L'auteur : Badajoz
La course : Défi Yayos Vertical - 14 km
Date : 7/4/2024
Lieu : Peyrus (Drôme)
Affichage : 235 vues
Distance : 14km
Objectif : Terminer
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Quand deux amis sont co-organisateurs d'un trail vertical et vous invitent, qu'est-ce qu'on fait? On y va.
La course : 14km pour 1000D+
Préparation? footings. Matériel : chaussures de trail et T-shirt. Objectif? survivre. Temps prévu? Alors... déjà la distance équivalente plat est évaluée à : 14+1000x0.007= 14+7 (vous suivez?) =21km.
Sachant que je cours le semi à environs 14km/h, ce Vertitrail devrait être bouclé en 1h30-1h35 à la louche.
Evaluation largement erronée vous l'aviez deviné, la suite des évènements nous le confirmera.
On part donc de Peyrus, au pied du Vercors. Il fait frais. Je croise un collègue juste avant le départ. Nouvel objectif : finir coute que coute devant lui. A tout prix.
Départ rapide. Finissons-en le plus vite possible, j'ai ma daronne qui vient manger ce midi, pas que ça à faire de trottiner par monts et par vaux.
Je dois être environs dans les 20 premiers mais pas de supers sensations. Ca commence à grimper rapidement, j'attaque sans préambule en doublant le collègue au passage. Toi mon coco, je vais te poutrer héhé.
Je continue sans me ménager, sans aucun respect pour l'épreuve, on verra bien. Advienne que pourra. Je suis derrière deux gars qui discutent tranquillement alors que je souffre en silence. Ils demandent à un petit coureur en noir s'il veut les doubler. "Euh.. je sais pas encore" il leur répond. Tout le monde rigole. Un grand brun me double déjà complètement essoufflé au bout de même pas 5 bornes. Je reconnais le prof de tennis de mon fils. Je donne pas cher de sa peau, pas plus que de la mienne d'ailleurs. Mais qu'est-ce que je fais?
Je sais que les 2 derniers km sont très pentus avec environs 300m de dénivelé mais je fonce tête baissé, sans rien gérer.
On monte, on descend, on remonte, parfois à l'aide d'une corde. Je marche de plus en plus. Le coureur en bleu devant s'éloigne irrémédiablement, jusqu'à devenir totalement irrattrapable.
Dernier ravito avant la montée finale. Je suis complètement cuit. Trois gars me rejoignent. on boit un verre, on mange un morceau et je repars devant. Comme de toute façon ils vont me rattraper, autant prendre un peu d'avance. Je prends mes jambes à mon cou et j'entends les trois larrons qui me rejoignent et me doublent tranquillement.
Ca y est, on attaque le dernier mur. Au passage, on rejoint les concurrents du 8km (et 800m de D+!!!)
Là ça devient franchement dur. Je suis complètement vidé. J'ai largement dépassé les 1h30 de course. Je m'en veux d'être parti comme un jeune chien fou. Maintenant je paie l'addition. L'ascension finale n'en finit pas. Comble de l'horreur, 200m avant l'arrivée je me retourne et qui voie-je ? Le collègue.
Le gars n'a aucune pitié et me dépasse juste avant la ligne en me tapant sur l'épaule. Temps à l'arrivée : un peu moins de 2 heures. On es loin des 1h30 prévues de façon probablement trop optimiste.
Belle course, très beaux paysages, organisation parfaite mais demande juste un peu d'humilité pour ne pas se cracher lamentablement comme bibi.
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