Récit de la course : 2 heures de l'APF 2007, par biron

L'auteur : biron

La course : 2 heures de l'APF

Date : 17/3/2007

Lieu : Grenoble (Isère)

Affichage : 330 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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2 heures apf 2007

Bon, je vais essayer de faire court, mais je me connais, je vais pas y arriver. Donc samedi matin 17 mars, il fait gris, mais pas froid froid, donc un simple short tee-shirt... Et ben il fait pas si chaud que ça finalement, surtout avec le vent, loin de faire figuration (j’y reviendrai).
Départ prévu à 10h, à 9h45 à peu près prêt, inscriptions rapides, et l’heureuse surprise de se voir offrir un café par l’organisation. Je tente de rester un poil chaud, mais en faisant le minimum, parce que mine de rien, ces deux heures me font peur, première fois que je cours aussi longtemps (au plus, j’ai fait des semis, mais ça me fait moins de deux heures), le temps d’attendre les quelques retardataires... grrrrr, nous, pendant ce temps, on attend dans le vent. J’essaie de me préparer psychologiquement, me préparer à souffrir pendant deux heures...
Et vers 10h05, c’est parti. Pour une fois, les coureurs sont raisonnables, et ça part bien tranquillement, je reste dans le rang, je me force à aller lentement, et m’étant à peine échauffé, c’est pas très dur. On forme un petit groupe d’une dizaine de coureurs au bout d’un tour, et me dit que je vais rester bien au chaud pas trop vite au moins la première heure, je fais plus confiance aux autres qu’à moi pour gérer la course.
Et évidemment, je tiens qu’un quart d’heure bien au chaud, et puis je quitte ce peloton, accompagné de ô joie, d’un kikoureur, jmf. Là encore, je me dis au moins, je reste avec lui ; et paf, ça tient que deux tours il me semble, on se quitte au moment d’un ravito, où je prend à peine le temps de me restaurer...
Et dont voilà, me voilà seul, bien fait pour ma tête je me dis. Et c’est bien plus dur, je tente de me fixer quelques repères, mais c’est pas facile... Peut-être mine de une demi-heure dans cette solitude, et je sens que j’ai du mal, et je vois le peloton en gros des gens que j’avais stupidement quitté petit à petit me rattraper, je coince pas vraiment, mais ils vont plus vite ; je me dis bonne nouvelle, je vais attraper le wagon, je prend le ravito un peu « tranquillement », pour me mettre dans le groupe. Je m’arrête, prend mon verre d’eau, mon sucre, je reprends mes esprits, relève les yeux, et là, stupeur, le groupe lui s’était pas du tout arrêté au ravito, et le voilà déjà trop loin.
Ca fait mal, surtout que je veux pas non plus me mettre dans le rouge en tentant de les rattraper, et je perds petit à petit du terrain... Entre 1h00 et 1h15 c’est dur, toujours seul, on se rend compte de l’importance du vent sur le circuit, qui est une bête boucle de 1,250km, à l’aller après le ravito sur la ligne, mais par contre la longue ligne droit opposée plein vent de face est dure... On s’encourage un peu entre coureurs, c’est toujours ça. Même les passages sur la ligne, les très importants encouragements d’une speakerine à chaque passage ont du mal à remonter le moral... Avec quelques constatations qui font encore plus mal dans le micro : « ouhla, ça commence à devenir pour le 119 (moi en l’occurence, avec mon masque de douleur) ».
Bon, je ramasse le peu d’orgueil présent en moi, je me dis que normalement, je suis quand même parti pas bien vite, ai fait une première partie de course prudente, ça devrait bien revenir dans les jambes : et magnifique, ça arrive, après un ravito. Après mon sucre et mon verre d’eau qui d’habitude me coupaient, et que je mettais un demi-tour à faire accepter à mon corps, là nickel, tout d’un coup je me ressens bien... Merveilleuse sensation, celle pour laquelle je cours. Je sens que je peux accélerer, allonger un peu ma foulée, et de 1h15 à 1h50 en gros, c’est magnifique, des jambes qui répondent, un souffle qui a pas trop de mal, et je me mets à rattraper des coureurs, à doubler des gens, dont le kikoureur jmf qui m’avait distancé. Après la prise de nouvelles, je le laisse, et je prie pour que je tienne jusqu’à l’arrivée. Je rattrape plusieurs personnes que j’étais pas arrivé à suivre, je revois des gens du peloton du début, et là, les 1h50 arrivent...
Et là, par contre, très très dur, les jambes répondent pas du tout, pas de crampes, mais elles ont plus envie d’avancer. Je me console en me disant que je finirai mon tour avec les deux heures, j’aurais pas à faire un tour en plus (c’est le même système que pour les 24 heures du mans, il faut essayer de passer la ligne pile poil, pour pas avoir à refaire de tour). La ligne droite face au vent est interminable, la seule petite joie est de voir que beaucoup gens ont autant de mal que moi... Et enfin la ligne d’arrivée est là, les 2 heures finies.

Je suis mine de assez content de moi, d’avoir fini déjà, sans crampes, et que j’ai pas non plus trop trop piné ma course, ai réussi quand même à rester prudent. Bon, ai bien conscience que j’allais pas super vite, mais bon suis quand même content, ça faisait longtemps que j’avais pas fait une longue séance. Bon, je suis quand même cassé à l’arrivée, mal aux jambes, normal, mais des chevilles qui, malgré un terrain pas agressif, ont très mal...
Je reçois ma coupe, et oui, premier (et seul, j’y peux rien) espoir (né en 1987). Le ravito est nickel, abondant, coca, jus de fruits, fruits, des vrais gâteaux, est distribué à chacun un sac repas, avec notamment un bon sandwich. On se restaure tranquillement, loin de certains cohues de certaines courses où l’on doit se bousculer pour accéder à la nourriture. Par contre, le seul bémol de l’organisation, la difficulté pour les classements : fait à la main à chaque passage, c’est très poussif, on s’en rend compte à la fin, et le format des deux heures est compliqué pour les classements (combien de tour ont été fait, mais avant, après la fin des heures... ?). Bref, difficile de savoir exactement sa performance, mais j’étais pas venu chercher ça, donc c’est pas grave, tout était nickel dans l’organisation sinon dans cette course, vraiment à conseiller (bon ravito, vestiaires, douches, un parcours certes répétitifs, mais sur terrain non traumatisant)... Vraiment à découvrir, pour permette à la course de décoller (75 coureurs cette année, le double de l’année dernière, mais ça mérite plus de coureurs).

Pierre

1 commentaire

Commentaire de béné38 posté le 18-03-2007 à 22:38:00

Et bien moi je dis bravo biron pour ta participation !! Perso j'ai préféré rester chez moi et courir à l'abri du vent dans les forêts aux allentours. J'ai bien pensé à vous, et tant mieux si vous étiez plus nombreux que l'année dernière.
Béné38_l'année_prochaine_peut_être

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