C’est rare mais il m’arrive que j’aille sur des courses sans autre objectif que de passer un bon moment entre amis. Parfois c’est juste la cerise mais là, cette année à Colmar, c’est le gâteau tout entier.

 

Pas d’objectif de PR

En effet, énième édition du semi de Colmar pour ma pomme mais c’est la seconde fois que j’y suis invité par Vinci via Thomas qui y travaille. Un dossard VIP avec espace privatif, petit-déjeuner d’avant course et déjeuner d’après. Comment refuser une telle offre d’autant plus que boire un verre entre amis sous le soleil colmarien, ça ne se refuse pas !

Petit détail, je suis à une semaine des 100km de Millau ou plutôt 6 jours pour être précis, il s’agit donc ici ne pas trop s’user mais plutôt de profiter de cette opportunité pour quelques derniers réglages. Pas d’objectif de PR, de toute façon courir à 4:24 sur 21km fait partie de mon passé et mes 1h32 de l’an passé resteront probablement, voire certainement, ma meilleure marque à jamais.

Je décide de courir au cardio en me limitant à de la résistance douce et donc un maximum de 152 bpm. Je ne suis même pas sûr que cette valeur calculée il y a un certain temps soit encore d’actualité mais soit, partons sur ça ! Idéalement j’aimerai avec cette FC courir sous les 5:00 au kilo, une barrière psychologique qui me satisferait à minima.

 

Bonne ambiance

On arrive sur place aux alentours de 8h00 pour un départ à 9h00. On trouve très vite la tente VINCI pour récupérer le « sublime » maillot rose estampillé du nom des sponsors du jour. On discute, on rigole et on récupère les dossards. Aucun stress mis à part une petite envie de popo mais la file d’attente des toilettes me convint à prendre le risque d’un départ sans me délester de ce poids.

Bonne ambiance sur cette ligne de départ avec Ola et clapping, classique mais efficace. On est 5 compères sans réel objectif et on détale dans les rues de Colmar en tout décontraction. Mes jambes tournent bien malgré, un autre détail, les 28km que j’ai couru la veille, certes à petite allure, en accompagnant Joseph sur les derniers km de son 100km à Metz. Apparemment mes cuissots on la mémoire courte.

 

Ça monte vraiment

Dès le 1er km un pont me ralenti déjà un peu mais je cours assez facilement aux alentours de 4:50. Je ne reconnais pas le parcours, c’est vrai que le tracé a changé, on emprunte cette fois l’autre semi du marathon qui es parti une demi-heure avant et il parait qu’il y aura une belle côte vers le km5, parfait pour un entraînement Millau 😊

Ingersheim, km5, effectivement, ça monte mais vraiment. Certains marchent (ils abusent). Je marque le pas pour contrôler ma FC déjà aux fraises pour encore. Si je voulais encore la baisser davantage il faudrait presque que je marche aussi mais pas question ! Quand-même !! La bosse fait plus d’un km et je crois que j’aime bien, je sens que mes mollets apprécient.

 

Mon objectif sera atteint

Après la montée la descente vers Katzenthal où il y a beaucoup de monde et de la musique. D’ailleurs tout le long du parcours il y aura une superbe ambiance avec une météo parfaite. Je relâche l’effort et avance facilement à 4:40, je crois que mon objectif sera atteint sans peine. Les 9 premiers km sont passés super vite et il reste un peu plus de la moitié, presque rien.

Le paysage fait de vignobles est magnifique et j’en profite en déroulant tranquillement. On a même quelques mètres de chemin mais toujours très roulant. Il y a beaucoup de ravitos, certains avec juste de l’eau mais je ne m’arrête à aucun, inutile sur du si court me concernant.

 

Je décide de me faire plaisir 

Mon cardio a de plus en plus tendance à monter, je le place sous haute surveillance. Je suis obligé de ralentir ou alors je m’oblige à ne pas dépasser pour garder une allure plus modeste. Km16, une allure de 5:01, je ralentis, normal, je suis toujours dans la maîtrise de ma FC. D’ailleurs les km suivants ne se feront plus sous 5:00 malgré un profil plutôt plat.

En dépassant le meneur des 1h50, bien en avance sur son objectif, je rencontre une connaissance avec qui j’échange 2-3 minutes et oublie un peu la montre. Il reste 4km et me ralentir pour respecter mon objectif cardio me frustre de plus en plus. Je décide de me faire plaisir sur le dernier km en m’autorisant un peu de vitesse.

On rentre dans Colmar, une ville à taille humaine, une ville que l’on peut quitter et retrouver sans passer par une zone commerciale et c’est bien agréable. Voilà le km20, le top départ pour mon sprint final. Je montre très vite à 4:10 et retrouve le plaisir de dépasser quelques concurrents. Il n’y a guère qu’un virage en épingle qui me ralentit un peu. Je suis essoufflé mais les jambes répondent bien et pas de fatigue.

 

Mission accomplie

Déjà la ligne d’arrivée, le dernier km (ou plutôt les 1,1km) ne fera que 800m, dommage. 1h43 et donc 4:57 de moyenne pour une FC moyenne de 151 : mission accomplie, tous les feux sont au verts pour semaine prochaine.

Médaille en bois, Tote bag ravito bien fourni et une cannette d’Elsass Cola descendue cul-sec en conclusion d’un semi plutôt bien mené. Reste plus qu’à s’installer autour d’une table et passer un bon moment entre amis, d’ailleurs c’était bien là l’objectif principal et j’aime m’y tenir !