Récit de la course : Les Templiers 2006, par jac59
L'auteur : jac59
La course : Les Templiers
Date : 29/10/2006
Lieu : Nant (Aveyron)
Affichage : 5016 vues
Distance : 66km
Objectif : Objectif majeur
2 commentaires
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la grande course des templiers 2006
Et bien voilà il est 5h10 ce matin mon assistante qui n'est autre que ma soeur vient de me déposer à Nant, les bénévoles sont déjà sur le pont et le seront toute la journée pour le plus grand plaisir des quelques 2400 coureurs et coureuses présent ce matin là.
Cette course impose l'humilité et depuis 1998 et mes débuts en course à pied je me suis toujours dis qu'il faudrai que je la fasse, la faire oui mais la subir non.
Je me suis préparé sérieusement dans un petit village de la drome ou je travailler en saison en tant que maitre nageur.
L'endroit idéal, de la dénivelé, des sentiers techniques, la beauté des paysages tout vraiment tout pour bien se préparer.
ma dernière expérience de trail sur l'aubrac 2005 m'avait profondémment marqué, parti pour courir sur les bases de 5h15/5h30 j'avais rencontré la grande solitude du coureur de fond qui n'a plus rien dans les runnings j'avais fini humblement et difficilement parce que lorsque l'on a la chance d'avoir ses 2 jambes on abandonne pas.
Cette difficile expérience m'a permis d'aborder les templiers avec 3 règles précises en tête
Boire régulièrement et m'alimenter
Trottiner le plus souvent possible dans les bosses
Ne jamais s'emballer dans les descentes afin de ne pas se détruire les cuisses
Je m'étais fixé un temps entre 7h50 et 8h15 et pour moi au delà de 6h30 je rentrai dans l'inconnu.
Et me voilà sur la ligne de départ, prêt dans ma tête et dans mes jambes bien placé pour éviter les changements de rythme.
Le départ est donné et je suis resté spectateur de la course jusqu'au premier petit raidard ou là vraiment il fallait marcher vite pour éviter de s'endormir sur un train qui ne devait pas être le mien ensuite et tranquillement on glisse sur le causse pour rejoindre la fameuse voie de chemin de fer ou certains s'enflamment n'ayant que peu de repères j'ai couru aux sensations sans me soucier des autres comme au ravitaillements de Sauclières ou j'ai pris le temps de refaire le plein de boisson energétique plus de l'eau 2 ou 3 mots pour ma soeur et direction le col de la barrière pour affronter le saint guiral ce col long mais peu difficile je l'avais parcouru mille fois dans ma tête monté au train avec un autre chti j'attendu le moment ou cela deviendrai dur mais rien ne s'est passé meme si la fin de l'ascension me parut interminable .
Une fois en haut et après un verre de coca et une pause pipi j'entame la descente et là j'ai vu des avions me dépasser en essayant de ne pas m'affoler j'ai pris ma dose d'arnica en homéo pour prévenir les douleurs liée à ces terribles pentes puis une petite remontée et enfin la descente vers dourbies.
La foule ma soeur le bruit rien ne pouvait me distraire j'étais pleienement dans ma course ,ravitaillemenr et nourriture et me voilà reparti vers trèves et la remontée comme pour beaucoup fut difficile mais ma préparation m'a permis de venir à bout de ces 600 m D+ j'avais préparer spécifiquement cette difficulté, travailler mon rythme de marche et sans faiblir ,un peu sur le sommet, je me suis mis à courir pour m'engager dans une descente encore pire que la première et là de nouveau je me suis fais larguer dans la descente sur trèves sans inquiétude n'est il pas vrai que la course commence à trèves?
Arrivé à trèves en 5h23, je me suis arrété très peu juste pour signaler à ma soeur que j'étais sur d'aller au bout, que je me sentais bien et que voilà j'étais déjà reparti.
