Récit de la course : Courir sur le 45ème Parallèle - 10 km 2024, par Badajoz

L'auteur : Badajoz

La course : Courir sur le 45ème Parallèle - 10 km

Date : 2/6/2024

Lieu : Pont De L'Isère (Drôme)

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Distance : 10.5km

Objectif : Pas d'objectif

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S'échauffer c'est bien, courir c'est mieux

J'avais coché ce 10km, 10.5 en fait, il y a 4 semaines pour refaire de la vitesse avant l'été et la fin de la saison.

Mon vrai objectif est le marathon de La Rochelle, terre de mes ancêtres, mais éloigné de ma Drôme d'adoption. J'ai 6 mois pour me préparer, c'est largement suffisant, je compte y aller progressivement, en m'entretenant pendant l'été, et démarrer le véritable plan 12 semaines avant.

Donc 10.5 km sur terrain plat, 3/4 chemins, c'est parfait pour relancer la machine. Les entrainements se passent dans le parc à côté de chez moi que j'ai mesuré sur google Map pour mes séances de fractionné. Je vise 4'/km donc j'enchaine les 6x1000m et 4x1500m que je tourne entre 3'54 et 3'59 au km. Je ne pourrais malheureusement pas faire la fameuse séance test des 3x2000 à cause d'un méchant virus qui annihile tout possibilité d'entrainement pendant 5 longs jours.

Je suis sur pied pile 48 h avant le jour J, ca va être juste mais suffisant car j'ai l'impression d'être bien affuté malgré une sensation de fatigue tenace. D'après les résultats de l'année précédente, je pourrai viser un top 10, incroyable! Je parle de mes ambitions à ma femme, ma meilleure conseillère, qui me calme direct en prédisant un parcours plus compliqué qu'annoncé sur le site de la course. D'après elle, les 3/4 de tracé sur chemin seront peu roulants. Encore une fois, elle avait raison.

Arrivée Dimanche matin à Pont-d'Isère. Ambiance sympa et familiale. Je croise des coureurs que j'ai l'habitude de voir sur des courses "route" (et pas du tout roots). Je repère une féminine en maillot orange qui a à peu près les mêmes références chronométrique. C'est un vrai métronome, je vais donc prudemment la suivre les premiers km et puis advienne que pourra...

Le départ est prévu à 9h30.

A 9h40, on est toujours en train de s'échauffer... La sympathique coach recrutée pour l'occasion ne veut pas nous lâcher. C'est interminable :))

Le speaker : "Euh... Coach, n'oubliez pas que les coureurs ont encore 10km à courir."

Allez vlan, c'est parti. Je démarre prudemment pour une fois, n'étant pas certain d'avoir bien récupéré de mon vilain virus. Je suis néanmoins vers la 10è place, cool. La coureuse en orange me dépasse et je lui emboite le pas. Elle traine pas. On double 3-4 gars dont un qui souffle déjà comme une chaudière au bout de 500m (!). Le gars a dû trop forcer sur l'échauffement. On a la première féminine en ligne de mire.

Je me mets au niveau de ma collègue en orange pour essayer de prendre un relais et ne pas faire le mesquin. On a le vent de face, le long du Rhône, dur. Elle ne veut pas me laisser passer et accélère. Ok, no problem, je me recale derrière. On doit grimper deux trois buttes qui sont bien casse-pattes, les chemins sont caillouteux, glissants avec des grosses flaques. C'est rigolo mais peu propice à la performance.

Je double finalement la collègue dans une petite descente, je traverse au milieu d'une énorme flaque et me retourne, elle a baissé de régime et ne me suit pas. Je me lance donc seul à la poursuite de la première féminine et de deux autres concurrents 50 mètres devant. Vers le 5è km je double les deux gars, je sens que j'en ai pas mal sous la semelle mais je me méfie. La première féminine est loin devant, l'écart se creuse. Je sais que je ne la reverrai plus. Bon, personne devant, personne derrière, mon petit Badajoz, tu n'as plus qu'à maintenir le rythme le plus longtemps possible. Jusqu'à l'arrivée si possible.

Sur le chemin du retour, on rattrape les derniers concurrents du 5km. Slalom garanti. Sympa mais encore une fois casse-patte. Les deux derniers km sont éprouvants comme à chaque fois sur un 10. A 1 km de l'arrivée, un bénévole m'annonce la quatrième place. WHAT!!!!!???? Je crois avoir mal entendu et je le fais répéter. QUATRIEME, c'est bien ça.

Là, deux sentiments contradictoires s'affrontent en moi. Petit un je suis super content et ça me booste. Petit deux, j'ai peur que les gars ne reviennent comme des balles de derrière pour me doubler 10 mètres avant la ligne.

La ligne d'arrivée approche, trop lentement à mon goût. Je donne tout ce qui me reste. Et bim, j'ai réussi à tenir jusqu'au bout. Je reste au pied du podium mais quel joie les amis!

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