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Trail des Mattes Rouges 2024

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Août 2024,  vacances de dernière minute (on a réservé 10 jours avant le départ) dans les Pyrénées-Orientales à Villefranche de Conflent.

En réservant, je me rends compte qu’on est juste à côté du Canigou, objectif tout trouvé pour les vacances, en plus de profiter d’un beau massif.

En arrivant sur place , je cheke le calendrier au cas où… Le dimanche 11/08 a lieu le championnat du Canigou ! J’en parle à Céline, je regarde le parcours du Maratrail qui passe par le sommet mais qui est complet. Reste de la place uniquement sur le parcours de 20 km/1200 m D+, le Trail des Mattes Rouges.

Pourquoi pas après tout ? Format de mes sorties que j’essaie de programmer tous les 2 jours des vacances, ça me permettre de l’intégrer au planning familial sans changer l’orga générale. Sauf prévoir qu’on mange tous les 3 ensemble à l’arrivée pour profiter de l’ambiance (réputée) des trails dans les Pyrénées.

Je cours 2 matin dans la semaine15-20 bornes et 1000 de D+… Et malheureusement je sens mon mollet gauche se contracter fortement. Par contre je me sens en forme et me projette vraiment bien sur le trail !

Reste 2 jours pour faire passer ça.

La veille j’ai prévu une sortie en canyoning avec ma fille. Trop bien.

Le soir le mollet me semble quand même aller mieux, mais par contre apparaît une petite douleur au niveau du thorax.

 

Mais bon ça change rien au programme.

Niveau logistique, je file en courant jusqu’à Villefranche de Conflent depuis le camping pour un premier échauffement.

Puis bout de stop pour aller à Vernet les Bains.

Je suis embarqué à la deuxième voiture par une famille trop sympa. Le père va courir avec sa fille le même parcours que moi. La fille habite en Corse… Bref le trajet est très rapide, dépose près de l’aire de course ; on se souhaite bonne course.

Bon le départ est finalement prévu à 8H30, alors que je pensais 8H00.

Du coup ça me laisse le temps d’aller m’échauffer.

Et pour une fois, je m’échauffe tranquillement et suffisamment longuement...(Note pour + tard : A renouveler!!!)

Puis c’est le moment de se diriger vers la ligne.

Mauvais points : mon mollet s’est un peu réveillé, et j’ai vraiment une gêne au thorax lorsque je gonfle au max…

Super point : le matos obligatoire est vraiment adapté , et donc hyper light. Je pars avec la ceinture Sammie, 2 gels, le tel, un gobelet et une flask… Quel pied de se sentir léger comme ça. Je vais kiffer  ça toute la course !
8h30 c’est parti !

J’étais placé nickel en 3eme, 4eme ligne. Je pars au rythme que je choisis mais en donnant tout de suite un peu. Ça ne part pas trop violemment de manière générale, même si sur les deux, trois premiers kilomètres sur bitume je me fais plutôt dépasser.

A la sortie du bitume, dès l’entame des chemins, j'arrive à bien conserver de la course ce qui me permet très rapidement de grappiller.

Je suis vraiment dans la bonne énergie, j'arrive à bien filer et conserver la course même si la pente se raidit et que tout le monde passe en mode marche.

Rapidement s’installe un petit jeu du chat et de la souris avec deux gars de mon âge me semble-t-il. Ça me fait un bonne ligne de mire au gré des variations de pente (meilleur coureur que moi, je les reprend dès que la pente s’accentue).

Vraiment plaisant et content d'arriver à tenir au maximum la course, c'est vraiment super agréable de concrétiser ça en course.

Passage au premier ravito, je prends vite fait un gobelet d'eau et je continue.

Le cheminement est un peu plus à flanc, sur un large chemin, il faut beaucoup plus courir et la pente est moins forte.

Mes deux gars me doublent sur cette portion qui est moins en ma faveur et prennent une belle petite avance.

Je reste malgré tout dans l’effort et ne lâche rien.

On finit par attaquer la dernière partie raide du parcours. Faut passer en mode marche mais j'arrive à tenir l’énergie et un bon rythme. Je finis par gratter quelques places et j’ai toujours la troisième féminine et mes deux gars pas trop loin en visu.