Dans cette nouvelle montée je me retrouve une nouvelle fois avec ce concurrent qui m'a largué dans la descente du saint guiral et que j'ai repris dans le suquet et qui m'a de nouveau largué dans la descente sur trèves et que je reprend maintenant on fait le plateau de la roquarie ensmble je lui donne le train et je le laisse à nouveau partir dans la descente de saint sulpice ou j'ai compris pourquoi il avait des gants de vélo cette descente est fantastique lorsque l'on est peu nombreux et relativement bien sur ses jambes pour les autres elle doit se transformer en purgatoire...
Dans cette descente je me rend compte de la difficulté de cette course lorsque je reprend mon collègue de ch'nord qui est passé à trèves avec presque une demiheure d'avance et c'est le début de ma folle remonté sur des concurrents peut être trop sûrs d'eux ou mal préparés???
Dernier ravito ou un bénévole me prend mon sac pour me faire le plein et m'indique tranquillement les tables de ravitaillement il s'est occupé de tout il m'a ramené mon sac et je suis reparti en me disant que des bénévoles comme cela c'est un vrai bonheur.
Et là le bonheur, j'ai des jambes ,le parcours est roulant jusqu'au ravin de cantobre, je me permet enfin d'allonger la foulée il rest 12 ou 13 bornes mais tout de meme la montée sur le roc nantais que j'attaque avec un marseillais survolté qui s'encourage et qui m'encourage à prendre des relais mais je retourne dans ma logique de progression petites foulées et marche rapide ce ravin n'en fini plus on en sort enfin mais on est dans les bois impossible de deviner le sommet mais la pente est plus douce et mes jambes ne me trahissent pas ma tête aussi enfin une ferme abandonnée ,un peu d'herbe et la chaleur du soleil ça y est on est au sommet mais ou est ce fameux caillou ce roc nantais que tant d'aspirants templiers ont du guetter je ne le vois pas encore mais le chemin passe en bord de falaise et j'aperçois Nant,il fait beau et chaud la journée a été belle la course encore mieux je me laisse aller l'adrénaline fait les erst ,il reste certes la descente mais celle ci je la savoure je prend unpoil plus de vitesse et de risque que les autres ,me voilà en bas de retour avec les terriens ,je remt mes lunettes de soleil pour cacher quelques larmes de bonheur pour rester encore unpeu seul à profiter de cette course, j'arrive sur la place le bruit les gens qui applaudissent ,tiens ma soeur, une dernière fois je serre un poing en pensant très fort à ceux que j'aime et me laisse finir en marchant pour faire durer ce plaisir intense qui,malheureusement n'existerai pas s'il n'y avait pas les 65,990 km précedent
Un pied un très grand pied que cette journée que cette belle balade aveyronnaise puisque ne faut jamis oublier qu'un trail c'est une promenade en courant
Mon temps 8h15 et 34 secondes ma place 131 ème parce qu'il faut un temps et un classement......
Vivement une prochaine fois
2 commentaires
Commentaire de philorange posté le 05-04-2007 à 21:01:00
bravo pour ta course et ton cr; je crois que l'an prochain, j'y serai!
Commentaire de marathman posté le 10-10-2007 à 16:06:00
Salut Jacques,
Pratiquement un an après je tombe sur ton récit et retrace avec lui ma course. Comme tu le dis, tu t'étais bien préparé et tu t'es écouté, moi je me suis plutôt souvenu. Souvenu que l'année précédente bien préparé j'avais cueilli mon premier Templiers en 8h07; alors pourquoi pas faire mieux!
J'avais occulté un retour de blessure, et un manque d'entrainement spécifique. Résultat, la fin de course a été difficile, surtout quand on voit les gars qui reviennent de l'arrière, comme toi rencontré dans la montée du St Guiral.
Mais là n'étais pas le but. j'étais aussi là pour faire connaitre et parler de l'association Athina, petite fille atteinte d'ichtyose, et pour qui je me devais d'aller au bout.
Chose faite, en 3h36. Même pas déçu, plutôt content d'être de la fête et la joie d'avoir été au bout.
Je pense que tu as une bonne caisse et que tu as encore une très belle marge de progression.
A bientôt l'ami.
Fabien.
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