimitées par des haies de bambous ou de joncs. 

Puis de vent de travers plein Sud, nous virons doucement vent arrière toujours direction le sommet du circuit qui nous fait courir à deux reprises sur des sentiers plus raides comme en montage. c'est incroyable comme celà change rapidement selon que l'on se trouve à tel endroit de l'île et dans telle direction. déjà nous avons connu une traversée boisée et clairsemée où l'air était léger et le soleil pas trop chaud, puis la montée exposée sans plus et la suite plein soleil mais l'air bien ventilé. Plus on monte, plus il fait chaud à cause de l'effort. Toujours aussi vite.  Les coureurs qui m'accompagnent dont une coureuse que j'ai dépassé ont la hargne, je les sens qui ne lâcheront pas le morceau.

La course est vive. Les respirations soutenues. au sommet, ravitaillement, un verre d'eau sans m'arrêter et l'on vire brusquement à gauche toujours sur les sentiers ; bien sûr il a fallu empanner pour s'aligner sur Nord Est. A moitié de la 1ère partie la descente nous amène sur une zone plate avec le vent de face en courant  plein Nord. Pendant 2kms il faut soutenir le rythme en accusant le coup du à l'effort founi auparavant. On serpentine et tourne en rond car on est amené à croiser ceux qui caracolent devant. petits ponts à emjamber, attention à ne pas crocher la semelle, puis on sort de la zone, totale absence de vent, c'est dur on a l'impression de skotcher sous la canicule. Toutes voiles progresivement bordées nous atteignons une zone clairsemée de pins sous lequelles nous avons l'impression alors d'effectuer notre jogging dominical tellement c'est agréable.

Virement de bord pour un court plein Sud tout de suite suivi d'un revirement de bord, cap plein Ouest direction la place de départ qui n'est pas encore la place d'arrivée quisqu'il faut se taper un 2ième tour. Je l'avais presque oublié celui-là, et c'est là qu'apparaît la modification dans le parcours, une variante qui nous fait emprunter une montée raide d'une centaine de mètres et sa descente tobbogan ; réadaptation espresse de la foulée absolument nécessaire. mais c'est sympa et celà bonifie le profil général ; en fait ça manquait. Des encouragements, des vivas, des applaudissement mais pas de ravitaillement. J'accuse le coup quelques secondes, en prend mon parti et me rassure en pensant à ma fiole de 12 cl bien calée derrière mon dos. On en a vu d'autres, et l'on s'éloigne déjà.

Le tempo se maintient duraille et le rythme s"en ressent, bref, je crois qu'il y a un net ralentissement. celà tient du fait que pour conserver la vitesse un effort plus dur est demandé. Je retiens cependant qu'au 7 kms, je suis passé en 30 mn. Je me souviens aussi que l'année précédente, le deuxième tour avait été emballant et presque euphorique. cette fois-ci, je crains que celà ne soit le cas.

Les places sont conservées parmi les coureurs et coureuse qui me côtoient. La coureuse derrière s'est accrochée le premier tour et est toujours présente bien que l'écart s'est un peu creusé. Tout ça n'est qu'impression car les rétroviseurs ne sont pas obligatoires, voyez-vous. En tous les cas, deuxième tour, mêmes conditions ce qui fait que l'on sait à quoi s'en tenir et puisque j'ai parlé d'une coureuse, je vais parler d'un coureur qui m'avait échappé un peu car il avait pris le large mais que je rattape. Il me reconnait car on avait déjà couru côte à côte lors du 15 kms d'Aubagne. J'ai vraiment l'impresion en le voyant courir qu'il fait son jogging pour tenir la forme. tranquille, et tout de suite il reprend du champ. Je m'installe dans un effort qui m'amènera sans aucun doute à l'arrivée mais n'arrive pas à le booster ; ce qui confirme les considérations sur mon état de forme du moment. Ce que je remarque, c'est que je ne me fait pas remonter tout le long. Je pense que tout le monde a vu trop gros dès le début et en accuse le coup, il fait tout de même très chaud. Mais ce n'est plus certain quand près de l'arrivée quelques coureurs me passent, à cette instant, la coureuse s'est reprise et s'est rapprochée. ce manque de vitalité et ce net ralentissement m'ont fait perdre pas mal de temps puisque 3 mn suplémentaires ont été nécessaires pour de deuxième tour.

Mais ce qui s'impose derrière tout ça reste le cadre de la course, une zone panoramique permanente. On ne peut y échapper et c'est je crois la particularité de cette course qui est vraiment belle. Alors merci aux organisateurs. A bientôt pour un nouveau bouquet de courses. Merci d'avoir lu jusqu'au bout. Et pendant que j'y pense, comme je me suis orienté avec le soleil et que je suis pas sûr d'être un bon marin, veuillez penser à réorienter votre boussole pour bien me lire. J'ai du positionner l'Ouest trop Sud Ouest. Je vous laisse car j'entends la corne du bateau qui m'appelle pour embarquer.

1 commentaire

Commentaire de akunamatata posté le 07-11-2007 à 08:04:00

joli récit seapen, j'arrive bien à imaginer le tracé vu que je l'ai fait l'an dernier. Vraiment une course sympa à faire et toujours bien dotée il me semble.

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