On finit par passer au « sommet » et de nouveau un long cheminement plutôt profil descendant sur un chemin large qui nécessite de courir,  jusqu'au refuge de Mariailles.

Je reste dans mon effort, et gère bien cette portion. Le mollet tire quand même pas mal et je sens une douleur si je gonfle trop mes poumons. Je reste malgré tout concentré sur la course, et l’envie de ne rien lâcher ni concéder.

Arrivée au refuge je zappe le ravito, ce qui me permet de passer la troisième féminine.

Là on attaque une descente bien plus technique en single, je me lance dedans sans retenue.

J’adopte un bon rythme et envoie bien il me semble. Par contre la douleur dans le mollet est bien là, et c’est compliqué par moment... mais je n’ai pas tout envie de lâcher quoi que ce soit !

Je finis par récupérer un bon petit groupe en visu.
Puis à doubler petit à petit, dont un « ancien » tout en orange que j'avais repéré au départ et dont je m'étais dit que c’était sûrement un coureur local assez costaud vu le profil du gars. Je suis content de revenir à sa hauteur et du coup j'ai vraiment le sentiment de faire une belle course !

Au ravito du col de Jou où je ne m’arrête pas de nouveau, je repasse mes deux gars.

Ça repart pour 100-150 m de D+ en commun maintenant avec le parcours de 10,5 km du trail de Goa.

Je repars un petit peu en courant mais passe en mode marche rapidement. Mes deux gars me reviennent rapidement dessus, et me passent. Je les garde 20 m devant moi en visu.

Je me sens bien, sûr de ce que je fais, en confiance. Je suis vraiment content de la course. Même si le mollet tire fort !

Passage au sommet, à la tour de Goa, je sais que maintenant il va falloir en mettre à la descente…

J'essaie de basculer en mode descente graduellement… mais pourtant la douleur dans le mollet semble aller crescendo et malheureusement au bout de 50 m, ça claque dans le mollet !

Grosse douleur, arrêt. Je marche un peu, je m'arrête, je masse un petit peu le mollet. Je me remet à marcher… Faut de toute façon rejoindre l’arrivée.

J’ai quand même peur de devoir abandonner car je douille sur le moment !

Je marche doucement, puis arrive à adopter une espèce de course boitillante en faisant tout supporter par la jambe droite. J’arrive à peu près à être au dessus du rythme de ceux du 10 kilomètres ; mais me fais dépasser régulièrement par ceux du 20.

Reste 5 bornes. Je suis à la fois dépité et dégoûté, mais encore concentré pour finir et rejoindre l’arrivée où doivent m’attendre Céline et Lola.

On descend, on descend et à 500 m de la ligne je crois à peu près, je me fais redoubler par la troisième féminine.

Puis c'est la ligne d'arrivée où Lola m'accompagne (et j’ai du mal à courir!).

2h40, 41eme sur 257.

 

Je pourrais être hyper satisfait de ce résultat sauf que je suis immensément  frustré de passer à côté  de quelque chose.

Je sens que j'étais bien, que j'avais les cannes. Je ne me suis jamais mis dans le rouge et je gérais bien.

Ça aurait pu faire vraiment quelque chose de pas mal pour moi !

 

J’arrive à repérer sur l’aire d’arrivée un des gars avec qui j'étais au « fight », et à noter son numéro de dossard.

Ça finit en 2h30, 20eme et premier M3, suivi immédiatement par son compère.

 

C’est comme ça… Même si ça me déçoit pas mal, et si je n’ai pas souvent l’occasion de me sentir aussi bien que ça avec la sensation de produire une course aussi aboutie et performante.

 

En tout cas, je me suis éclaté, j'ai adoré le parcours, j'ai adoré la simplicité, j'ai adoré faire une course sans calcul, et j’ai adoré la légèreté !

 

Après course, on mange sur place, on profite du soleil, un café en terrasse du Casino.

Bien content de découvrir une une course dans les Pyrénées, content de vivre une course en pays catalan !

 

Bon maintenant va falloir gérer mes pépins avant le Tor dans 4 semaines !!!

 

En tout cas envie de revenir sans contexte !