L'auteur : pierrot34
La course : Duathlon vert
Date : 22/4/2007
Lieu : Frontignan (Hérault)
Affichage : 1857 vues
Distance : 28km
Objectif : Pas d'objectif
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Ce « duathlon vert » est l’un des deux seuls du genre organisés dans la Région Languedoc-Roussillon, l’autre étant organisé à Perpignan et un troisième, près de Montpellier ayant été annulé.
Il était organisé par le club local, le « Tri Run de Frontignan », que préside le bien sympathique Saad Bellaj et c’était une première en la matière, ce dimanche 22 avril, qui baignait dans une légère brume matinale. Mais la température n’était pas fraîche. Vraiment supportable, surtout avec le soleil qui guettait le départ, un peu après 10h, pour venir nous caresser de ses doux rayons.
Légers cafouillages aux inscriptions où même pour les pré- inscrits, il fallait passer à côté, pour remplir et signer une « carte Pass » avant de prendre son dossard. Un peu long mais nous n’étions pas 500, heureusement ! A peine une petite centaine, pas plus. C’était une première et la pub par « flyer » ou dans Midi Libre, n’a pas eu d’effets ravageurs. Et puis le 22 avril, c’était une date un peu particulière, non ?!
Alors pour le néophyte que je suis, me voilà en train de chercher de quoi fixer ma plaque de vélo ! C’est que l’horaire se précisait. Avec toutes ces complications par rapport à la simple course à pied ! Ah, tiens il y avait trois petits fils de fer dans le sac à puce, dossard et tee-shirt !
Passons au bricolage alors….
Et après, comment fait-on ? J’ai entendu parler de parc à vélos. Effectivement, il est derrière un gros camion garé sur ce parking du terrain de moto-cross de « la Cible », au carrefour de la route de Balaruc.
J’accroche mon vélo, mon brave « Décathlon », tout simple, offert par mes collègues pour ma retraite il y a deux ans, et revisité pour freins et pneus par l’ami Jean-Paul, le pape du vélo à Frontignan. Puis il est dans les 10h
Il a fallu en effet attendre l’arrivée de la dernière course « Avenir 1 et 2 » pour les jeunes avant le « briefing » de Saad et le départ sous l’arche d’arrivée. Vraiment ça change des courses habituelles. Pas la foule, pas de grande animation.
Et c’est parti pour trois premières boucles de course à pied sur chemins de terre et caillouteux (déjà !) avec légère montée et légère descente pour revenir au point de départ.
Je pars bien mais curieusement, très vite, il n’en reste plus que quelques uns derrière moi ! Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Ils sont fous ! Et je m’entends dire au 2è ou 3è passage : 63 ! Il m’en passe deux ou trois, ça doit faire 66…Plus beaucoup de bruit derrière moi. Je ne suis pas loin du dernier…Bizarre vraiment.
Puis arrive le décrochage du vélo ! Le casque. La ceinture- bidon avec de l’eau sucrée. Le diabète est toujours aux aguets, lui ! Un petit coup alors et c’est parti. J’entends dire à des gars de devant « pas à vélo avant de sortir ! » (du parc). Tiens, re-bizarre ! Et c’est parti pour la boucle à VTT à faire deux fois, dans le massif de la Gardiole que je connais d’autant mieux que j’en ai encore fait bien des chemins pour le Trail des Sangliers de Balaruc. J’en ai quatre ou cinq en point de mire devant moi. Et ça monte. Et ça se rétrécit. Et ça descend. Et ça « se cailloute » de plus en plus. Des trous, des pierres de toutes les tailles. Les yeux sont fixés sur la moindre aspérité ou le moindre passage pour le pneu avant. Un léger freinage et Plaf !!! Une pierre qui bloque tout ! Le vélo se soulève de l’arrière. La jambe gauche ou droite rattrape le coup. Faut remonter. Essayer de repartir. Voilà une sorte de gouttière de la largeur du pneu. Des cailloux toujours. Mais comment on peut avancer là-dedans ? Puis une sorte de lit de torrent asséché. Lunaire. L’enfer. Je descends, je remonte. Pas possible….. !!!!
