Récit de la course : Team Airport Run 2024, par Yannael

L'auteur : Yannael

La course : Team Airport Run

Date : 2/6/2024

Lieu : Le Bourget (Seine-Saint-Denis)

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Distance : 8km

Objectif : Pas d'objectif

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Bientôt les Jeux Olympiques

Team Airport Run

2024, année olympique. La grande majorité des délégations arrivant pour les Jeux via les aéroports parisiens, la communauté aéroportuaire parisienne se mobilise pour accueillir au mieux les officiels, les sportifs, les délégations, les médias, les passagers "réguliers", et leurs bagages.

Une "délégation aéroportuaire" a été instaurée, regroupant différentes sociétés opérant sur les aéroports parisiens (aéroports, compagnies aériennes, navigation aérienne, services de l'Etat, assistants en escale …). Si cette délégation prépare les Jeux, dans son rôle, elle a aussi besoin de s'assurer d'être bien soudée, avec le sport, bien sûr, en fil conducteur. Et donc en ce 2 juin, c'est une course de 8 km qui est organisée, sur l'aéroport du Bourget. Une course réservée à la délégation aéroportuaire, dont Aéroports de Paris constitue la majorité des forces. J'y travaille moi-même (développement durable), et me fais donc un plaisir de m'aligner au départ de cette course, entouré de collègues.

Voici donc une course très différente des autres : courte (8 km, en aller-retour de 4 km, si bien qu'on croise les autres concurrents) ; avec plein de têtes connues ; dans une ambiance sympathique entre collègues venus pour se faire plaisir ; et avec des places pour les Jeux Olympiques à gagner. Un bon moment, malgré une météo toujours maussade.

La période avril-mai a été particulièrement intense professionnellement, si bien que les entrainements se sont raccourcis pour moi. Je me suis contenté de séances de fractionné surtout, supprimant les sorties longues. Pas plus mal que la course ne fasse que 8 km, même si ce type de distance n'est pas ma préférée. Echauffements, discussion avec les collègues ; Thomas (énergie), Stanislas et Damien (ingénierie), Clément et Pierre (innovation), Simon (stratégie), Ghislaine (informatique) … tous les métiers sont représentés.

Muriel Hurtis assure l'échauffement, tous (172 participants) se rassemblent sur la ligne, et c'est parti. Je me positionne en 2e ligne. La première place envoie du rêve (2 places pour la finale de volley), mais elle sera difficile d'accès, en fonction du niveau des participants. Pas question de rester fanny en revanche. Je suis bien motivé au départ. Et de suite, ça part vite.

Au bout de quelques centaines de mètres, je suis vers la 10e place. Ca court à 3'30/km, trop rapide pour moi, je ralentis légèrement. Alan (communication) remonte de l'arrière ; je double 2-3 concurrents partis trop vite ; et me voici sagement calé à la 8e place en passant devant le Musée de l'Air et de l'Espace, au bout d'un kilomètre. J'ai les 7 de devant bien en vue. Ils creusent l'écart, mais de manière raisonnable.

Sur les 3 kilomètres suivants, la donne semble claire : le premier se détache légèrement (j'apprendrais après coup qu'il travaille à la navigation aérienne). Derrière, c'est assez compact pour la 2e place, avec notamment Clément et son bonnet dans le coup pour le podium. Je reste régulier vers 3'45-3'50/km – sauf les quelques portions vent de face vers le 3e km – et reprend 2 concurrents. 6e à la mi-course, où nous faisons tous demi-tour au frein à main, du côté du futur Village des Médias pendant les JO, en sautant le ravitaillement. 

Le 1er accélère sur le retour ; il est clairement intouchable. Le 2e creuse un petit trou, il sera dur à reprendre. Derrière, tout semble jouable. Alan reprend place après place, et semble bien positionné pour le podium. Sur le retour, je croise tout le peloton, on s'encourage mutuellement. Allez Pierre ! Allez Simon ! Allez Emmanuelle. Ca n'arrête pas, c'est sympa. J'encourage Pascal Gentil ; clairement, il gère bien mieux en taekwondo qu'en course à pied !

Vers 5,5km, je rattrape Clément, qui coince un peu. Je lui lance "Allez, on s'accroche, on peut remonter ceux de devant". "Vas-y toi, tu as de bonnes jambes". Pas sûr que ce soit complètement le cas, mais j'essaye. D'autant moins facile qu'on a clairement un petit vent de face sur les 2 derniers km. Je rejoins assez vite Arthur (finance), pour une lutte pour la 4e place ; et Alan et sa casquette bleu fluo reste à portée, à la 3e place. Et si ?

Mais la volonté ne suffit pas, et je comprends vite que je devrai me contenter au mieux de la 4e place. Nous sommes au coude-à-coude. Dès que j'essaye de passer devant, Arthur remet un petit coup d'accélérateur. Le finish est dur. Et quand il me propose "On va mettre un peu d'ambiance", la réponse fuse "Ca marche". Pas possible de faire l'écart ni l'un ni l'autre, ça va se jouer au sprint. Las, pas de doute, il est un peu mieux que moi, et le suspens est de courte durée ; Arthur emporte facilement ce sprint pour la 4e place.

Je finis donc 5e, satisfaisant, en 30'30 pour ces 8 km, après avoir un peu fléchi sur les 2 derniers kilomètres tout de même. Certes, c'était une "petite" course sans prétention, mais je n'avais jamais fini si près du podium (19'' du 3e, 36'' du 2e). Et les 2 places pour une soirée d'athlétisme pendant les JO viennent joliment couronner ce résultat. Les collègues arrivent (Clément 6e, Stanislas 7e, …) ; inhabituel pour moi de féliciter plein de connaissances à l'arrivée d'une course. L'ambiance est bonne. Les photos fusent. Et les JO approchent, sur le terrain, et dans les aéroports.

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