J’ai rempilé sur Le Puy-Firminy. Découvert l’an dernier, j’en suis reparti avec un petit goût d’inachevé et un collègue a une marque en 6h40 qui me paraissait accessible : 2 bonnes raisons d’y retourner. 

Prépa nickel, j’avais gardé en souvenir beaucoup de route donc j’ai fait en fonction. Aucune excuse de ce côté-là. Les nuits restent très compliquées à l’approche des échéances... même pour LPF, on ne se refait pas. J’arriverai quand même à dormir la veille pour rattraper un peu du déficit et me présente donc plutôt en forme. 

Direction Firminy en co-voiturage avec Knedlik que je dépose au départ des navettes. De mon côté, j’ai fait le trajet en train, ça me permet : 1 de me reposer, 2 de suivre le match contre les blacks, 3 de me dégourdir les jambes avant le départ. Retrait du carton, direction les vestiaires pour finir de regarder le match : la soirée commence bien les bleus ont tapé les NZs ! Je me change, attends un peu et c’est parti pour un objectif sous les 6h45, idéalement 6h30. Pour ça le plan est simplissime : courir tout le temps, ne marcher que dans la dernière montée au km 62 (j'avais oublié 2 / 3 passages supplémentaires où il a bien fallu lever le pied) et ne pas traîner aux pointages.

Dans les grandes lignes j’ai pour habitude de gérer au cardio pour essayer de rester constant sur la durée. C’est toujours d’actualité mais cette fois, j’ai envie de fleureter avec la limite par le haut pour voir combien de temps ça tiendra... Réponse jusqu’à Monistrol au km 48... Il en restait 20. J’ai quand même dépassé un paquet de monde depuis le départ, notamment aux ravitos que je prends à la volée simplement le temps de remplir mes bons vieux bidons rigides et faire tamponner le carton.

Malgré pas mal de sorties longues doublées systématiquement samedi + dimanche les jambes durcissent irrémédiablement. Il reste donc 20 km, comme l’an dernier j’ai les jambes en bois mais cette fois je suis bien entamé ! La fin se fera à la grinta en gardant un œil sur la montre pour essayer de faire aussi bien que le collègue. Les kms s’égrènent, les jambes continuent de tourner, limitées par le peu de jus qu’il me reste. Firminy se rapproche, encore une descente ou les cuisses font mal, une dernière montée en trottinant puis un dernier « sprint » pour rallier le local du CLCS : l’objectif est atteint à la minute près ! Le classement me permet d’apparaitre dans le journal local au petit matin (ici), je ne suis pas venu pour ça mais ce n’est pas désagréable !

On n’a pas eu chaud, le brouillard était bien présent sur certaines portions où la frontale éclairait péniblement 5m devant. L’an dernier j’ai dit que je n’avais pas aimé le parcours car il y avait trop de route... Cette année je n’ai vu que les chemins et les deux descentes dans les bois.. pourtant c’est le même (mais j’ai douté sur le coup !). Mon cerveau semble surtout retenir l’écart entre le tracé et l’idée qu’il s’en était fait. Bref, en prenant un peu de recul le parcours est ce qu’il est : qu’on aime ou pas c’est surtout roulant mais jamais plat et donc extrêmement usant.

Je vais finir par un grand merci à cette organisation unique, hors du temps mais tellement appréciable. Pas de prise de tête, les bénévoles se donnent un mal de chien pour 600 coureurs / marcheurs. Le balisage est clair, les chemins nettoyés en amont de la course, les ravitos garnis, les bénévoles sympas. A l’arrivée, j’ai eu l’occasion de discuter avec le président de l’amicale qui m’a aimablement conduit jusqu’à ma voiture stationnée à côté de la gare... LPF est à son image : continuez et surtout ne changez rien (enfin si un peu de coca aux ravitos ça m’aiderait 😉). Je reviendrai certainement, mais sans objectif de temps pour profiter de l’ambiance et de la crêpe que j’ai encore zappé cette année !