Tiens un signaleur. Ca réjouit. A part à une fourche où je suis parti à droite au lieu de la gauche au 2è tour, ils sont bien là pour….signaler et même encourager. Merci les gars ! Mais qu’est-ce que c’est dur !
Je ne sais plus quand j’ai été doublé par les trois premières « fusées » mais alors ils ne doivent pas suivre le même chemin que moi. Ils prennent sûrement des raccourcis par la route ! Il est vrai qu'il est écrit sur le collant de l'un des deux premiers , "Steeve". C'est Steeve Laurent, coureur de classe internationale et l'entraîneur du Tri Run. Une sacrée pointure quand même!
Et le plus dur : très vite je me suis retrouvé tout seul. Plus personne en vue devant et personne derrière. Mais où sont-ils ? J’ai bien vu un gars qui avait crevé et réparait et une fille qui redescendait à pied avec son vélo sur le dos mais ça ne fait que 2 places de gagnées !
Et avec tout ça, encore un tour à faire ! Dans les mêmes conditions, sauf que je me suis vu m’enhardir un peu plus au 2è tour à certains endroits où j’étais passé à pied au premier.
Faut bien penser à s’abreuver (pour le sucre) et choisir l’endroit pour cela. Pas évident.
Je finis le 2è tour pépère, finalement, content de voir que mon brave vélo, pas du tout fait pour faire ce que j’ai fait, a tenu le coup.
Je le repose (« Descendez de vélo, Monsieur, c’est interdit », me dit une jeune contrôleuse à l’entrée du parc. On ne sait jamais ! Des fois où je rattraperais les premiers !) tranquillement, avec le casque, la ceinture et repars pour les deux boucles de course à pied. Une fille devant moi. 1er ou 2è tour ? Sais pas. Je finis sous l’arche. Ca sent la dernière place. On ne se moque pas, mais on doit quand même un peu le plaindre le pauvre ! Heureusement Saad, le président, qui me connaît, n’a jamais manqué un seul encouragement à chaque passage. Ca fait pas de mal.
Mise au sec. Et on s’agite du côté de la remise des récompenses. Déjà !. J’empoigne mon appareil photo pour prendre « les podiums » pour Midi Libre, mon journal préféré ( ?!!!!)
Les trois premiers au scratch, et l’équipe féminine. Et c’est tout ! Pas d’avalanche de coupes, comme en course à pied.
Un petit coup d’oeil aux papiers affichés. Ca doit être les classements. Ca s’arrête à 58. Je ne vois pas mon nom. Peu importe. J’ai dû faire plus de 2h30. Pas terrible. Mais je l’ai fait et à mon sens, les V3 n’étaient pas nombreux, les diabétiques encore moins ! Et puis je m’attendais à tout, même au pire, quand on voit là où l’on est passés… !!!!
Tout ça pour dire : le « duathlon vert », c’est dur ! Et le parcours était qualifié de « roulant » ! J’y retournerai sans doute. C’est à 3km de chez moi. Sur des chemins chers à mon entraînement, à mon cœur qui bat, et qui sentent si bon le thym en fleurs et les genêts. Ah, ce passage au milieu d’une « mer jaune » ! Je mettrai aussi des gants, pour ne pas glisser sur le changement de vitesse à cause de la sueur. Et peut être des protections sur les bras car ils sont en sang, avec toutes ces griffures d’arbustes de bord de chemin…
J’oubliais : la glycémie. Avec tout ce que j’ai bu de coca et de jus d’orange à l’arrivée : 2,66g à 14h ! Un comble ! Faut charger l’insuline de l’après-midi ! Mais cette nuit, attention les yeux….sur le réveil, pour contrôler à 2h du matin –quoique avec les élections, ça dépend, je vais peut-être veiller….- Et là, je risque de replonger dans le pot de Nutella !
1 commentaire
Commentaire de cedre posté le 23-04-2007 à 17:48:00
Bravo Pierrot34
Je compatis car j'ai fait pour ma part en duo (1 collègue courrait pour le duo) celui de Saint Genies l'an passé et je ne suis pas V3 mais j'en ai chié quand même (le vtt ça s'invente pas), pour ma part je reste les pieds su terre maintenant.
le vtt c'est sur du plat ;-)
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